« Le moteur KTM est impressionnant d’efficacité… »
le premier tiers de la course, la Kawasaki pouvait manquer de précision sur les enchaînements de vagues rapides du circuit de sable. Par contre, le lendemain, sur un sol par endroits très dur, la KX s’est montrée particulièrement sécurisante. Compression dans le bas d’une grande descente avant d’aborder un appel abîmé, elle encaisse efficacement l’écrasement et gomme les bosses inégales de l’appel. S’ensuit un freinage bien défoncé. L’ensemble garde sa ligne en conservant un bon équilibre. Réception d’un saut à plat violent, les suspensions amortissent sans rebonds vicieux. Étonnant compte tenu de la souplesse en début de course. Courbe béton glissante, on peut se permettre de prendre de l’angle sans dérober, le grip de l’avant est rassurant. Le constat est à peu près similaire au guidon de l’husqvarna. Elle s’est montrée moins « volage » dans le sable et il n’y a pas grand-chose à redire sur la terre dure. Les trous de freinage en bas d’une autre grande descente sont particulièrement cassants. Elle conserve sa ligne avec l’avant parfaitement accordé avec l’arrière. Comparée à la Kawa, on peut reprocher à la fourche de taper un peu plus dans les bras en fin de compression. C’est un peu moins moelleux, moins progressif sur les réceptions violentes ou sur les trous de freinage très cassants sans toutefois l’empêcher d’être efficace. Cette fermeté est un peu plus accentuée avec la KTM. Mais là aussi nous avons un ensemble sain quand ça se défonce, nettement moins secouant et réactif que l’ancienne version. La Yamaha n’a pas laissé entrevoir de faiblesses si ce n’est un léger désaccord sur le gros freinage en bas de la descente. On arrive vite sur ce secteur troué, l’écrasement est violent, les suspensions travaillent en profondeur et dans ces conditions, les Kayaba peuvent manquer de précision et ça pousse de l’arrière. En durcissant un peu la compression de fourche, c’était déjà mieux. Freiner la détente de l’amortisseur aurait certainement réduit cette poussée. Nos lecteurs invités n’ont pas trouvé à redire. Sur le reste du tracé, L’YZ-F s’est comportée à merveille. Rien à relever de négatif question confort. Voilà sans doute la meilleure sur ce plan. Dans les sauts, on apprécie sa faculté à conserver une bonne assiette. C’est quasiment du tout bon cette Yam ! La Suzuki s’est bien comportée dans le sable malgré un train de pneus d’origine pas vraiment adapté. À Navarrenx, elle s’est dans un premier temps montrée moins convaincante. L’avant décroche sur certains passages rapides. Ça tape. Obligation de se cramponner. Arrêt au stand, Nico Aubin présent sur l’essai a tout de suite ciblé le problème. D’origine, les réglages des suspensions sont très souples. Plusieurs clics pour raffermir la compression de fourche, le phénomène a disparu. La Suz s’avère
particulièrement stable. Fini la retenue dans les trous, on n’hésite plus à mettre du rythme et ça taille droit. Dans les sauts, RAS. Même en tapant un mauvais trou sur un appel défoncé, l’ensemble décolle en conservant un bon équilibre. Dans le sable, l’avant léger de la Honda ne met pas en confiance. Difficile d’en connaître la cause. Sur les courbes trouées, la roue avant avait tendance à se dérober sèchement. Le phénomène était nettement moins présent sur la terre. L’avant grippe efficacement sur les parties dures et glissantes. C’est moins convaincant dès que des trous prononcés apparaissent. Malgré tout, l’ensemble garde le cap mais cet avant parfois bizarre n’incite pas à se lâcher partout. Du côté des amortisseurs et de la motricité, aucune n’a laissé entrevoir des signes de faiblesse. Gaz ouverts en grand dans les montées, elles restent toutes plaquées au sol et permettent de faire passer un max de puissance.