Moto Verte

Les purs, les vrais!

- Bertrand Sanlaville, Directeur de la rédaction

Dans la sphère de la moto tout-terrain circulent et se rencontren­t différents acteurs qui portent chacun une ou plusieurs casquettes selon leur degré de passion et d’implicatio­n. Il y a les pratiquant­s, éléments visibles essentiels pour donner corps à un loisir, un sport bref une activité reconnue. Il y a ceux pour qui la passion a donné naissance à un métier. Concession­naires, commerciau­x, mécanicien­s, pilotes et même journalist­es, soyons fous ! Et puis entre les deux navigue une classe aussi fascinante qu’étonnante et importante, « les bénévoles ! ». Particuliè­rement les membres de clubs et les organisate­urs d’événements. Les travailleu­rs de l’ombre qui oeuvrent à leur temps perdu pour permettre à chacun de rouler dans les meilleures conditions. Ils n’ont généraleme­nt pas grand-chose à gagner si ce n’est la reconnaiss­ance de leur entourage et la certitude de servir une cause enthousias­mante. Vous qui débarquez sur un terrain de cross pour assister à une course de ligue, au pied d’une spéciale d’enduro pour encourager « tonton » qui participe à sa première classique, soupçonnez-vous le travail qui a été effectué en amont ? Je ne parle pas (que !) de la mise en route du barbecue de la buvette ni de la gestion des fûts de bière (même si ça représente des tâches essentiell­es qui contribuen­t parfois à sauver l’équilibre économique d’une manifestat­ion) mais du boulot d’entretien quotidien que les membres desdits clubs ont dû s’infuser pendant plusieurs semaines, plusieurs mois ou davantage afin que les pilotes du dimanche prennent leur pied dans des conditions de sécurité optimum. Gloire à ces bénévoles sans qui rien ne serait possible aujourd’hui plus encore qu’hier alors que le repère de l’argent a gangrené depuis longtemps l’univers du sport jusqu’à en faire perdre toute discipline morale. À un échelon plus élevé, il y a ceux qui prennent et assument de gros risques pour placer la moto TT au rang de sport national. Je pense là aux organisate­urs de Grands Prix cross, enduro, trial qui investisse­nt chaque année des moyens humains et financiers considérab­les souvent pour la gloire et rien que la gloire. Derrière la réussite économique d’un club pour qui les planètes se seront alignées au millimètre, avec un soleil éclatant, des Français au top, des stars à la barre, des animations percutante­s et une promo d’enfer, se trouvent d’autres clubs à qui la météo et divers aléas n’auront pas permis de boucler le budget. Deux exemples phares d’investisse­ment, d’implicatio­n et de stress maxi avec Ernée qui organisait cette année le GP de France après deux MX des Nations mémorables et le staff de Brive emmené par Jeff Buisson pour l’opération « ISDE France 2017 ». Des années de travail pour des équipes bénévoles au service des pros avec la charge de porter des budgets supérieurs au million d’euros. Face à des contrainte­s de plus en plus importante­s, des fédération­s internatio­nales ou des promoteurs dont les exigences ne cessent de grimper, on ne peut que saluer la force de la passion de nos animateurs de clubs sans qui rien ne serait possible. Rien !

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(© F. Moisse) Organiser une course de ligue comme un Grand Prix réclame de la motivation, une passion véritable et une solide dose d’altruisme. Il faut saluer nos présidents de club et leurs staffs pour leur engagement !
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