# 7 HONDA CR 250R 1997
L’innovation :
Le 1re cadre aluminium de série Le 1re carburateur équipé d’un « Power Jet »
Ce qu’elle enterre :
Le cadre acier chez les constructeurs japonais
regarde en avant. L’objectif est de produire l’arme absolue pour le supercross et c’est sans surprise que cette machine d’une nouvelle ère est développée à 95 % aux USA par American Honda. Pour l’anecdote, de l’autre côté de l’atlantique, les pilotes maison que sont Stefan Everts, Joakim Karlsson et Pit Beirer ne seront invités à donner leur impression qu’une fois tous les choix techniques arrêtés ! Côté conception, le cadre périmétrique en aluminium est constitué de deux longerons latéraux en tube de section rectangulaire, de deux platines en alu forgé renforcées par des croisillons internes au niveau des repose-pieds et de l’axe du bras oscillant, et d’un élément en aluminium massif usiné au niveau de l’articulation des biellettes. Le gros intérêt de l’aluminium est de pouvoir construire un cadre plus rigide en utilisant des échantillonnages de pièces supérieurs sans grever le poids. Honda a gagné 1,8 kg entre le cadre acier de la CR 1996 et celui en alu de la CR 1997, tandis que la technique périmétrique initiée par Kawasaki contribue à accentuer cette rigidité. Le bras oscillant est à section variable, ce qui permet de réduire le poids non suspendu de 500 g, loin d’être négligeable pour le fonctionnement de la suspension. Au global, le gain de poids par rapport au modèle 96 est de 4 kg. Côté moteur, Honda innove également sur cette machine en la dotant d’un carburateur de la technologie « Power Jet ». Un système constitué d’un gicleur principal supplémentaire à commande électromagnétique qui injecte plus d’essence à bas régimes pour améliorer le couple moteur en sortie de virage. Un radiateur unique est également adapté pour sa capacité de refroidissement augmentée de 50 % pour être finalement abandonné dès la première évolution de ce cadre alu en 2000. Trop rigide à ses débuts, Honda n’aura de cesse par la suite de retravailler sa copie, une première fois en 2000, puis en 2003 pour atteindre le compromis idéal entre rigidité et flexibilité. Par la suite, l’ensemble des constructeurs japonais passera au cadre de type périmétrique en aluminium. On laissera le mot de la fin à Xavier Audouard qui écrivait lors de la présentation de la belle en septembre 1996 : « La CR 250 97 préfigure sans doute ce que seront les motos de cross du futur : sans concession, hyper spécialisées et sophistiquées, chères. À ce titre, elle est bien une moto événement, une pionnière. » ❚