Moto Verte

PHILIPPE MONNET: « IL SAVAIT TOUT FAIRE »

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« On s’est rencontré sur l’Harricana, Hubert est venu me voir en me disant : « Je cherche une copine pour monter à mes côtés. » J’ai trouvé l’approche rigolote, d’autant qu’il était, avec Cyril Neveu, l’un de mes héros. Ce qui m’a immédiatem­ent frappé, outre le fait qu’il avait l’instinct de la piste comme un Africain, c’est qu’il savait tout faire, contrairem­ent à pas mal de pilotes qui se cantonnent à des histoires de pneus et de pistons. Hubert avait un esprit plus haut, plus ouvert vers d’autres horizons. Il était conscient de l’importance de la navigation, d’où le choix d’un vrai navigateur à ses côtés (rires). On travaillai­t avec des cartes au 1/200 000e, en latitude, longitude, parfois au pif, en nous concertant (rires) et on s’entendait super bien. Hubert ne supportait pas trop la pression, il voulait avant tout se faire plaisir. Nous aimions l’Afrique et lorsque nous avons gagné Paris-Le Cap en 1992, on s’est régalé avec les paysages… On avait fait un bon coup en effectuant une coupe de 120 km via une navigation osée, ce qui nous a permis de gérer la course. On avait extrêmemen­t confiance l’un envers l’autre et mon côté décontract­é le déstressai­t car il l’était, malgré son sourire éternel. Nous avions été arrêtés, au Tchad, en dehors du tracé de la course, par une patrouille de miliciens en armes. Quand ils ont vu le nom Auriol sur la portière, les gars étaient super contents et clamaient son nom. Du coup, Hubert en a profité pour leur demander un peu d’essence. Ils nous ont fait le plein grâce à quoi, nous avons pu dépanner plus loin Magnaldi et Peterhanse­l en panne. »

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