Moto Verte

Pilotage

Dans un mois, c’est la reprise du championna­t de France des Sables à Berck. Il est temps de se mettre à l’entraîneme­nt et de brûler des litres d’essence pour vous préparer au mieux. Point crucial du pilotage dans le sable, les virages. On vous explique co

- Par Mathias Brunner – Photo PH

FREINAGE

Si le freinage doit être le plus appuyé possible sur la terre, ici, il doit être souple pour éviter de planter de l’avant. Bien souvent, le fait de couper les gaz dans le sable suffit à ralentir la moto. Ne cherchez pas à arriver trop vite au risque de vous écraser dans l’appui et de repartir à l’embrayage. Il est préférable de freiner tôt, généraleme­nt avant les petits trous de freinage, afin d’accélérer légèrement sur les petites bosses et se laisser glisser à l’intérieur. En freinant au dernier moment sur la tôle ondulée, l’avant va plonger et vous aurez du mal à contrôler votre moto.

TRAJECTOIR­E

Le virage intérieur est celui qui fatigue le plus. Sur une course de 2 ou 3 heures, il est primordial de s’économiser au maximum. La trajectoir­e est importante. Pour cela, élargissez au maximum afin d’éviter les trous et plongez à l’intérieur au dernier moment. Cela vous permettra également de conserver votre vitesse à l’image des trajectoir­es en Formule 1 en évitant d’effectuer un angle trop serré et donc vous bloquer dans l’ornière. Votre embrayage vous remerciera par la même occasion.

LE REGARD

Une règle d’or qui prévaut sur beaucoup d’autres exercices : levez la tête et portez votre regard loin. Si vous gardez le casque baissé, vous risquez de sortir de la trajectoir­e. Il faut anticiper le dessin de l’ornière pas toujours uniforme et appréhente­r la trajectoir­e ou le virage suivant. C’est grâce à votre regard que vous jugerez du bon angle à adopter pour rester calé dans l’ornière. À force d’enchaîner les passages à l’entraîneme­nt, vous prendrez confiance.

LA POSITION

Un virage serré dans le sable ne se prend pas comme sur la terre. Une fois le freinage effectué, asseyez-vous au milieu de la selle à l’entrée de la courbe. Le but est de soulager l’avant afin d’éviter que ce dernier ne se plante. Soyez mobile avec vos bras et votre buste pour placer l’ensemble en arrière. Si l’ornière de sable est bien faite et consistant­e, il est possible de prendre beaucoup d’angle en accompagna­nt la moto avec le haut du corps. Plus le sable est mou, plus il est conseillé de mettre le poids sur l’arrière. En sortie de virage, relevez-vous le plus rapidement possible si le circuit est défoncé pour absorber les trous et maximiser la traction.

GESTION DES GAZ

Les meilleurs pilotes parviennen­t à conserver un filet de gaz du freinage à la sortie du virage. Un exercice difficile, mais l’idée est d’accélérer le plus tôt possible une fois à l’intérieur de façon progressiv­e afin de garder de la vitesse et éviter de planter. Dans l’idéal, dès que la roue avant est en contact avec l’appui et que votre postérieur se pose au milieu de la selle, il faut ouvrir les gaz progressiv­ement. Les arrêts complets sont à proscrire sous peine de devoir relancer à l’embrayage et perdre en efficacité.

JAMBES

Soyez un maximum mobile sur l’entrée et la sortie du virage, n’oubliez pas également de bien serrer la moto avec vos jambes, notamment dans les trous au freinage. Dans le cas contraire, celle-ci n’est pas stable et c’est le haut du corps qui subit tous les mouvements au risque de chuter. Les jambes vous serviront également d’amortisseu­r et peuvent aussi vous aider à sauter des trous importants au freinage.

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