Salvini aux commandes
Si l’anglais Brad Freeman a remporté le scratch samedi en Estonie, c’est bien Alex Salvini qui s’est imposé le lendemain et a pris la barre du vaisseau EGP. Larrieu, Nambotin, Basset, Charlier et Espinasse trustent les podiums dans leur catégorie.
La meilleure nouvelle en provenance d’estonie est certainement venue de l’annonce d’un GP de… France en 2018 ! Alors que le GP d’angleterre venait d’être annulé sur décision de l’organisateur, le promoteur de L’EGP décrochait une épreuve de remplacement inespérée à quatre mois de la date prévue. Il y aura donc un Endurogp de France les 22 et 23 septembre prochains à Mazan (84). Alors certes, l’épreuve se déroulera comme devait se dérouler la course en Angleterre, c’est-à-dire sous forme d’enduro sprint le samedi et de cross-country de 2 h 30 le dimanche en marge de l’endurance régionale. Mais au moins pourrons-nous aller soutenir les pilotes tricolores une fois dans l’année, eux qui marquent de gros points sur tous les podiums de l’enduro mondial depuis le début de la saison. La frustration était trop grande de n’avoir pas de rendez-vous français cette saison. C’est finalement chose faite. Et même si les plus puristes d’entre nous crieront au loup avec une épreuve d’enduro quelque peu décalée, on se doit de soutenir l’enduro mondial bien malmené depuis l’arrivée du WESS. Oui, tous à Mazan en septembre prochain ! Sinon, sur le front du sport proprement dit, il s’est passé pas mal de choses à Tallin, la capitale estonienne. D’abord les premières victoires en GP pour le Britannique Brad Freeman et le jeune Théo Espinasse (dont nous vous comptions les mérites dans le dernier Moto Verte, hé, hé). Le pilote support Beta-boano a décroché le graal au scratch samedi, laissant tout le monde sur place, même le lutin Eero Remes pourtant tellement à l’aise dans la silice estonienne, semblable au terrain finlandais. Brad Freeman, champion d’europe il y a peu, a démontré l’étendue de son talent et de sa progression. Il a surtout fait gagner une 250 deux-temps en Grand Prix enduro, ce qui n’était pas arrivé depuis une paye. L’autre belle surprise, c’est donc un tricolore qui l’a créée, le protégé de Jérémy Tarroux, qui a enfin signé son premier scratch
Junior et remporté la catégorie J1 les deux jours. Le pilote Sherco a fait la joie du CH Racing de Fabrizio Azzalin, d’autre part un poil dépité par les résultats de Matthew Phillips en EGP. L’australien s’est crashé au training et a souffert tout le samedi avant d’annoncer son forfait dimanche matin. Bad news pour le champion du monde 2016 qui se laisse distancer au provisoire. Un provisoire que mène désormais Alex Salvini devant Steve Holcombe et Remes. Ces troislà ne cessent de truster le devant de la scène et malgré la casse de Remes le dimanche, ils ont pris une belle option à la michampionnat.
Tout est possible
Silice, enduro test de près de onze minutes, extrême défoncée et cross test rapide, le cocktail a donné du fil à retordre à nos Frenchies. Malgré son poignet toujours en souffrance, Loïc Larrieu a été le plus rapide d’entre eux. 7/4 en EGP (le scratch quoi), il prend les points de la 3e et 2e places en E2 et n’est plus qu’à deux points de Remes au provisoire de la catégorie. Tout est encore possible pour l’outsider à quatre épreuves de la fin du championnat. Même chose pour Christophe Nambotin, 4/2 en E3, 22 points derrière Holcombe, soit rien d’insurmontable en cas de pépin pour l’anglais. Mais Nambot’ pestait ferme samedi soir après s’être fait piquer les points de la 3e place par Anthony Geslin, plus régulier que lui en Estonie. Le jeune Basque signe des temps de plus en plus rapides dans la hiérarchie mondiale, entrant même dans le top 10 en EGP samedi. Bien vu. Un top 9 scratch samedi aussi pour Antoine Basset qui signe un solide 3/3 en E1. Mais l’ardéchois aura du mal à améliorer son classement provisoire dans la catégorie tant Mccanney et Freeman semblent intouchables. Le 250 4T de Mccanney est toujours en tête, mais les 250 deux-temps de ses suivants se font menaçants sur certains terrains. À suivre de près cette histoire en tout cas. On suivra aussi les exploits de Christophe Charlier, entré dans le top 7 du scratch dimanche et enfin monté sur la caisse en E2 derrière Larrieu. Le Corse grimpe doucement mais sûrement et pointe 6e en E2, tout près de Phillips et Oldrati. La 4e place est tout à fait dans ses cordes d’ici la fin de saison. En Junior, Espinasse a connu son jour de gloire et reprend ainsi de précieux points au provisoire. Belle prestation également de David Abgrall. Le Breton fait 6e du scratch Junior et prend de bons points en J2. Enfin, on note le double 7 de Robin Filhol en Youth 125, catégorie menée de mains de maître par le Chilien Ruy Barbosa et sa 125 Husky, Vanoevelen s’étant montré moins à l’aise dans ces conditions qu’en terrain « normal ». Barbosa a repris la tête de la catégorie mais l’officiel Sherco reste en embuscade à seulement 6 points de son adversaire. Prochain rendez-vous en Italie le samedi 30 juin sur une épreuve semi-extrême. Restez branchés d’ici là…