Kawasaki 450 KX, YZ 65 vs KTM 65 SX…
Direction le circuit d’uddevala en Suède pour un premier galop d’essai au guidon de la toute nouvelle Kawasaki 450 KX. Un démarreur, un embrayage hydraulique, un moteur et une partie-cycle sérieusement remaniés… Au final, elle va plutôt pas mal cette KX !
Excepté la 85, la marque ne produit plus de deux-temps cross et a décidé de supprimer le F qui désignait les quatre-temps. La KX 450 se présente cette année avec un démarreur, mais aussi, et c’est une première sur une Japonaise, avec un embrayage hydraulique signé Nissin. La batterie Li-ion de 410 grammes est placée sous la selle. Le boîtier de filtre a bien sûr été redessiné et l’accès s’effectue dorénavant par la plaque latérale gauche. Les ingénieurs japonais ont sérieusement planché sur le moteur qui, mis à part la boîte de vitesses, a intégralement changé. Piston, cylindre, arbre à cames, culasse, embiellage… Il n’y a plus grand-chose de commun avec l’ancienne version, d’après Kawasaki c’est 3,5 CV de gagnés. Si le moteur a changé, c’est aussi le cas de la partie-cycle et notamment du cadre. De profil, esthétiquement l’ensemble ne paraît pas avoir beaucoup évolué. Une fois en
place, on remarque tout de suite la différence, notamment l’étroitesse au niveau des ouïes. Le cadre évolue sur trois parties, le dessous du moteur, la colonne de direction et les montants latéraux. Le bras oscillant est modifié en conséquence, ainsi que l’habillage plastique, le bouchon de réservoir est d’ailleurs placé plus bas que l’ancien (- 2 cm). Dernière grosse évolution et pas des moindres, la fourche Showa à air est remplacée par un modèle traditionnel hydraulique à ressorts. Voyons ce que ça donne…
Moteur facile
Le tracé a été soigneusement préparé, griffé, au final la piste est même trop propre pour se faire une réelle opinion sur les suspensions. Gros sauts, série de vagues, il y a quand même quelques obstacles permettant de se faire une petite idée sur le comportement de l’ensemble. La cession va bientôt débuter, en place, l’ensemble est
effectivement affiné au niveau des genoux. La position est agréable, les pieds se posent plutôt facilement au sol. La moto est quand même plus compacte, il y a comme la sensation de mieux la dominer. Coup de pouce sur le démarreur, la mise en route est instantanée, le moteur vrombit, ça pète assez fort malgré le silencieux massif. Le levier d’embrayage est souple, vitesse enclenchée et c’est parti. Le moteur est plus facile à exploiter, il est plus sage dans ses reprises. RAS sur l’embrayage efficace et
souple, il y a un bon feeling. Sur les bas régimes, on ressent moins la grosse puissance prête à tout arracher. Même l’inertie paraît moins présente, comme s’il y avait moins de frein moteur. Il est plus abordable sans pour autant perdre en puissance. Quand on ouvre en grand, la mécanique répond du tac au tac, ça pousse vraiment fort avec une excellente allonge, difficile de trouver à redire. Plus facile, mais tout aussi voire plus puissant, il marche ce moteur ! Une erreur dans un virage, moteur calé. Vitesse enclenchée, le démarrage est une nouvelle fois instantané, ce démarreur est vraiment très efficace à chaud comme à froid. Sinon la fourche souple en début de course est confortable. Dans les sauts, on apprécie le bon équilibre de l’ensemble. On domine bien l’avant et dans les passages techniques, elle se manie facilement. Trop long sur une grande table, les suspensions amortissent efficacement et progressivement l’impact. On peut y aller sans retenue, ça encaisse. Sur les petits trous qui apparaissent, la moto garde sa ligne en conservant une bonne assiette. Sur les accélérations, la motricité est au rendezvous, ça mord fort, à confirmer quand les trous seront plus prononcés. La KX est plus maniable, les suspensions très bien accordées et son moteur plus simple à exploiter, pas de doute, les évolutions vont dans le bon sens. Normalement, la belle est déjà en concession (ou ça ne devrait pas tarder), elle est proposée à 9 399 euros sans la réduction opération Team Green (pas établie au moment d’écrire ces lignes, l’an passé 1 000 € de moins). ❚