JORDAN CURVALLE

Team manager Sherco

« La vision actuelle de l’enduro est une guerre politique entre la FIM et KTM Redbull risquant de mettre à mal notre sport. L’extrême est devenu à la mode ces dernières années, mais on n’a pas attendu Redbull pour en avoir. La GLC existait bien avant. C’est à ça que doit ressembler l’extrême, un peu comme la Romaniacs où les pilotes font 200 km par jour, car ça reste de l’enduro. Le gros problème est que lorsque KTM et Husqvarna ont annoncé la décision de se retirer du Mondial, le promoteur, avec la FIM, aurait dû faire machine arrière. Si cette année il y a du cross-country et des courses extrêmes, c’est parce que KTM/HVA ont poussé pour aller dans ce sens. Ça n’a plus lieu d’être. Voir des pilotes faire trois manches en Italie sur un terrain de MXGP, c’est n’importe quoi. On ne mélange pas le supercross et le motocross. Il faut revenir aux sources de l’enduro tant qu’on peut le faire, car ça va être de plus en plus difficile d’en organiser à l’avenir. L’extrême fait rêver du monde, mais qui est capable de finir une course ? Ils sont une poignée dans le monde. Ça va devenir de plus en plus dur et de plus en plus spectaculaire jusqu’au jour où plus personne ne passera, comme en trial. Il ne faut pas faire pareil en enduro. La discipline doit rester de l’enduro extrême et non du trial extrême. »