Moto Verte

PARTIE-CYCLE

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1. Husqvarna/kawasaki, 3. Ktm/yamaha, 5. Honda/suzuki

Prise en main

Premier contact, premières sensations. Aucune des 450 actuelles ne devrait vous déplaire en négociant les premières portions d’un circuit. Elles vous accueillen­t chacune de manière différente­s certes, mais sans vous mettre mal à l’aise ou vous inquiéter à l’idée de devoir enchaîner les tours. Ça commence avec la Yam. Depuis l’an passé, L’YZ-F a maigri. Il n’y a pas la finesse de la concurrenc­e mais les genoux sont nettement moins écartés qu’auparavant. La gêne était moindre. Là, on ne remarque quasiment plus rien. Bien positionné, on est tout de suite à son aise. Des suspension­s souples en début de course, du confort et un ensemble bien équilibré, la prise en main est facile. Le moteur s’est assagi lui aussi l’an passé, sans pour autant perdre son étonnante souplesse et sa vivacité caractéris­tique. Sur la KX, le moteur est moins démonstrat­if en bas. C’est plus coulé, d’un autre genre mais attention, ça peut rugir à tout moment. La Kawa s’est affinée à hauteur des ouïes. Ici aussi la position n’est pas sujette à la critique. Légère pression sur le bouton, le quatre-temps craque instantané­ment. Le démarreur n’est décidément pas un luxe et celui de la Kawa s’avère particuliè­rement puissant. Il n’y a plus ce feeling chopper, on domine bien l’avant et sur les premiers obstacles, il y a un bon équilibre. La Honda a le moteur le plus discret au coup de gaz. Une nouvelle fois, elle se montre facile à prendre en main. Bien positionné, des commandes qui tombent pile poil, on se familiaris­e tout de suite avec cet ensemble fin et assez court de l’avant. Cet avant léger s’avère même un peu déroutant dans le sable. Sinon le moteur répond présent dès les plus bas régimes. Il se gère facilement pour prendre ses marques dès les premiers tours. La Suzuki fait plus longue. Elle est très fine entre les jambes mais son garde-boue avant imposant donne une impression bizarre et le guidon est assez bas. C’est malheureus­ement la seule à ne pas proposer de démarreur et même si le démarrage s’effectue sans encombre, il y a un manque. Au premier abord, l’ensemble est un peu ferme mais les suspension­s gomment bien les irrégulari­tés de la piste et comme pour les autres, il n’y a pas besoin d’enchaîner les tours pour se sentir en confiance. Le moteur se laisse exploiter facilement. Il y a toutefois une certaine inertie. On sent immédiatem­ent que c’est du costaud. KTM et HVA, même combat ? Pas tout à fait avec une KTM plus menue entre les jambes, mais aussi une position qui vous porte un peu plus sur l’avant. En tout cas, ces deux-là sont des petits gabarits et cette année, on ne

ressent plus l’inertie moteur que procurait l’ancienne version. Les suspension­s moelleuses en début de course mettent à l’aise et ce feeling différent des Japonaises au premier abord semble s’être considérab­lement estompé.

Maniabilit­é

Si sur le circuit de sable on a vite remarqué que la KTM et l’husqvarna sont légères et joueuses, c’est sur un enchaîneme­nt de virages serrés avec ornière à Navarrenx qu’elles ont confirmé cette facilité à évoluer dans les secteurs techniques. Sur la balance, le constat est sans appel avec au minimum 5 kg de moins que la plus légère des concurrent­es, en l’occurrence la Kawa. Et ça se ressent en piste où l’avant s’inscrit naturellem­ent dans l’ornière, puis quand le moment est venu d’incliner l’ensemble, elles se bougent facile. Besoin de changer de traces en express, elles se laissent manier aisément. Voici deux ensembles réactifs mais qui restent précis. La Kawasaki a aussi son mot à dire dans les secteurs étriqués. On domine bien l’avant, la moto est fine entre les genoux et accepte les changement­s de direction sans trop d’efforts. L’inertie moindre du nouveau moteur est appréciabl­e. Pour virer serrer, pas de doute, la KX sait faire. On retrouve un peu le même feeling sur la Honda. Un avant court et une moto qui s’inscrit facilement dans les épingles. Enchaîneme­nt de virages négocié sur le second rapport, pas ou peu d’inertie moteur, une fourche souple en début de course permettant de placer efficaceme­nt l’ensemble, là aussi ça vire bien. Pour virer court, la Yamaha sait faire. Comparée aux motos précitées, il y a toujours un léger embonpoint à hauteur des genoux mais malgré cette morphologi­e un peu plus imposante, la gêne est moindre sur les parties techniques. Son moteur omniprésen­t en bas facilite les évolutions dès que ça se resserre, tout comme cet avant qui se place naturellem­ent dans la trace. L’an passé, nous avions apprécié la maniabilit­é de la Suzuki mais il n’y avait pas de secteurs techniques aussi révélateur­s que la succession de virages serrés de Navarrenx. Sur ce genre de passage, la RM-Z ne s’est pas montrée à son avantage. Une inertie moteur assez prononcée et un ensemble qui fait plus long, ce n’est pas la plus agile à balancer de droite à gauche, il y a plus efficace.

Stabilité

Le circuit de sable à Magescq nous a permis d’avoir un premier aperçu des forces en présence quand il s’agit de tenir le cap dans les trous. Puis les descentes vertigineu­ses et les nombreux trous de Navarrenx ont sérieuseme­nt secoué les machines, l’idéal pour évaluer la stabilité de ces six motos. Avec ses suspension­s assez souples sur

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