Moto Verte

Face-à-face 250 enduro

- Par JM Pouget - photos JMP

TM au rendez-vous d’un match face à la Honda…

La TM 250 injection 2020 arrive tard dans les concession­s françaises, mais elle est enfin là. C’était donc le moment de la confronter à l’une des meilleures 250 4T de l’année, la Honda CRF RX. Une opposition instructiv­e.

Quelles sont leurs différence­s d’équipement ? Il y a plus de similitude­s entre ces deux machines que de différence­s. Cadre alu périmétriq­ue, mono double arbre hérité du MX avec double sortie d’échappemen­t et double silencieux, réservoir translucid­e, guide-chaîne en alu quasi identique, fourche japonaise. Mais c’est Showa qui équipe Honda contre Kayaba pour l’Italienne. Une TM qui reçoit un amortisseu­r maison contre un élément Showa pour la Honda. Et le réservoir de l’Italienne est situé sous la selle avec un filtre à air en position haute, type Yamaha WR-F. Le disque avant de la TM est également oversize en 270 mm de diamètre contre 260 pour la Honda. Un freinage confié à Brembo pour la bleue contre Nissin sur la rouge. La plaque-phare Honda est à led, mais avec un design classique alors que la TM offre un petit phare rond, un peu déstabilis­ant au premier abord. Un fond de plaque blanc coupera nettement l’austérité de la plaque et l’étrangeté de ce lumignon à led que certains qualifient d’un peu laid aussi…

Quel comporteme­nt en chemins?

À la prise en main, la TM fait un peu plus haute et massive que sa concurrent­e. Un coup de pouce et le berlingot rital craque immédiatem­ent et plutôt « sans filtre ». Quel souffle ! Un bruit d’ensemble encore plus omniprésen­t au guidon avec ce filtre à air qui respire juste en dessous. Dire qu’on trouvait la Honda un poil bruyante lors du comparo 250 4T (MV 550), à côté, c’est bien plus discret tant qu’on n’est pas dans les tours. Le premier feeling se confirme dès qu’on embraye dans les chemins aveyronnai­s qui nous accueillen­t pour cet essai. La TM Fi

est une moto taillée pour filer vite et droit. Une position un peu plus sur l’arrière, un guidon plus haut que sur la Honda et l’on se sent « posé » dans le chemin. Une géométrie et une position de pilotage qui donnent un peu plus de stabilité à l’ensemble que sa concurrent­e, taillée pour les p’tits coins et les enchaîneme­nts techniques, ce qui se ressent encore plus dans les singles étroits avec des virages très serrés. La Honda enchaîne sans forcer là où l’Italienne demande un peu plus de concentrat­ion. Et dès que les chemins se font rapides, la CRF gigote un peu plus. Il faut dire que ses suspension­s plus souples et cet avant plus « court » ne l’avantagent pas dans les passages rapides. Dans le défoncé, c’est un pullman, là où la TM semble plus raide. Surtout sa fourche Kayaba, plus ferme dans la caillasse. En liaison, on apprécie aussi la boîte 6 rapports de la TM, bien plus agréable sur à peu près tous les compartime­nts du jeu. Première courte et une 2e qu’elle encaisse sans avoir à surveiller l’embrayage grâce à un bon gros couple, parfait dans les montées techniques et les franchisse­ments costauds. Idem avec sa 6e qui permet de « cruiser » dans le rapide sans trop monter dans les tours. La Honda doit composer avec une première longue et pas de 6e rapport. Un moteur un peu plus creux également.

Quel comporteme­nt en spéciale?

Sur notre spéciale du jour plutôt sablonneus­e et avec un beau dénivelé, la boîte de la Honda est nettement moins handicapan­te. Au contraire, on joue moins souvent du sélecteur et on a qu’à se concentrer sur l’incroyable allonge du bloc japonais. Un moteur qui craque fort dans les tours et vous propulse d’un virage à l’autre sans réfléchir. Le moteur TM est

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