L’AVIS DE MV
Présentées il y a un mois, les nouvelles Gas Gas n’ont pas franchement créé la surprise. Hormis une plastique rouge des plus seyantes, les Autrichocatalanes restent proches de leurs cousines KTM, partiecycle et moteur. Idem niveau pépettes. Les Espagnoles affichent des tarifs similaires aux machines orange ce qui laisse penser que pour séduire le coeur des crossmen, elles devront profiter d’une bonne campagne de communication. On a déjà pu comprendre, signature de Coldenhoff et Barcia à l’appui, que la compétition en serait la base. Il reste à positionner le produit via un marketing pointu. D’autant que son histoire dans la discipline se réduit à néant. Entre des KTM « prêtes pour la compétition » et des HVA qui jouent les pionnières dans la discipline, on ne voit pas trop la voie que peuvent choisir les têtes pensantes de Pierer Mobility. Les seules fois où la marque avait fait une incursion en cross, c’était au début des années 2000 avec la sortie d’une 125 EC aux performances intéressantes, mais peu convaincantes niveau fiabilité… Autre souci à régler, la qualité du réseau. Et là, il faudra que les VRP orange redoublent d’ingéniosité et de diplomatie pour ne pas froisser les concessionnaires KT et HVA déjà en place. Ils pourront s’appuyer sur un solide réseau enduro, mais conviendra-t-il pour pénétrer le marché du cross ? Pas certain. Avant tout, Gas Gas doit proposer la carte de l’originalité pour s’imposer comme la 7e alternative possible. Ou se positionner comme des motos moins chères que la concurrence, la politique menée autrefois par l’usine de Gérone.