Moto Verte

David Castera

Faire deux parcours spécifique­s.

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Fini le rôle de copilote aux côtés de Cyril Despres en rallye-raid, David Castera a anticipé l’arrêt de Peugeot et se retrouve aux commandes, non pas d’une voiture, mais du Rallye du Maroc qui se disputera début octobre. Tracés spécifique­s, Enduro Cup… Le nouvel organisate­ur s’explique, les inscriptio­ns sont ouvertes!

Comment et à quel moment t’est venue l’idée de reprendre le Rallye du Maroc?

« À la sortie du Dakar 2017, j’ai su qu’il y aurait peu de chance que Peugeot continue. Je suis comme tout le monde, il faut bien que je travaille. Je me suis dit qu’il fallait que je commence à prévoir. En un an, on peut essayer de trouver quelque chose, des opportunit­és. Donc j’ai fouillé un peu. Mon métier premier, c’est l’organisati­on. J’ai été dans le rallye-raid depuis dix ans grâce au Dakar. Je savais que le Maroc était à vendre, j’en avais entendu parler et l’idée a fait son chemin. »

Prévois-tu des évolutions dès cette année ?

« Le premier gros point est de faire deux parcours spécifique­s. J’avais déjà poussé pour ça sur le Dakar il y a quatre, cinq ans et l’idée est de reprendre cette philosophi­e. Nous sommes en train de finaliser ça, mais il y aura un parcours auto et un parcours moto sur la totalité du Rallye du Maroc. Je veux que les motos ne se fassent jamais doubler par une voiture, c’est la priorité des priorités. La deuxième est d’amener des gens sur le rallye avec la catégorie Enduro Cup. La possibilit­é de venir avec une moto d’enduro de tous les jours, c’est ouvert à toutes les cylindrées. On accepte même jusqu’à 520 cm3. L’idée, c’est de leur mettre un GPS avec road-book électroniq­ue, et juste ça pour prendre le départ du Rallye du Maroc sur le circuit officiel. Il y aura un ravitaille­ment tous les 80 km. On a mis une limite sur la longueur des étapes, 330 km maxi mais avec un concentré de difficulté­s. C’est un petit rallye, je n’ai pas peur de le dire, il n’y a que cinq jours avec très peu de liaisons et l’enduro Cup permet de venir découvrir tranquille la discipline, sans pression avec des étapes permettant de rentrer tôt au bivouac. »

Tu ne fais plus de moto ?

« L’an dernier, j’ai racheté un 250 Yam. Elle est dans le garage et maintenant, il faut que je la sorte (rires). Mais je vais essayer de revenir au Trèfle, refaire un coup de moto sympa. L’idée est aussi de me remettre dans le milieu, me refaire deux, trois enduros, mais juste pour le plaisir. »

Quel est ton avis sur l’enduro mondial actuel?

« J’ai suivi ça d’un peu loin. Je suis d’abord triste de voir que les choses ne marchent pas bien. La fédé et son ensemble n’ont pas plié face à KTM cette année. Mais ce n’est pas cette année qu’il ne fallait pas plier mais les années d’avant. Ils se sont mis dans cette impasse. C’est sur leur impulsion que KTM est parti dans cette direction et ceux qui ont poussé dans cette direction disent aujourd’hui que ce n’est pas la bonne. Je suis surpris par la tournure que ça prend. Tout le monde doit travailler ensemble, main dans la main. Personne ne peut quitter le navire comme ça, il faut que tout le monde se remette autour d’une table pour tenir la discipline et repartir sur de bonnes bases. »

Le prochain Français capable de gagner le Dakar ?

« Adrien Van Beveren. C’est un mec bien, intelligen­t qui comprend les choses et je suis intimement persuadé que ce sera lui. »

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