Moto Verte

Enduro mondial

Les Français se rebiffent…

- par JM Pouget

Samedi, j’ai pris une pétée dans une montée de la première extrême et je suis redescendu. J’ai pris vingt secondes d’entrée… » Vingt secondes qui ont manqué à Loïc Larrieu pour gagner son premier Endurogp dès le premier jour. Mais le pilote Yamaha a su se reprendre malgré l’incident avant de terminer la journée en 3e position après avoir scratché dans le dernier tour. « C’était un GP dur avec dix spéciales par jour, un vrai enduro. Et des conditions sèches qui m’ont bien plu. » Plus de vitesse que d’habitude, un peu moins de technique serrée et voilà le pilote de la 450 WR-F officielle qui reprend confiance pour le dimanche. « D’habitude, je suis là le 2e jour et sur ce genre de GP physique, ça m’a aidé. » Faut croire. « L’outsider » remporte la journée avec 33 secondes d’avance sur Steve Holcombe et 40 sur Christophe Nambotin. Il scratche six spéciales sur dix, dont les trois endurotest­s de plus de onze minutes. Du très beau boulot qui lui permet de remonter à la 2e place du classement provisoire et le met en très bonne position pour la suite du championna­t. « Ça ouvre un peu le débat qui tournait entre Holcombe et Phillips depuis le début. On est quelques-uns à pouvoir s’intercaler. Une mauvaise journée et ça peut coûter cher, comme pour Phillips samedi… » Car oui, le deuxième fait de course de ce week-end italien aura été l’abandon du leader Matthew Phillips le premier jour après qu’il ait cassé un carter moteur. Comme l’an dernier en Italie, l’australien fait chou blanc et seulement 7e le dimanche. Il dégringole de son piédestal et laisse ainsi Steve Holcombe s’installer à la place de leader de L’EGP. Mais il reste six Grands Prix à disputer et tout reste

possible. Surtout si, comme l’an passé, l’histoire se répète pour Holcombe qui avait dû lui aussi faire l’impasse sur une journée. Christophe Nambotin ne dit pas autre chose. Lui qui a déjà joué son joker en Finlande fait tout pour ramarrer le bon wagon, celui du top 5. Et après un GP d’espagne un peu compliqué, il a su renverser en partie la vapeur à Spoleto. Il signe un 5/3 plus dans ses cordes et revient en 4e position du provisoire à seulement 11 points de Phillips, désormais 3e. « KTM et moi, on est là pour gagner alors je ne suis pas satisfait de mes résultats. Mais la roue tourne, certains ont eu des soucis, d’autres peuvent en avoir, la saison est longue. » Reste que le Normand a apprécié l’épreuve qui pourtant a fait grincer des dents la jeune génération :

« Le GP était bien, dur, même si avec mon expérience je n’ai pas trouvé ça forcément très difficile. Trois belles spéciales, différente­s et techniques, un CH serré, c’était parfait. Du bel

enduro… » Derrière ce quatuor de tête, le Finlandais Hellsten continue sa dégringola­de au classement. Toujours 5e, il devrait rapidement être dépassé par Redondi et Watson, même si ce dernier a toujours une tendinite tenace au bras droit. Quant à Christophe Charlier, le Corse alterne du très bon (scratch en Xtrem test) et moins bon (crash dans le 2e tour et un gros hématome au coude). Il repart le dimanche mais abandonne à cause de la douleur. Désormais 9e du provisoire, mais rassuré sur sa vitesse, l’officiel HVA reste philosophe : « L’apprentiss­age continue malgré les coups. Mais la vitesse est là, maintenant je sais que je peux jouer devant. » En E2, changement de patron également. Eero Remes n’a jamais trouvé le bon rythme en Italie et signe un 8/6 totalement en décalage avec son niveau. Le Finlandais perd la tête du championna­t au profit de Josep Garcia qui signe un doublé imparable. Ou presque. Jamie Mccanney termine par deux fois à quatre puis six secondes de l’espagnol, ne lui laissant que peu de marge. Du coup, les trois hommes forts du E2 se tiennent dans un mouchoir au provisoire. Garcia est en tête avec six points sur Remes et dix sur Mccanney. Trois fois rien après seulement un tiers de championna­t disputé. Championna­t qui a vu Jérémy Joly se blesser à la main et abandonner le dimanche après une 9e place le samedi. Le E2 manque cruellemen­t de résultats tricolores cette saison. Tout comme le Junior où seul Valérian Debaud (9/9) fait la saison complète. Anthony Geslin a tout de même marqué des points samedi (7e) tout comme Hugo Blanjoue (10e) le lendemain. La catégorie est dominée par Davide Soreca qui a déjà 37 points d’avance sur Mika Persson et Kirian Mirabet. Mais l’anglais Brad Freeman, vainqueur dimanche, pourrait venir jouer les trouble-fête d’ici la fin de saison. En Youth, il y a heureuseme­nt Léo Le Quéré pour mettre un peu de tricolore sur les podiums. Moins en veine samedi (6e), le pilote TM fait 2e dimanche et se rapproche du podium provisoire à seulement trois points de Barbosa dans une catégorie toujours dominée par l’italien Andrea Verona. À suivre en juin avec les GP de Hongrie et de Grèce…

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 ??  ?? Steve Holcombe brandit enfin le numéro 1 de L’EGP (en haut et ci-dessous), vainqueur samedi devant Salvini. En E2, Josep Garcia signe le doublé et prend les rênes de la catégorie.
Steve Holcombe brandit enfin le numéro 1 de L’EGP (en haut et ci-dessous), vainqueur samedi devant Salvini. En E2, Josep Garcia signe le doublé et prend les rênes de la catégorie.
 ??  ?? Loïc Larrieu (ci-contre) a fait parler la poudre de sa 450 WR-F dimanche et se retrouve 2 du provisoire.
Loïc Larrieu (ci-contre) a fait parler la poudre de sa 450 WR-F dimanche et se retrouve 2 du provisoire.
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 ??  ?? Nambotin (action en haut) signe un 5/3 en Italie et pointe 4e de L’EGP. Quant à Phillips, mauvaise pioche en Italie avec un DNF/7.
Nambotin (action en haut) signe un 5/3 en Italie et pointe 4e de L’EGP. Quant à Phillips, mauvaise pioche en Italie avec un DNF/7.
 ??  ?? Josep Garcia entouré de Jamie Mccanney et Pascal Raucheneck­er, un double podium E2 identique les deux jours à Spoleto.
Josep Garcia entouré de Jamie Mccanney et Pascal Raucheneck­er, un double podium E2 identique les deux jours à Spoleto.

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