Honda 450 CRF « Nathan Watson » LA RIVALE
Si Yamaha reste le constructeur le plus titré dans l’histoire de l’Enduropale avec 19 victoires, Honda est certainement le plus grand rival des bleus (13 victoires) et continue de pousser pour retrouver le chemin du sacre. Le dernier succès des « Reds » remonte à 2010 avec Mickaël Pichon, mais avec Nathan Watson, vainqueur en 2019, Honda avait la ferme intention de s’imposer cette année. C’est pourquoi ils ont construit une moto ultra-performante, sur la base de la nouvelle CRF 2021, avec le support technique d’Hervé Hagneré. Au niveau de la partie-cycle, on reste sur des éléments d’origine mais les réglages ont été poussés à l’extrême pour s’adapter aux exigences du sable, comme sur le bras oscillant, les tubes de fourche ou la transmission. La CRF est équipée d’un réservoir de 12 litres en aluminium dont le profile reste imposant mais parfaitement intégré dans l’ergonomie globale de la machine afin d’en limiter l’impact sur le pilotage. Au niveau de la préparation moteur, le travail réalisé reste proche de la version standard afin de conserver un niveau de fiabilité élevé. La courbe d’allumage est issue du service développement Honda France et les gaz s’échappent par une ligne HGS. On note aussi la présence d’une protection moteur signée AXP et un embrayage renforcé. Sobre mais efficace.
Au niveau
Avec un temps de développement très court et un budget serré, le team Honda SR a fait un excellent boulot sur cette CRF qui ne souffre pas de la comparaison avec sa rivale bleue. L’assiette de la moto reste neutre avec des suspensions confortables pour une machine de sable pilotée par un grand gabarit. Le résultat brut entraîne une excellente maniabilité. La rouge se place aisément en entrée de virage avec ses cotes assez proches de l’origine mais elle reste prévisible et joueuse quand le circuit se détruit. Une moto fun et efficace qui colle parfaitement au pilotage en finesse de Watson. Le réservoir sait, contre toute attente vu sa taille et sa position, se faire rapidement oublier. Le poids est plutôt bien réparti et les réglages de la moto, développés en conséquence, permettent au train avant de rester sain et prévisible. Le moteur s’est lui aussi montré un excellent allié sur la piste de Loon qui offrait une texture compacte pour du sable. À confirmer sur un revêtement plus souple, mais dans ces conditions, le bloc Honda s’est montré coupleux et vaillant dans les montées en régime sans jamais manquer de force. Nul doute que Watson avait un outil intéressant pour jouer la gagne à l’Enduropale cette année.
« AGILE, FACILE ET PERFORMANTE, LA CRF DE WATSON EST UNE ARME SOBRE MAIS EFFICACE. »