Jérémy Tarroux
Je n’aimerais pas arrêter ma carrière sur ce genre d’accident.
Victime d’un gros crash il y a trois mois alors qu’il roulait Tarroux pour le plaisir, Jérémy a frôlé la paraplégie. en Finalement, on l’a croisé de la présentation Sherco plutôt bonne forme lors ça. 2019. Il nous raconte tout Comment va ? Content de te voir marcher sur tes deux jambes…
« Ça va. Il y a eu pas mal de semaines compliquées après cette fracture d’une lombaire assez mauvaise. Là, je suis en rééduc’. Ça fait deux mois et demi et on était partis sur trois mois pour la consolidation. Donc ça progresse assez vite. Mais il va falloir renforcer tout ça car après un certain temps alité, j’ai perdu beaucoup de force. Je vais bientôt essayer de travailler physiquement. Pour l’instant, je me contente de faire de la marche et ça progresse. Au début, je ne tenais que dix minutes debout avant d’être fatigué. »
Tu vas retrouver une bonne partie de tes moyens?
« Oui, ça devrait le faire. Et c’est la bonne nouvelle. »
Que s’est-il passé exactement ?
« Je m’amusais sur quelques sauts assez gros comme je le fais de temps en temps à l’entraînement. Mais là, j’ai mal évalué l’appel d’un saut assez long et j’ai essayé de sauter de la moto en voyant que j’étais trop court et je suis tombé sur une jambe. J’ai glissé et je me suis réceptionné en travers. Une sorte de grand écart en travers et ça m’a cassé une lombaire. Un morceau d’os m’a comprimé la moelle et j’ai perdu des sensations pendant un moment sur le bas du corps. J’ai récupéré des sensations au bout de trois quarts d’heure-une heure et du coup, ça allait mieux. J’ai été opéré en urgence le soir même et ça s’est bien passé, ma moelle s’en sort sans trop de dégâts. »
Ce qui veut dire que tu comptes revenir sur une moto bientôt ?
« On verra en fonction de la façon dont je récupère. Je vais d’abord récupérer physiquement avant de reprendre le guidon. Et ensuite, fin septembre-début octobre, je verrai où j’en suis. Ça me laissera quelques mois avant de décider si je reprends la compétition ou pas. Si je repars sur une saison comme je le pensais avant de me crasher. Je n’aimerais pas arrêter ma carrière sur ce genre d’accident. Mais si je ne m’en sens pas capable, j’arrêterai. Si je ne suis pas bien physiquement ou que dans la tête c’est compliqué, il ne faudra pas tenter le diable. Même pour rouler en classique, il faut être à 100 % pour rouler devant. Mais pour le plaisir, c’est sûr que je referai de la moto. »
Un mot sur Théo Espinasse que tu as formé depuis deux ans en enduro et qui commence à marquer de gros points en France et en Mondial…
« C’est sûr qu’en étant absent cette année, ça me fait plaisir de le voir devant. On a beaucoup travaillé ces trois dernières années, ça ne s’est pas fait tout seul. Et je suis satisfait qu’il perce enfin au plus haut niveau. Le but, c’est de garder une Sherco devant, notamment comme il l’a fait cette année en finissant 2e au Trèfle que j’avais remporté l’an dernier. Mais bon, faut pas qu’il aille trop vite sinon ça va être compliqué pour moi (sourires). En tout cas, il faut qu’il continue sur cette lancée, c’est parfait. »