dis graham, comment tu fais ?

« Premièrement, il faut être très précis avec son embrayage. Savoir s’en servir avec un doigt et jouer avec. Et puis ne jamais mettre trop de gaz. Juste ce qu’il faut. Après, il faut savoir jouer avec ses suspensions, faire quelques exercices simples où tu te sers de tes gaz, ton embrayage et tes suspensions. Le wheeling en première bien sûr, où tu travailles à peu près tout : pousser sur ta fourche, mettre un peu de gaz, lâcher l’embrayage au bon moment quand ta fourche se détend et après gérer l’équilibre quand la roue est en l’air. Tu gères avec les gaz, ton frein arrière et ton corps. Excellent pour l’équilibre. Il faut être en confiance et ne pas hésiter à se balancer en arrière. Tout ça, tu peux le faire sur un petit parking tout plat et compliquer les exercices au fur et à mesure que tu progresses. Après, si tu veux appliquer ta technique en course, il faut quand même réunir pas mal de choses autour. D’abord arriver en forme. Si tu n’as pas de physique, pas la peine de se pointer sur une extrême. Puis repérer le terrain si tu peux avant la course. Choisir ta trace quand tu te retrouves dans un bouchon ou sur un franchissement compliqué. Chercher l’adhérence dans tous les endroits et à tout moment. Mentalement, c’est bien d’être prêt aussi à ne pas lâcher l’affaire (sourires). Quand tu es bloqué dans un endroit, ne regarde pas la sortie, le haut du franchissement pour ne pas te décourager. Concentre-toi sur ce que tu as devant ta roue et essaie d’avancer, morceau par morceau. Tant que tu avances, c’est bon. Une moto standard fait tout à fait l’affaire, pas la peine de tout changer. Le plus important pour moi ce sont les pneus. Plutôt tendres pour l’adhérence. Et suivant la longueur de la course, il faut prendre une mousse molle ou très molle. Trouver le bon compromis. »