Joel Smets

Manager du team KTM Red Bull

« C’est une question délicate. Le problème du motocross est que tout coûte trop cher. Le MX devient un sport de gens riches. Avec Mickaël Pichon, nous tirions la sonnette d’alarme il y a 15 ans. Youthstream nous a raconté une belle histoire, mais ils ont verrouillé le système. On ne peut rien dire. Il y a des pilotes qui roulent en championnat d’europe car cela coûte moins cher mais cela enlève de l’intérêt au MX2. On a de plus en plus de GP overseas. Cela coûte beaucoup d’argent et les usines ne veulent plus investir. Les frais sont les mêmes pour le MX2 que pour le MXGP mais il y a moins de retombées, donc moins d’intérêt à dépenser de l’argent. Cela fait 15 ou 20 ans que je le déplore. Le MX est pratiqué par ceux qui ont le plus d’argent et pas toujours par les meilleurs. À l’époque, le championnat du monde 125 était plein de jeunes et il y avait des qualifications. Aujourd’hui, on limite à 40 pilotes mais les grilles ne sont pas pleines. Le MXGP est un championnat excitant, c’est indéniable, mais à l’époque, les pilotes champions du monde pouvaient être sportifs de l’année dans leur pays. C’est loin d’être le cas aujourd’hui. Si Youthstream se dit promoteur du motocross, il y a visiblement quelque chose qu’ils ne font pas bien dans la promotion du sport. Le fait qu’il y ait de beaux camions dans le paddock ne signifie pas que plus de gens s’intéressent au motocross. L’avenir du MX2 est de rester en Europe. »