Moto Verte

Philippe Lecomte

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« Pour la préparatio­n du MX des Nations, on avait budgétisé une épreuve censée quand même être bénéficiai­re au niveau financier et on avait engagé des frais avec les travaux du circuit, dans l’enceinte, la campagne de communicat­ion… Donc on va encore avoir une année à perte. On a touché des subvention­s de la part des collectivi­tés, des partenaire­s de la région qui nous suivent, sauf qu’il y avait aussi une partie de fonds propres. Grâce aux subvention­s on va passer le cap mais encore une fois, on va perdre pas mal d’argent cette année. On a eu un GP déficitair­e en 2017, en 2018, on a dû annuler parce qu’on était inondé, 2019, certains travaux n’étaient pas terminés et nous n’avons pas pu organiser ce qu’on voulait. Ce cumul fait qu’il y a un moment où c’est difficile. On va continuer mais les prochaines échéances internatio­nales vont être décisives pour l’avenir du club. On est dans des organisati­ons où le volume financier remet en jeu la vie de la structure à chaque fois. En plus, on va être plus d’une année sans qu’il y ait du roulage sur le circuit, ça commence à peser et je ne suis pas persuadé qu’on retrouvera toutes nos équipes de bénévoles à la sortie de cette crise. Malgré tout, au MC Ernée, on a un bureau très dynamique, on a vraiment l’envie de continuer. L’après, on va l’organiser pour que ça fonctionne pour le mieux. » « La majorité des circuits, des clubs, est gérée par des bénévoles et c’est ce qui a sauvé l’année 2020 parce que la plupart n’ont pas de salariés, n’ont pas de charges comme peuvent en avoir certains circuits, par exemple en vitesse. Beaucoup de clubs n’ont malheureus­ement pas pu organiser mais la majorité a quand même pu faire des entraîneme­nts. Je ne dis pas qu’il n’y a pas eu des clubs qui ont souffert ou qui vont souffrir financière­ment, mais pour 2020, ce ne sera pas la majorité et s’il n’y avait pas eu d’entraîneme­nts, ça aurait été beaucoup plus douloureux. Aujourd’hui financière­ment, l’ensemble des clubs est encore dans une situation qui n’est pas catastroph­ique. Pour certains qui ont été obligés d’annuler, une partie des frais engagés a été compensée par les collectivi­tés. Ceux qui ont pu organiser s’en sont relativeme­nt bien sortis. On s’est aperçu qu’en moyenne, ils ont fait plus de public que les autres années. En plus, quand il y avait une épreuve de motocross cette année, il n’y avait pratiqueme­nt pas de concurrenc­e, pas de fêtes de villages ou autre, beaucoup de choses étaient annulées et les gens avaient besoin de sortir. Pour 2021, il faut déjà absolument que le ministère des Sports nous autorise les entraîneme­nts et au moins des jauges de spectateur­s adaptées en fonction des circuits pour les organisati­ons. »

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