Moto Verte

Avec Miquel sur les sentiers corses…

Ce n’est évidemment pas un hasard si la Corse est aussi appelée l’île de Beauté. Les touristes y apprécient les paysages magnifique­s, la gastronomi­e typique et gustative ainsi qu’une culture dépaysante. L’enduriste y découvrira aussi une terre de pratique

- Par Laurent Reviron

Faire une balade moto en Corse avec Damien Miquel, c’est un peu comme jouer au foot avec Zinédine Zidane tant vous avez l’impression d’être en compagnie de quelqu’un qui maîtrise totalement son sujet. Il connaît évidemment dans les moindres détails tous les sentiers de ses parcours, mais également la culture, la nature, l’histoire, la gastronomi­e de sa Corse natale. La majorité du temps, les gens viennent pour cinq jours d’un raid qui part et qui revient à Ajaccio. Là, c’est sur une journée que l’on goûtera aux bienfaits de la Corse à moto. Une belle journée où le soleil nous accompagne­ra du matin au soir sur ce périple autour d’ajaccio qui constitue en fait le début de la première journée et la fin de la dernière du raid. On n’a pas encore complèteme­nt quitté le centre de la ville qu’on se retrouve déjà sur un chemin étroit, technique et fort sympathiqu­e. Damien n’amuse pas le terrain. Je pars assez vite dans sa roue. Je le retrouve quelques minutes plus loin arrêté à m’attendre : « En fonction de l’équipement des motos des clients, je sais en général ce que les gars veulent faire. Quand je vois du pneu tendre, j’en déduis qu’ils aiment faire du technique. Mais le premier jour est toujours un peu compliqué. Il faut prendre ses marques parce que le terrain est particulie­r. Ce qu’on vient de faire est ma portion test du départ. Quand t’es obligé d’attendre une demi-heure que les gars arrivent, tu sais que tu vas passer un séjour compliqué. Mais en général, au fur et à mesure, les gens se lâchent et moi j’adapte en permanence le circuit à leur niveau. »

Ça ne fait pas vingt minutes que l’on roule qu’il s’arrête à nouveau. Il veut être bien sûr qu’on ne va pas louper cette vue imprenable sur la ville d’ajaccio. Puis il nous fait un topo sur la richesse de la flore environnan­te. On repart sur un single toujours top à rouler et voilà qu’il s’arrête à nouveau. Il arrache une poignée de feuilles dans un buisson et me les tend pour que j’y goûte : « Tiens,

c’est de la myrte ! » J’ai pas franchemen­t pour habitude de manger des feuilles mais là, je sens bien que ce n’est pas le moment de faire la fine bouche. C’est connu, le Corse est adorable, mais le Corse peut aussi être susceptibl­e ! Je m’exécute sans trop réfléchir. Ça n’a pas vraiment de goût. Mais Google me dira plus tard que cette plante regorge de vertus bienfaisan­tes. Bref, dès les premiers mètres de cette balade en Corse du Sud, on ne sait déjà plus où donner de la tête.

Un vrai truc

Les chemins sont réellement trop sympas à rouler. Les dernières pluies ont rendu le sol juste parfait en termes d’adhérence. Damien nous avoue que lorsque c’est très sec, certaines sections sont vraiment glissantes. Les paysages sont improbable­s en cette belle journée de fin d’hiver. Le rythme est parfait et l’on ne perd pas une miette de cet environnem­ent propice à l’enduro mais aussi tout simplement au tourisme : « Le but est de faire de l’enduro mais aussi de permettre aux gens de découvrir un maximum de choses dans une multitude de domaines. Les enduristes s’intéressen­t autant aux parcours qu’aux champignon­s… Ils aiment voir passer un aigle, un gypaète, un mouflon… Les gens qui viennent rouler avec moi veulent aussi discuter avec les bergers, avec les

« Mer, montagne, soleil et ciel bleu, on en a pris plein les mirettes ! »

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En Corse, il faut s’attendre à du technique avec du dénivelé et pas mal de pierres. Lors de notre passage, le sol offrait une adhérence idéale.
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