Comment aménager son camion ? Les règles changent…
Depuis le 20 mai 2018, la loi a changé pour le contrôle technique automobile et un volet du nouveau texte concerne les véhicules utilitaires aménagés en atelier ou en camping-car utilisés par beaucoup de pratiquants de sports mécaniques. Voici ce qu’il faut savoir avant de passer son véhicule au prochain CT.
Quand on passe son véhicule au contrôle technique, on ressent toujours cette angoisse de la contre-visite. D’autant plus quand on a mis tout le budget dans la 450 injection et qu’on se déplace sur les courses avec un utilitaire qui a plus de 300 000 kilomètres, aménagé avec les moyens du bord. Depuis le 20 mai 2018, le contrôle technique est plus strict pour l’ensemble des véhicules. 132 points sont à vérifier (contre 123 avant) et 606 défaillances techniques potentielles dont certaines devront être réparées dans les 24 heures sous peine d’une amende de 135 euros ! Parmi ces 606 défaillances, 139 sont « mineures », sans contre-visite, 340 sont dites « majeures » et entraînent une simple contre-visite dans les deux mois (comme un voyant d’alerte sur le tableau de bord ou une fuite d’huile) et 127 sont classées « critiques » et devront être réparées immédiatement sous peine de voir son véhicule immobilisé ! Quelques exemples ? Un éclairage de plaque défectueux, des pneus lisses, des plaquettes de freins usées mais également de la corrosion sur le châssis. Ça, c’est valable pour tous les véhicules de plus de quatre ans soumis à une visite tous les deux ans. Mais pour ce qui nous concerne avec nos utilitaires qui doivent passer un contrôle pollution chaque année, il y a aussi de nouvelles règles, plus sévères pour les véhicules aménagés « atelier » ou « autocaravane ». Kesako ?
Fini la bricole!
Si votre camion n’est aménagé qu’avec des éléments démontables, vous pouvez souffler un coup et vous référer au premier paragraphe. Vous n’êtes pas concerné et vous pourrez passer votre contrôle technique sans plus de difficulté qu’avec une voiture classique, à condition de présenter votre utilitaire complètement vidé. Si par contre vous avez aménagé votre véhicule vousmême (les « vrais » camping-cars sont homologués), que les éléments sont fixes et changent la répartition des charges ou la structure de la carrosserie, il faudra modifier la carte grise en « atelier » ou « autocaravane » après une homologation effectuée par un carrossier constructeur homologué UTAC qui délivrera « l’annexe VII bis » et il faudra ensuite déposer un dossier de réception à titre isolé à la DRIRE. Pour bénéficier de la carte grise atelier ou autocaravane, votre camion devra réunir plusieurs critères (cf. encadré). Une procédure qui peut être coûteuse et longue ❚