Benoît Bincaz

Un rêve devenu réalité.

Benoît Bincaz a décroché une superbe quatrième du place sur le championnat le monde X-trial et devient meilleur performeur français en indoor. Le jeune pilote Scorpa nous a livré ses la impressions juste après manche finale à Budapest.

Avant le début du championnat, te voyais-tu sur la dernière épreuve en bagarre pour le podium final?

« Le podium était proche. Nous sommes arrivés à égalité sur la dernière manche et ça s’est joué à vraiment rien, je l’avais un peu en travers. J’ai été déçu et à la fois très heureux de finir quatrième car je ne m’attendais pas du tout à me battre pour le podium. Mon objectif à la base était me qualifier en demi-finale à chaque épreuve, soit finir sixième. Et encore, sixième au général je n’y croyais pas énormément et au final, me battre pour la troisième place, ce n’est que du bonus niveau apprentissage, confiance en moi. Ça me manquait sur les saisons précédentes, surtout prendre confiance en mon pilotage et me dire que j’ai ma place à côté de tous ces grands pilotes. C’est un rêve devenu réalité. Quand j’avais huit, dix ans, avec mon père, je passais à côté de tous ces champions qui sont encore là : Adam Raga, Toni Bou, j’en tremblais. Maintenant, me retrouver sur des podiums avec eux, c’est incroyable ! »

Tu as passé un cap. As-tu évolué dans ta préparation ?

« Je me suis beaucoup préparé cet hiver, ça a sûrement payé. Les résultats font que j’ai réussi à passer un cap aussi mentalement. Sur les saisons précédentes, mon principal défaut était l’irrégularité. Il y a deux ans sur le championnat du monde Junior, il y a des manches où je pouvais finir premier et l’autre neuvième, ce qui était complètement impensable et inquiétant. Mais avec une sixième place et de nombreuses quatrième et troisième places, j’ai été régulier cette saison. J’ai réussi à éliminer mon principal défaut, enfin pour l’instant, et j’espère continuer sur cette lancée. »

Toni Bou, Adam Raga, avec ces deux-là il y a encore une marche à atteindre, ça te paraît envisageable ?

« C’est sûr que quand on voit un Toni Bou sur les indoors c’est pffiuuu… Effectivement, il y a une grosse marche entre Bou, Raga et les autres. Ces deux-là sont vraiment au dessus mais bon, je me dis qu’adam Raga a 35 ans, moi j’en ai 21. Forcément, j’ai encore des années de progression devant moi, mais j’ai surtout l’envie et la motivation pour y arriver. »

Te sens-tu capable de reproduire ça sur le Mondial outdoor ?

« L’objectif est le top cinq, top huit même si le podium reste un objectif. J’ai un style de pilotage un peu plus basé sur le style indoor. J’ai souvent été à l’aise sur ce type de compétition grâce à Bernard Estripeau, l’organisateur de ce championnat du monde qui m’a pris très jeune sur des compétitions X-trial hors Mondial. J’avais 16 ans, il m’a fait confiance en m’invitant régulièrement sur ses événements. Ce qui fait que j’ai pu prendre de la confiance et de l’expérience sur ce type de parcours où je me fais énormément plaisir, plus qu’en outdoor. »