Jean-michel Paquient

Directeur général de la SIMA

« On a une baisse de marché réelle entre 10 et 15 %. Chez Gas Gas, on n’a pas de chiffres à fournir puisqu’en 2016, on était absent du marché enduro et qu’en 2015, on était déjà malade et que les premières immat’ après la reprise sont apparues en juin 2017. Nous, on est plutôt heureux car on sent qu’on va se développer et que les clients vont revenir vers la marque. On espère redevenir l’outsider de KTM et Husqvarna. L’enduro a toujours été une niche et cette niche n’est pas près de mourir. Des passionnés d’enduro, il y en aura toujours. Il y a des régions touchées plus que d’autres, mais ça roule encore pas mal dans les chemins en France. Les courses font le plein tout le temps. Le nombre de pratiquants ne baisse pas et celui des licences non plus. Les ventes de motos neuves baissent parce que le prix des motos augmente, parce que les motos sont de mieux en mieux équipées, mais c’est ce que veut le client. Et les motos étant d’une fiabilité à toute épreuve, les gens renouvellent moins. Ils ne le font que quand on leur propose de vraies nouveautés. On est le seul marché au monde où l’on doit se renouveler chaque année. Le marché de l’occase est stable et plutôt en bonne santé. Euro 4 a changé la physionomie du marché. Fin 2016, c’était 55 % deux-temps et 45 % quatre-temps, aujourd’hui Euro 4 a inversé cette tendance avec la disparition des 125. Ce n’est pas que les immatriculations des 4T qui ont augmenté. »