Supercross US
Des courses sous haute tension…
Quand vous lirez ces lignes, les pilotes du championnat US de Supercross seront déjà passés sur la côte Est dans la foulée du sixième round de San Diego. On revient sur les faits marquants d’un début de saison passionnant dominé par le quatuor Ferrandis/Forkner/Roczen/Tomac.
Entre Anaheim un et Oakland, cinquième épreuve du championnat, il s’est passé pas mal de choses. La première, c’est le véritable retour aux affaires de Ken Roczen. L’officiel HRC a retrouvé le chemin de la victoire pour la première fois depuis son accident de 2017 en dominant la finale de Saint-Louis. Deux semaines plus tard, K-Roc a récidivé à Glendale lors de la première épreuve Triple Crown de l’année. Ce soir-là, dans l’Arizona, l’Allemand est même devenu le premier pilote 450 à remporter les trois manches de la soirée, une performance qu’Austin Forkner avait réussie à Detroit l’an dernier, mais en 250. Jusqu’à Oakland, l’Allemand était sur un rythme de champion potentiel. À la manière de Dungey, K-Roc a su enchaîner les podiums, claquer des victoires tout en limitant les prises de risque. Depuis son arrivée dans la catégorie reine, c’est la première fois que son total de points était aussi important à ce moment de la saison. Petit bémol pour lui, il s’est blessé au pied à Oakland lors d’une manoeuvre signée Cooper Webb dans l’ultime virage de la finale. Boitillant en montant sur le podium (3e), le pied gonflé, il devait passer des examens à l’heure où nous écrivions ces lignes. Croisons les doigts pour lui et l’intérêt du championnat qu’il ne s’agissait finalement que d’un coup sans séquelle pour la suite. Après cinq courses, son challenger principal se nommait Eli Tomac. Les deux hommes sont rivaux depuis le 8 janvier 2011, jour où ils ont tous les deux débuté leur carrière pro de SX en 250 West coast à Anaheim. Depuis, ils se rendent coup pour coup, ont remporté des titres 250 SX, des couronnes en MX 450, mais toujours aucune en Supercross. Vont-ils atteindre en 2020 le but qui les anime depuis toujours ? La question reste en suspens. Une chose est
sûre, l’officiel Kawasaki Monster s’est offert un beau début de campagne. Sur la retenue à A1 et Saint-Louis, ET3 a remis les pendules à l’heure à A2 avant de remporter sa 29e finale deux semaines plus tard. Avec ce total, l’Américain est devenu le septième meilleur performer US de tous les temps devant Johnson et derrière Dungey qui affiche 34 finales à son palmarès. En regardant les choses en face, le plus grand adversaire de Tomac, c’est lui-même. S’il sort de son mode Dr Eli & Mr Tomac, il ne sera sans doute pas loin de devenir le successeur de Webb. Maintenant, le passé nous a démontré que depuis six ans, il n’a jamais réussi à changer de rôle. Cooper Webb, parlons-en. Le champion en titre est là, même s’il n’avait pas encore gagné de course avant de filer à San Diego. De plus en plus proche de son meilleur niveau, agressif, l’officiel KTM ne pouvait être écarté de la course au titre au moment d’écrire cet article. Dans le bon tempo également, Jason Anderson. Avec cinq top five en autant d’épreuves, dont deux podiums, le champion 2018 était à l’affût du premier faux pas de ses rivaux. Bien également, le rookie Adam Cianciarulo. Le jeune pilote Kawa Monster progresse, commet des erreurs, mais enchaîne malgré tout les bonnes perfs. Vainqueur d’A1, second à Saint-Louis, Barcia est rentré dans le rang ensuite, tout en scorant de gros points à chaque fois. Avec cette stratégie et quelques podiums, le pilote Yam pourrait être en mesure de signer sa plus belle saison de Supercross 450. Mais le chemin est encore long dans un championnat qui compte dixsept étapes.
250: match à trois?
Ferrandis, Forkner, Cooper, l’un de ces trois pilotes sera champion 250 West coast en 2020. Avant San Diego, le Français et son rival de chez Kawasaki PC comptaient deux victoires tous les deux, le troisième larron ayant de son côté gagné la première finale de sa carrière à A1. De ce trio, Dylan Ferrandis reste celui qui fait la plus grosse impression. Un cran au-dessus physiquement, ultra-costaud mentalement, redoutable dans les whoops, le champion 2019 fait honneur à sa plaque de number one. On lui souhaite d’avoir quitté San Diego avec sa plaque rouge récupérée à Oakland. Comme DF, Forkner avait gagné deux fois, mais perdu de gros points à Anaheim 2. Le pilote Kawa est excellent, mais semble moins fort mentalement. En 250 West coast, on notera aussi les premiers podiums du pilote KTM TLD Brandon Hartranft ainsi que la malédiction qui touche le team Geico Honda décimé et sans rider après les blessures de Jett Lawrence et Christian Craig. Souhaitons aux reds plus de réussite à l’Est avec Jeremy Martin, Chase Sexton et le rookie Jo Shimoda ! ❚