Moto Verte

Christophe Charlier

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Un gros défi ! Passé du MXGP à l’enduro GP cet hiver, le pilote corse a forcément des choses intéressan­tes à dire. Micro! Comment as-tu pris cette décision? « En fait, j’ai tout le temps roulé en enduro à côté du cross. J’ai eu des propositio­ns en MXGP mais rien de sérieux. HVA m’a proposé de rester avec eux en enduro et j’avais envie de m’essayer à cette discipline. Ils ont pris un risque mais aujourd’hui, ils semblent contents de moi. J’ai vite appris cet hiver, je suis travailleu­r, je veux progresser le plus vite possible pour jouer les premières places un jour. » Comment t’es-tu préparé sans vrais repères?

« J’ai appelé Christophe Meyer et Antoine Meo pour faire des stages avec eux. Et puis j’ai roulé avec toute l’équipe KTM, Watson et Garcia pour avoir un repère et rouler plus vite. J’ai fait deux mois de stage chez Antoine avec d’autres pilotes. Et chez moi en Corse, j’ai une piste au Racing moto-club Corsica, une extrême et une enduro. Du coup, j’ai tout pour bosser à la maison. Et pour rouler en liaison, je vais du côté de Corte, un paradis pour l’enduro… » C’est un sacré défi ?

« L’an dernier, je suis allé voir le GP de France à Cahors. Mon premier vrai enduro. Et ce que j’ai vu m’a plu. Pour moi l’enduro, c’est un nouveau départ dans ma carrière. Et un défi, c’est vrai. Un gros défi. Mais à 25 ans, c’est le bon moment. » Il paraît que tes chronos lors des entraîneme­nts dans la neige en Finlande étaient canon? (sourires) « En fait je suis à l’aise dans les bois, entre les arbres, même où il y a de la neige. J’ai pris beaucoup de plaisir là-bas. On a testé en Finlande et j’ai eu de bons chronos, c’est vrai. C’est de bon augure pour le premier GP en Finlande fin mars. Mais je ne me prends pas la tête non plus. Je sais que ça va être une course difficile. Mais c’était un premier pas dans la neige. » T’attendais-tu à briller autant lors de l’ouverture du championna­t italien? (il termine 2e au scratch) « Ça m’a surpris. Mais j’étais content et ça me rassure. C’était un premier pas vers l’enduro parce que c’était une épreuve différente avec un enduro sprint le samedi et un X-country le dimanche. C’était plus facile qu’un enduro normal et ça m’a permis de voir le déroulemen­t d’une course sans trop de stress. » Quel est ton objectif en EGP cette saison?

« Ce serait de partir pas trop mal au classement et d’arriver dans le top en milieu de saison. Je le prends sans stress. Je sais que mon team m’aidera pour progresser tout au long de la saison. Je ne me fixe pas de place précise. Si je suis devant tant mieux, si je suis derrière, on travailler­a encore plus pour progresser. » La vitesse des enduristes t’a surpris?

« Quand on reste dans un sport comme le MX, on ne voit pas le reste. En enduro, il y a des pilotes dont on n’entend pas parler mais qui sont très bons. Si j’ai un conseil à donner aux crossmen, c’est de regarder vers les autres discipline­s. » Pourquoi la 350 ?

« J’ai essayé la 450 en début de saison et c’était très lourd dans les pierriers, les rondins, tout ça. La 350 est une machine pour bien faire partout. Plus facile. Et avec Antoine Meo qui m’a beaucoup conseillé, j’ai gagné du temps dans mes réglages. »

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