Moto Verte

Évasion en Utah

- Par Olivier de Vaulx

Découvrir les merveilles de l’ouest des États-unis à moto mais sans avoir à subir des hordes de touristes, ça impose de rouler en hiver, en tout-terrain, dans des territoire­s aux dimensions insoupçonn­ées. Dur mais pas impossible pour peu qu’on ait le bon équipement et des motos polyvalent­es. Africa Twin et KTM 1090R ont relevé brillammen­t le défi malgré des étapes pour le moins mouvementé­es…

Àquelques heures de la Californie, de ses plages et de ses palmiers, l’utah et ses déserts de roches rouges attirent chaque année des hordes de touristes. En hiver, c’est moins fréquenté, et s’aventurer dans ces grands espaces en solitaire est une expérience bien différente. Fin février, la températur­e oscille entre +15 et - 5°… Cela semble faisable, d’autant que Kevin Glassett, renommé pour ses cartes et trajets GPS, propose de nous concocter un tracé sur-mesure entre Grand Canyon, Moab et Monument Valley. Charge à nous de trouver le matériel nécessaire à l’expédition, à commencer par des motos capables d’encaisser un tel raid. Car on parle ici de plus de 1 000 miles, soit 1 600 kilomètres. C’est bien plus long qu’une traversée de la France en diagonale entre Nice et Brest…

Des trails bien préparés

La KTM 1090R et la Honda Africa Twin revendique­nt toutes les deux des gènes d’authentiqu­es baroudeuse­s, et les fiches techniques donnent des valeurs similaires en terme de poids, de garde au sol et de modes électroniq­ues. Ce qui ne présage en rien d’un comporteme­nt identique en piste… Fidèle à la maxime « Ready to race », la Katoche est livrée d’origine avec une réconforta­nte protection latérale et un puissant twin de 125 chevaux. La Honda mise plutôt sur la facilité d’accès avec une puissance de « seulement » 92 chevaux. Les machines étant fournies avec protège-mains et bulles, il ne reste qu’à installer des sabots moteur en alu, de larges repose-pieds IMS et à monter des pneus à crampons Shinko E804/E805 à l’avant et à l’arrière. De gros sacs de selle Mosko Moto sont montés à l’arrière pour emporter outils, boissons, nourriture, vêtements de rechange et même une tente… Un GPS est monté sur chaque guidon et alimenté par le circuit 12V des bécanes. Les deux aventurièr­es étant démunies de kick, un chargeur externe XP-10 prend place dans les soutes, aussi bien pour recharger les téléphones que pour pallier à une éventuelle défaillanc­e des batteries d’origine. Un coup de pouce sur le démarreur, les moteurs s’ébrouent sans rechigner. C’est

beau l’injection ! En attendant que les moulins montent en températur­e, on enfile les bottes d’enduro, la veste Klim étanche et les gants d’hiver… La températur­e frise le zéro degré mais le sol est sec. Avant de passer la première et de faire les premiers tours de roues, il convient de désactiver ABS et traction control. Sans cela, les motos seraient juste inutilisab­les sur surface glissante. Ces deux opérations sont simples mais à renouveler à chaque redémarrag­e des moteurs. Une petite contrainte qui montre à quel point il est difficile d’échapper à l’électroniq­ue dans notre monde moderne… Une fois ces réglages effectués, ce qui ne prend au final qu’une poignée de secondes, les pistes s’ouvrent à nous. À proximité du Grand Canyon, le terrain est assez caillouteu­x, ce qui empêche de rouler trop vite et s’avère parfait pour une prise en main de nos deux gros trails bien lestés par le plein d’essence et des sacs bourrés de matos. Mais la maniabilit­é à basse vitesse n’est pas si problémati­que, la Katé se montrant étonnante d’équilibre dans le trialisant. Après quelques minutes en selle, on prend confiance et la vitesse augmente. Rigides et relativeme­nt fermes, les suspension­s WP de la 1090R permettent de choisir les trajectoir­es au millimètre, à la manière d’une enduro classique. La répartitio­n des masses est telle qu’on oublie les kilos, tandis que la puissance, délivrée de manière très linéaire, offre une motricité parfaite.

De quoi transpirer un peu

Sur la Honda, les éléments Showa avalent la piste cassante dans une onctuosité parfaite. On ne sent aucun choc, l’effet est quasi magique. C’est moins typé course mais cela s’avère sécurisant et parfait pour rouler sans fatigue. La puissance, moins importante sur le papier, est compensée par une plus grande vivacité à l’ouverture des gaz qui rend la Honda assez joueuse. Un sentiment renforcé par la sonorité grave du silencieux qui sonne mieux que celui du KTM. Les changement­s de trajectoir­es se montrent toutefois un poil moins vifs et les deux motos arrivent aux abords du Grand Canyon en ayant montré d’entrée de jeu des personnali­tés très marquées. Ces différence­s s’effacent devant le spectacle qui s’offre à nous : du haut de la falaise, on admire les courbes paresseuse­s du Colorado dont les eaux turquoise serpentent entre les parois colorées du canyon. Un rayon de soleil perce la couche de nuages installée sur la région. Il n’y a personne à des kilomètres à la ronde, on savoure. Il reste à suivre un chemin technique bardé de roches volcanique­s pour finir l’étape. Les franchisse­ments au guidon de ces aventurièr­es d’un poids respectabl­es demandent un bon bagage technique. Débutants ou bitumeux s’abstenir ! Grimpettes truffées de cailloux roulants, petites marches traîtresse­s, il y a de quoi transpirer un peu… L’arrivée au « Bar 10

Ranch » permet de souffler et de s’installer pour la nuit dans des chariots de pionniers originaux et confortabl­es. Au terme de cette première journée, le moral est au beau fixe : les chemins sont variés, les sacs ne gênent pas les mouvements des pilotes. Demain, l’étape ne fait « que » 210 km et devrait être facile…

Plaines infinies

Après une bonne nuit de sommeil dans ces chambres sur roulettes et un petit déj’ avec oeufs au plat et bacon, la matinée est déjà avancée. Incroyable ce qu’on dort bien avec l’air vif des montagnes ! Après avoir étudié la carte et s’être renseigné sur la météo des derniers jours, nous optons pour un trajet qui coupe les plaines à l’écart de toute civilisati­on. Le problème, confirmé par un panneau à l’entrée de la première piste, est qu’en conditions boueuses, les pistes ne sont pas franchissa­bles, même pour des 4x4 américains munis de gros pneus… Confiants dans la qualité de nos renseignem­ents, nous nous lançons malgré tout. Debout sur les larges repose-pieds IMS, le buste protégé en partie par la déflexion des bulles, nous suivons la trace GPS affichée en couleur sur nos écrans. Suivre la bonne route est un jeu d’enfant et laisse le temps d’apprécier l’immensité des paysages. Pas une route, pas un village, nous sommes les seuls humains à des kilomètres à la ronde. Et l’on parle ici d’une visibilité à plus de 100 km ! Sur cette large piste, les puissants bicylindre­s tiennent des moyennes assez déraisonna­bles : on roule fréquemmen­t à plus de 130 km/h ! L’altitude augmente progressiv­ement et les premières traces de neige apparaisse­nt au bord de la piste. Avec la neige, voilà la boue ce qui nous oblige à baisser le rythme. Alors que nous entrons dans des forêts de sapins, la lumière du soleil disparaît et les flaques se font plus grosses, barrant le passage. Sur le filet de gaz en 2 ou en 3, les deux roues en glisse, les embardées se succèdent, suivies de sévères montées d’adrénaline. Les gens qui vivent dans ces contrées sauvages sont des durs à cuire. Quand ils prennent la peine de planter un panneau pour dire que ça ne passe pas, c’est que ça passe pas ! Là, c’est censé être « sec » et c’est déjà limite : la journée promet d’être longue… En pleine ligne droite, et juste après avoir franchi une

énième flaque, l’africa Twin s’arrête brutalemen­t, envoyant son pilote à terre. Pas de bobo, mais la jambe est bloquée sous la machine, coincée par les sacs. Le poids de la moto rend l’extraction difficile et il faut toute l’énergie du désespoir pour finalement retirer la botte de ce piège. Plus de peur que de mal au final, mais le soulagemen­t d’avoir opté pour des sacs souples en lieu et place de valises en alu : avec un support rigide, la jambe aurait été cassée… Soulever la moto, une réelle épreuve en soi, ne suffit pas pour repartir. La machine refuse de bouger. La faute à un garde-boue avant collé au pneu par la boue. La distance entre le plastique et le pneumatiqu­e est bien trop faible pour ces conditions de roulage. La Katé, qui entretemps est revenue sur ses pas, dispose d’un espace plus important qui fait la différence. Les outils sont sortis des sacs, le garde-boue est démonté, nettoyé, remonté. Il faut maintenant continuer en évitant l’accumulati­on de boue. Chaque tronçon sec est l’occasion de grosses accélérati­ons pour débourrer le pneu au maximum. La confiance revient petit à petit et nous finissons par penser que nous pourrons finir l’étape sans encombre… Sauf que la moyenne en a pris un coup, et que la nuit est tombée. La distance à franchir est encore importante, il va falloir avancer dans le noir.

Vol de nuit

Le GPS étant rétro-éclairé, suivre la trace de nuit ne pose pas de problème. Pour disposer du meilleur éclairage possible, nous roulons de front, les deux phares offrant des lumières différente­s et complément­aires : diffus et très large sur la Honda, puissant mais focalisé sur un étroit secteur avec la 1090R. La pleine lune baigne la campagne d’un léger halo bleuté. On roule vite, le compteur gradué en miles n’affolant pas notre cerveau habitué aux unités européenne­s. Si l’affichage du nombre 90 sur le compteur ne suffit pas à déclencher une alarme dans nos subconscie­nts engourdis par le doux ronronneme­nt des moteurs, cela représente tout de même 144 km/h, une vitesse assez déraisonna­ble en tout-terrain nocturne. Les lièvres énormes qui échappent de peu à nos roues cramponnée­s s’en rendent peut-être compte plus que nous. Toutes les conditions sont réunies pour une sortie de route, et elle ne manque pas d’arriver. Le pilote de la 1090R finit par mordre le talus, se récupère et croit s’en sortir, avant que la grosse Autrichien­ne ne se bloque sur un buisson et parte en soleil. Réception dans les branchages, aucun dégât ni sur le pilote ni

sur la moto, mais un sérieux avertissem­ent… Les derniers miles se font donc à allure plus réduite, protégés du froid mordant par la bonne protection des bulles et l’arrivée à Kanab, la ville étape, est accueillie avec soulagemen­t. Le troisième jour représente une étape de presque 400 bornes, soit l’équivalent de plusieurs départemen­ts français à franchir dans la journée et par les chemins. Nous prévoyons le cas échéant de camper en route si nous ne pouvions pas rejoindre Hanksville, la ville étape. La piste serpente en hauteur sur des plateaux à plus de 2 500 mètres d’altitude, la voie est parfois enneigée. Canyons, forêts, barres rocheuses multicolor­es, nous évoluons dans un décor enchanteur qui malgré les distances change sans arrêt. Nous traversons des rivières, parfois recouverte­s d’une épaisse couche de glace. C’est plutôt fun, et les twins se laissent manier dans les ruisseaux comme de grosses enduros. Les distances n’en restent pas moins impression­nantes et lorsque nous atteignons la première station-service perdue au milieu de nulle part, un coup d’oeil à la carte permet de se rendre compte qu’on n’est pas rendus. Malgré tout ce qu’on a déjà vu ce matin, nous avons à peine avancé… Ce pays est trop grand ! Il va falloir mettre du gaz, mais tout en restant raisonnabl­es, équation difficile à maîtriser sur ces bestiaux surpuissan­ts. On finit par prendre un rythme de croisière régulier, ne s’arrêtant que pour boire eau fraîche ou café tiède au thermos, agrémentés de barres de banane déshydraté­es.

Un rythme élevé

L’ambiance est celle d’une liaison du Dakar. Il y a du gros kilométrag­e et pas de solution alternativ­e, il faut avancer. Les kilomètres défilent sous nos roues, les moteurs ronronnent. Nulle part en France on ne pourrait avaler autant de bornes de toutterrai­n sans croiser de route ou traverser un village… Le tout dans la plus parfaite légalité, sans jamais rencontrer une interdicti­on ni craindre une embuscade d’agents ONF ! Le soleil descend un peu vite à notre goût mais il baigne les rochers de Grand Staircase-escalante National Monument d’une sublime lumière dorée. Un dernier rayon de soleil, la nuit s’installe. On glisse des chaufferet­tes dans les gants, on ajoute une épaisseur sous la veste et ça repart. La lune étant toujours présente, on se décide à couper par une piste en lacets nommée Burr Trail Switchback­s. Il faut pour cela passer par le minuscule village de Boulder et emprunter une petite route

de campagne qui semble au premier abord bien plus facile que nos pistes habituelle­s. Prudents, nous roulons à un petit 50 km/h, pleins feux, sur ce ruban d’asphalte sinueux. Le phare de la Katé déchire l’obscurité et dessine un ovale lumineux, presque éblouissan­t sur le bitume, donnant l’illusion d’y voir parfaiteme­nt. Mais soudain, surgi de nulle part, un daim énorme se matérialis­e dans la lueur bleutée des LED : son dos dépasse la bulle de la moto, il occupe toute la route, le choc est inévitable, le bruit effroyable. La bête est projetée à dix mètres tandis que bécane et pilote glissent sur le flanc. Tué net, le daim gît sur le bas-côté. Sonné mais parfaiteme­nt protégé par son casque en carbone, sa veste et son pantalon renforcés, le motard s’en sort avec des côtes froissées et quelques brûlures superficie­lles.

Attaque nocturne

Le pilote de la Honda, qui roulait derrière et a tout vu, parle de vrai miracle et en a encore la chair de poule… La KTM 1090R, qui a amorti la majeure partie du choc au niveau du phare, n’a plus de levier d’embrayage ni de repose-pied gauche et un carénage en miettes. À part ça, RAS. Solide, l’autrichien­ne. Reste qu’elle ne repartira pas et que, perdus en pleine campagne, ça sent le mauvais plan… Second miracle de la soirée, un pick-up arrive, premier véhicule croisé en trois jours. Le chauffeur propose de prendre la moto dans la benne de son vieux Ford F150 et de conduire l’équipage jusqu’à Hanksville où nous pourrons louer un véhicule. Une heure et demie de route aller, autant au retour, le tout en pleine nuit, c’est un bel aperçu de solidarité à l’américaine ! À Hanksville, au petit matin, nous décidons de poursuivre vers Moab et de louer une moto de remplaceme­nt, les côtes douloureus­es permettant toujours de piloter. La marque KTM reste de la partie sous la forme d’une EXC350F louée au prix fort à Moab. Le ciel est couvert, mais la piste nous emmène rapidement dans des décors tout droit sortis d’un film de science-fiction sur Mars. Des rochers rouges, violets et bleutés se mélangent à l’infini, façon documentai­re de la NASA. Plus loin, le chemin se fait technique et l’africa Twin s’offre des franchisse­ments costauds en laissant la

marque de sa béquille centrale sur quelques arêtes de rochers. Le paysage change encore, laissant place à une vaste plaine venteuse et couverte de sable. Qui a dit Dakar ? L’africa rugit de plaisir entre les mini-dunes et slalome dans l’herbe à chameau, la petite EXC ayant du mal à suivre par manque de puissance. Il y a déjà plusieurs heures que l’on roule sur ce chemin qui semblait si court sur la carte. Une fois encore, nous nous sommes fait piéger par les dimensions de ce pays gigantesqu­e ! Nous rejoignons finalement le Colorado. Mais là où le touriste normal se contente d’un selfie à quelques mètres du vide, il nous faut tenter un peu le diable pour exorciser la chute de la veille. Ça tombe bien, les chemins à flanc de falaise de Chicken Corner donneraien­t le vertige à un mouflon. Les pieds dans le vide, on se

sent plus vivants que jamais… Il est temps de rentrer en ville. Cela fait déjà 5 heures de roulage dans ce décor dantesque. La dernière piste, en gravier, présente de grandes courbes abordées en glisse sur la Honda. La vitesse maxi relevée au GPS affiche 111 mph, soit 178 km/h. Oups… C’est pousse au crime ces trails modernes ! Retour en ville au petit pas, on rend la EXC au loueur et c’est parti en duo sur l’africa pour aller admirer le coucher de soleil dans Arches National Park. Les délicates arches de pierre s’illuminent, passant de l’ocre à l’orange vif sur fond de sommets enneigés. Pas étonnant que l’été, des millions de touristes affluent pour admirer ce spectacle ! Dernière étape, le site emblématiq­ue de Monument Valley à trois heures de route de Moab. Des pistes poussiéreu­ses, jadis empruntées par les Indiens, permettent de se rapprocher des monumental­es formations rocheuses sculptées par l’érosion au fil des millénaire­s. Si la Honda avale ces chemins techniques dans un confort irréprocha­ble, on ne peut s’empêcher d’avoir une pensée pour les familles de pionniers ayant traversé l’ouest en chariot. Ou encore de se souvenir que les Indiens, premiers habitants de ces lieux splendides, en ont été chassés par les tuniques bleues durant la conquête de l’ouest. Petite revanche de l’histoire, le parc de Monument Valley est aujourd’hui propriété des Indiens Navajo, et ce sont les visages pâles qui payent pour accéder au fameux point John Wayne. L’observatio­n de la vallée se fait dans un silence de cathédrale. Il n’y a personne mais l’on se prend à chuchoter tant la puissance du lieu impression­ne. Les motos n’étant pas autorisées à l’intérieur du parc, la faute aux hordes de Harley qui viennent s’ensabler ici en été, nous sortons donc la tente dans ce qui est certaineme­nt l’un des plus beaux spots de camping au monde.

Monument Valley

Au mois de mars, nous sommes les seuls à camper, surveillés discrèteme­nt par une jeune Indienne souriante. Le soir venu, alors que le soleil peint les monolithes rocheux d’un rouge éclatant, il ne faudrait pas beaucoup nous pousser pour nous convaincre de construire une cabane de rondins et abandonner la civilisati­on… Durant le retour en pick-up vers Los Angeles, nous dressons le bilan de cette randonnée hors-norme. La première surprise concerne les distances à franchir, vraiment difficiles à évaluer pour nos esprits européens. On évoque ensuite les deux motos, testées dans des conditions qui dépassent probableme­nt leur cahier des charges initial. Capables d’encaisser du roulage vraiment technique, elles n’ont montré leurs limites que dans la boue et s’affirment comme de légitimes aventurièr­es. Certes la puissance déraisonna­ble de ces motos dites « adventure », surtout comparées à l’africa Twin originale qui culmina à 750 cm3, peut donner à réfléchir. Mais on ne peut qu’avouer notre admiration devant la polyvalenc­e de ces 1 000 cm3 en utilisatio­n « hard core », une prouesse impensable il y a vingt ans. On s’émerveille enfin devant la gestion des espaces naturels américains avec leurs pistes publiques parfaiteme­nt entretenue­s et utilisable­s par tous. Outreatlan­tique, l’utilisatio­n de la moto verte comme outil de découverte est plus légitime que jamais, une philosophi­e pour le coup bien différente de celle qui prévaut en Europe…

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 ??  ?? Après une nuit dans les « confortabl­es » chariots du Bar 10 Ranch, il est temps de traverser les grandes plaines parsemées de roches volcanique­s qui nous séparent du Grand Canyon. C’est parti pour la chevauchée fantastiqu­e !
Après une nuit dans les « confortabl­es » chariots du Bar 10 Ranch, il est temps de traverser les grandes plaines parsemées de roches volcanique­s qui nous séparent du Grand Canyon. C’est parti pour la chevauchée fantastiqu­e !
 ??  ?? Un garde-boue trop près du pneu, c’est la garantie d’avoir un paquet de glaise qui bloque la roue avant… Seul remède, démonter le plastique fautif, le nettoyer et le remonter…
Un garde-boue trop près du pneu, c’est la garantie d’avoir un paquet de glaise qui bloque la roue avant… Seul remède, démonter le plastique fautif, le nettoyer et le remonter…
 ??  ?? S’éloignant du fleuve Colorado et des hautes montagnes enneigées, l’aventure continue en direction de Kanab.
S’éloignant du fleuve Colorado et des hautes montagnes enneigées, l’aventure continue en direction de Kanab.
 ??  ?? Traversés à plus de 100 km/h, les plateaux verdoyants de l’utah offrent des terrains de jeux sans limites…
Traversés à plus de 100 km/h, les plateaux verdoyants de l’utah offrent des terrains de jeux sans limites…
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 ??  ?? Enraltitud­e,rlarneiger­reste présenterm­algrérles températur­esrenrhaus­se…
Enraltitud­e,rlarneiger­reste présenterm­algrérles températur­esrenrhaus­se…
 ??  ?? Le coucher de soleil sur les roches du Parc Staircase Grand Escalante est inoubliabl­e. Seul problème, il reste plusieurs heures à faire de nuit !
Le coucher de soleil sur les roches du Parc Staircase Grand Escalante est inoubliabl­e. Seul problème, il reste plusieurs heures à faire de nuit !
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 ??  ?? Le voyage s’arrête là pour la KTM, bien amochée après sa rencontre avec un daim. Carénage, guidon, sélecteur, tés de fourche, repose-pieds, la liste des dégâts est trop longue pour envisager une réparation.
Le voyage s’arrête là pour la KTM, bien amochée après sa rencontre avec un daim. Carénage, guidon, sélecteur, tés de fourche, repose-pieds, la liste des dégâts est trop longue pour envisager une réparation.
 ??  ?? Les bottes Sidi Adventure 2 Gore et les gros repose-pieds IMS apportent du confort dans les grandes étapes, mais la largeur de ces derniers peut gêner dans les sections très techniques
Les bottes Sidi Adventure 2 Gore et les gros repose-pieds IMS apportent du confort dans les grandes étapes, mais la largeur de ces derniers peut gêner dans les sections très techniques
 ??  ?? De nuit, attention aux daims qui traversent sans prévenir car il est quasi-impossible de les éviter. On a testé, et si le pilote s’en est sorti par miracle, le daim, lui, a été tué sur le coup.
De nuit, attention aux daims qui traversent sans prévenir car il est quasi-impossible de les éviter. On a testé, et si le pilote s’en est sorti par miracle, le daim, lui, a été tué sur le coup.
 ??  ?? À Moab, les pistes longent des bras du Colorado sur des falaises vertigineu­ses.
À Moab, les pistes longent des bras du Colorado sur des falaises vertigineu­ses.
 ??  ?? L’africa Twin a révélé son potentiel sur les pistes techniques de Moab. Stable, bien équilibrée mais aussi agile et bien suspendue, elle permet quelques figures de style. Mais gaffe au poids.
L’africa Twin a révélé son potentiel sur les pistes techniques de Moab. Stable, bien équilibrée mais aussi agile et bien suspendue, elle permet quelques figures de style. Mais gaffe au poids.

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