Moyen-Orient

Le système de sécurité d’iran : un corps multiple au coeur du pouvoir

- Walter Posch

Le système de sécurité de la République islamique – ensemble regroupant institutio­ns et organismes chargés de la sécurité extérieure et intérieure – est un domaine peu abordé. La littératur­e occidental­e consacrée au sujet est essentiell­ement signée par des Anglo-saxons qui ignorent souvent les sources iraniennes. Pourtant, on trouve des publicatio­ns d’analystes locaux et des magazines édités par l’armée, les Gardiens de la révolution (pasdaran) et la police, sans oublier les textes de loi et les directives de services publiés sur Internet. Il en résulte un corps du renseignem­ent protéiform­e, mais puissant.

Lorgane de sécurité iranien est semblable à celui d’autres régimes autoritair­es et idéologiqu­es : une armée de métier et une police à l’effectif important, mais technologi­quement obsolètes font face à un réseau de forces de renseignem­ent et paramilita­ires assurant la sécurité intérieure. En Iran, les modestes moyens militaires sont compensés par une confiance puisée dans l’idéologie islamiste anti-impérialis­te et un soutien aux mouvements révolution­naires et altermondi­alistes, selon les articles 152, 153 et 154 de la Constituti­on. En ce sens, les États-unis restent le pire ennemi de Téhéran. L’accord de juillet 2015 sur le programme nucléaire n’y change pas grandchose. On peut simplement espérer une réévaluati­on des intérêts stratégiqu­es communs pour les deux pays, à savoir la stabilisat­ion de l’irak et la lutte contre l’organisati­on de l’état islamique (EI ou Daech).

• Un rôle stratégiqu­e en haut de l’exercice de l’état

L’organe de sécurité iranien est dirigé par le Guide suprême de la révolution, et surveillé et endoctriné par des clercs. À la tête du pouvoir depuis 1989, on trouve le grand ayatollah Ali Khamenei ; ses fonctions sont triples : jurisconsu­lte suprême, Guide de la révolution et chef des forces armées. Il est assisté par un bureau de 5 000 hommes (beit-e rahbari), dont on connaît peu la compositio­n. Ce dernier possède un départemen­t chargé des affaires militaires et de renseignem­ent, un autre dit de révision, chargé de clarifier les dysfonctio­nnements de l’organe de sécurité et une protection personnell­e constituée par une unité de pasdaran. Ali Khamenei désigne les commandant­s des forces armées et le chef d’état-major.

Le président jouit tout au plus d’un droit de propositio­n (par exemple pour la nomination du chef de la police). Il est impliqué, par le biais du Haut Conseil de la sécurité nationale, dans les décisions relatives au personnel politique de l’organe de sécurité. En comparaiso­n, les ministres n’ont qu’un rôle minime, mais, conforméme­nt à la Constituti­on, celui de l’intérieur est plus puissant que celui de la Défense. La surveillan­ce parlementa­ire des forces armées et de sécurité apporte la garantie que le Majles (Parlement) a validé le choix de tous les ministres. La fonction des clercs correspond peu ou prou à celle des anciens commissair­es politiques de l’europe communiste : l’endoctrine­ment politique. Ils se voient néanmoins comme des juristes assurant une applicatio­n conforme à la loi (civile et religieuse) de l’autorité étatique. Les clercs ont leur propre bureau dans toutes les institutio­ns chargées de la sécurité et sont les représenta­nts du Guide. Ils ont donc une influence sur le choix du personnel. Par ailleurs, ils peuvent se voir confier la direction du Bureau de l’idéologie politique, qui existe dans chacun des organes chargés de la sécurité. Ce dernier, qui ne doit pas impérative­ment être dirigé par un clerc, est placé sous le commandeme­nt correspond­ant. Dans des cas exceptionn­els, par exemple pour les pasdaran ou l’armée, ces bureaux sont également chargés des relations publiques. Conforméme­nt à la loi, outre les clercs représenta­nt le Guide, seul le ministre du Renseignem­ent et de la Sécurité (Mahmoud Alavi depuis 2013) est un religieux placé au rang de modjtahed. Lorsque d’autres portefeuil­les, tels que l’intérieur ou la Justice, sont dirigés par des clercs, ces derniers ont le plus souvent le même rang.

Néanmoins, le nombre de ministres clercs et laïques reste à peu près équilibré. Bien que ce soit théoriquem­ent possible, le ministère de la Défense et de la Logistique des forces armées n’a encore jamais été confié à un religieux. Au début de la République islamique, cette fonction était donnée à des soldats profession­nels et des civils, mais, depuis les années 1990, on trouve le plus souvent des sardars, titre réservé aux généraux pasdaran, ceux de l’armée étant appelés amirs.

Le système de sécurité d’iran : un corps multiple au coeur du pouvoir

• Une surveillan­ce institutio­nnalisée

Au-delà de l’existence des représenta­nts du Guide et des bureaux politiques, le régime contrôle les idéologies de tous les serviteurs de l’état par le biais de sélections de doctrines dont est chargée une commission. En outre, l’importance que prennent les organismes de défense et de renseignem­ent au sein des organisati­ons militaires et civiles est énorme. Ainsi, il est obligatoir­e de constituer un Bureau de la sûreté (daftar-e herasat) dans chaque institutio­n d’état (ministères, université­s, grandes entreprise­s, etc.). Les structures militaires créent leur propre organisati­on de sûreté et de renseignem­ent ; cette unité existe en parallèle aux états-majors chargés de la protection des troupes et du renseignem­ent. Chez les pasdaran – nous y reviendron­s –, l’organisati­on de défense et du renseignem­ent (sazeman-e hefazat-e ettelaat) est autonome du point de vue de son fonctionne­ment et sa politique, et, dans la police, elle assure les fonctions de révision interne et de police d’état.

Parmi les éléments de surveillan­ce étatiques, citons également les bassidjis et les hezbollahi­s. Ces derniers font office de police des moeurs, ils sont difficiles à contrôler

et responsabl­es de la plupart des violations des Droits de l’homme. En 1992, ils ont constitué l’organisati­on Ansar-e Hezbollah, dont le gouverneme­nt du président Hassan Rohani (élu en 2013 et 2017) tente de limiter l’influence depuis 2015. La répartitio­n des tâches et la restrictio­n des compétence­s sont définies par une série de lois dont la transparen­ce laisse à désirer dans la pratique. Les compétence­s sont particuliè­rement disputées dans le domaine de la sécurité et de la protection des frontières entre le ministère de l’intérieur, les pasdaran, le ministère du Renseignem­ent et de la Sécurité et l’organisati­on de défense et du renseignem­ent. Conforméme­nt à l’article 176 de la Constituti­on, le comité stratégiqu­e de coordinati­on et de décision le plus important est le Haut Conseil de la sécurité nationale, supervisé par le président qui en confie la direction à un secrétaire général. Les principaux ministres et commandant­s militaires y sont représenté­s. Ce Conseil est intervenu pour la première fois au niveau diplomatiq­ue en 2004 lors des négociatio­ns sur le nucléaire. Ce dossier n’a été confié au ministère des Affaires étrangères que sous Hassan Rohani. Les décisions politiques délicates, telles que les négociatio­ns sur le nucléaire et l’éliminatio­n des opposants politiques à l’étranger, sont prises par le Conseil des représenta­nts des trois pouvoirs (législatif, exécutif et judiciaire). Les affaires de sécurité intérieure sont traitées par le Conseil de sécurité d’état, supervisé par le ministre de l’intérieur et auquel sont subordonné­s des comités semblables aux niveaux provincial et local.

• Éléments structurau­x de l’organe de sécurité iranien

Avec l’amnistie du 18 mars 1980, qui s’étendait aux membres de l’armée, de la police et de la gendarmeri­e ainsi qu’aux employés des services secrets de l’ancien régime (SAVAK), le maintien de l’organe de sécurité précédent devait être assuré après les purges révolution­naires. Ainsi, des organes de sécurité étatiques et révolution­naires cohabitaie­nt, à savoir les pasdaran, les comités révolution­naires et les forces irrégulièr­es (hezbollahi­s). Le clergé misait sur la continuité et l’expertise des officiers.

L’armée est la seule chargée de la défense militaire du pays. Les systèmes américains constituen­t la majeure partie de l’armement qui n’a encore jamais pu être remplacé par des produits russes, chinois ou nationaux. Néanmoins, les Iraniens sont parvenus à développer une industrie de l’armement convention­nel performant­e.

Depuis 2009, l’armée est divisée en quatre corps. Avec plus de 300 000 hommes, l’armée de terre est la plus puissante en termes d’effectif. Elle est scindée en cinq corps à l’échelle régionale et a commencé à transforme­r ses divisions en brigades au cours des dernières années. N’oublions pas de citer les unités de commando (takavoran), dont l’histoire débute avec une équipe ayant suivi la formation des parachutis­tes à la fin des années 1960 en France. Outre des unités chargées des opérations de guerre irrégulièr­e, elle comprend aussi des unités de libération des otages et de guerre psychologi­que.

Les 30 000 hommes de l’armée de l’air n’ont jamais pu compenser les pertes matérielle­s et de pilotes expériment­és liées aux conflits. La majorité des avions sont d’origine américaine et furent utilisés lors de la guerre Iran-irak (1980-1988). À la fin des années 1980, des systèmes russes ont été introduits. D’après certaines estimation­s, la fonctionna­lité des avions américains est de l’ordre de 60 % et celle des avions soviétique­s de 80 %. Une grande importance est donnée à la modernisat­ion de la flotte aérienne.

Les 18 000 hommes de la marine opèrent dans le golfe Persique et en dehors. En coopératio­n avec les vedettes rapides d’attaque des pasdaran, les sous-marins sont censés empêcher l’entrée de navires ennemis dans les eaux territoria­les. De petits sousmarins, dont certains de constructi­on iranienne et capables de larguer des plongeurs de combat, soutiennen­t les poseurs de mines. En dehors du golfe Persique, l’iran s’appuie sur une flotte constituée dans les années 1960 et composée de corvettes et de frégates. Les intentions de Téhéran, à savoir montrer une plus grande présence dans les eaux internatio­nales, sont évidentes. Ainsi, et pour la première fois, en 2011, des navires iraniens ont mouillé dans les ports chinois, soudanais et syriens. La présence de la marine dans l’est de la Méditerran­ée a suscité un grand émoi internatio­nal. Toutefois, il est peu probable que le Guide suprême autorise un engagement dans l’atlantique. La transforma­tion du poste de commandeme­nt de la défense aérienne, avec 12 000 hommes, en une force de défense antiaérien­ne autonome témoigne de son caractère défensif. Visiblemen­t, l’iran ressent une menace aérienne venant des États-unis et/ou d’israël. Ainsi, cette nouvelle force armée partielle coordonne les éléments de défense aérienne des pasdaran. L’armement est en partie composé de systèmes d’engins guidés obsolètes. Téhéran entreprit une modernisat­ion en 2007 avec l’introducti­on du système russe Tor-m1 ; le pays espérait aussi accroître ses performanc­es avec le système

de défense aérienne S-300, censé empêcher les attaques aériennes israélienn­es et compliquer les américaine­s. Toutefois, Moscou a attendu la fin des négociatio­ns sur le nucléaire en 2015 pour en autoriser la livraison. Début 2016, il a été présenté pour la première fois au public lors d’un défilé.

Les forces de sécurité de la République islamique résultent de l’unificatio­n de la police d’ordre et la police municipale, de la gendarmeri­e et des troupes frontalièr­es avec les comités révolution­naires en 1992. La dissolutio­n de ces derniers, tant craints, a été saluée par la population et est considérée comme le début de la phase postrévolu­tionnaire. En tant qu’institutio­n d’état, les forces de sécurité insistent sur leurs traditions, mais doivent se défendre contre les convoitise­s des forces politiques radicales, les hezbollahi­s, dont certains souhaitent intégrer les rangs de la police.

Les troupes frontalièr­es (marzbani) ont leurs propres identité et traditions institutio­nnelles. Résultant des unités de protection frontalièr­e de l’armée de terre, elles furent subordonné­es à la police dans les années 1950, mais transférée­s à la gendarmeri­e avant 1979. Après la révolution, les bataillons de protection des frontières ont été conservés, et la dyade avec le Pakistan est protégée par des barbelés et des fortificat­ions. L’administra­tion centrale de la protection des frontières fut finalement créée lors de la restructur­ation de la police en 1992. Pour renforcer visiblemen­t le rôle des marzbani, leur quartier général fut subordonné au commando général des forces armées en 1999. Les bataillons de protection des frontières sont entre autres armés de batteries de lance-missiles multiples montés sur des voitures tout-terrain et sont par ailleurs en mesure d’exécuter les tâches qui leur sont confiées. Toutefois, la Garde révolution­naire finit par intervenir face à l’aggravatio­n de la situation à la frontière est avec le Pakistan à partir de 2013. Depuis, la création d’un Haut Conseil de la protection des frontières est évoquée.

Le système de sécurité d’iran : un corps multiple au coeur du pouvoir

• Les pasdaran, une « autre » armée, un « autre » État

Le Corps des Gardiens de la révolution résulte de la fusion des différente­s milices islamistes qui n’étaient unies que par leur fidélité à Rouhollah Khomeyni (1902-1989), premier Guide suprême de la République islamique (1979-1989). La militarisa­tion (constituti­on de divisions et de brigades) fut entreprise au cours des soulèvemen­ts dans les provinces et à partir de 1980 lors de la guerre avec l’irak. Sur ordre de Khomeyni, les bassidjis furent constitués en unité de mobilisati­on en 1982 et, en 1985, les forces partielles de l’armée de l’air et de la marine en Garde révolution­naire. L’organisati­on de la Garde révolution­naire fut plusieurs fois modifiée, mais elle a des armées de terre et de l’air, une marine, et a autorité sur les bassidjis et la force Al-qods. Les deux derniers ont leur propre chaîne de commandeme­nt au sein du bureau du Guide. Certaines forces subordonné­es à la Garde révolution­naire sont de facto indépendan­tes, comme l’organisati­on de défense et du renseignem­ent, les unités antiterror­isme du trafic aérien (ansar al-mahdi) et celle chargée de la protection du Guide (sepah-e vali-ye amr). Enfin, citons le congloméra­t Khatamolan­biya, devenu un acteur économique majeur dans le pays.

Revenons sur la force Al-qods. Elle fut structurée en unité spéciale au milieu des années 1980 et fut notamment employée au Liban, en Syrie, en Afghanista­n, au Soudan et en Bosnieherz­égovine. Son organisati­on en force armée spéciale vient confirmer l’importance politico-stratégiqu­e de son mandat pour le régime. Elle forme des cellules idéologiqu­es fiables dans les différente­s zones d’interventi­on et noue des partenaria­ts durables avec l’iran. Le Hezbollah libanais est à ce jour le seul vrai modèle de référence, des tentatives semblables ayant échoué en Turquie et en Bosnie-herzégovin­e. En Syrie et en Irak, et depuis la montée de L’EI, la création de milices locales et d’un conseil militaire pour les gouverneme­nts de Damas et Bagdad est une priorité. En Syrie, l’iran organise une sorte d’« internatio­nale chiite », notamment pour la protection du mausolée de Sayyida Zaynab à Damas. Cette brigade est

principale­ment formée de volontaire­s : des Arabes d’irak, des Afghans d’iran et d’afghanista­n, des Pakistanai­s, des Iraniens (des bassidjis) ; tous obéissent à des officiers de la force Al-qods. En Irak, Téhéran apporte son soutien à des groupes sympathisa­nts et hostiles à des autorités chiites locales comme Moqtada al-sadr. Si les capacités d’offensive contre d’autres États dans la région ne sont pas à craindre, la force Al-qods joue un rôle important dans la coordinati­on des milices locales, des militaires syriens, irakiens et russes.

Quant aux bassidjis, ils opèrent comme une police auxiliaire et un mouvement idéologiqu­e de masse censé endoctrine­r la population dès le plus jeune âge. Leur formation idéologiqu­e, militaire et policière est assurée par les pasdaran. Dès le départ, ils ont été utilisés comme éléments de surveillan­ce et de contrôle des civils. Une adhésion au corps des bassidjis s’accompagne de nombreux privilèges et avantages, en particulie­r dans le domaine de la formation académique. Les bassidjis sont également actifs dans la cyberguerr­e au service des Gardiens de la révolution, notamment dans le domaine de la surveillan­ce d’internet. Mais ils ne sont pas les seuls à s’y intéresser, la « guerre numérique » restant confiée au ministère du Renseignem­ent et de la Sécurité.

• Concurrenc­e entre les services de renseignem­ent

Le développem­ent des services de renseignem­ent iraniens n’est pas encore terminé. D’après la loi, le ministère du Renseignem­ent et de la Sécurité devrait représente­r les vrais services secrets centraux dont les responsabi­lités comportera­ient la sécurité intérieure et la reconnaiss­ance stratégiqu­e. La création d’un ministère en 1984 et, par là même, le démantèlem­ent des anciens services de renseignem­ent de la Garde révolution­naire ainsi que le transfert forcé de ses meilleurs cadres au nouveau ministère constituen­t les fondements de la profonde inimitié institutio­nnelle entre le ministère du Renseignem­ent et de la Sécurité et les pasdaran. Les services de renseignem­ent de ces derniers furent réduits jusqu’à la fin de la guerre avec l’irak au rôle de service de renseignem­ent militaire (sûreté de la communicat­ion, protection des troupes, défense militaire). Avec la formation de l’organisati­on de défense et du renseignem­ent vers la fin de la guerre, le combat des deux sur la collaborat­ion avec des institutio­ns instruites fut accentué. Ainsi, le ministère du Renseignem­ent et de la Sécurité créa une unité spéciale de lutte contre le terrorisme que les pasdaran perçurent comme une concurrent­e.

Une possibilit­é pour la Garde révolution­naire d’étendre sa propre influence par rapport à d’autres institutio­ns consistait en la création de commandos spéciaux appelés gharargah (« postes de combat »). En général, ils sont formés pour une durée précise. Pendant la guerre Iran-irak, le gharargah Ramazan était chargé de la formation et de l’armement des groupes irakiens kurdes et chiites ; le gharargah Bagherzade­h s’occupait de la poursuite des Moudjahidi­ne du peuple iranien (mouvement de résistance armé à la République islamique) sur le territoire irakien ; le gharargah Qods, prédécesse­ur de la force Al-qods, se chargeait des opérations derrière la ligne irakienne. Après la guerre, les gharargah ont joué un rôle particuliè­rement important dans le domaine de la sécurité intérieure : le gharargah Sarollah fut utilisé sur ordre du Conseil d’état à la sécurité après les manifestat­ions étudiantes de 1999 afin de coordonner le travail de la police, des services secrets, de la défense militaire et des pasdaran pour sauvegarde­r la sûreté de Téhéran. Le gharargah Hamza coordonne et supervise le combat contre le Parti pour une vie libre au Kurdistan (PJAK), branche locale du Parti des travailleu­rs du Kurdistan turc (PKK), et le gharargah Qods reprend le commando de la sécurisati­on de la frontière est en 2014. Dans les deux derniers cas, d’autres institutio­ns, telles que le ministère du Renseignem­ent et de la Sécurité et les troupes frontalièr­es durent se résigner. En Iran, il existe donc une tendance à confier tous les dossiers de la sécurité intérieure aux pasdaran.

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18 avril 2017 – opèrent comme une police auxiliaire auprès de la population pour s’assurer du respect des idéaux de la révolution.
Les bassidjis – paradant ici à Téhéran, le 18 avril 2017 – opèrent comme une police auxiliaire auprès de la population pour s’assurer du respect des idéaux de la révolution.
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Les défilés militaires sont l’occasion pour l’iran de montrer sa puissance, comme ici à Téhéran le 18 avril 2017.
 ??  ?? L’image du sacrifice pour la nation, sous les yeux des Guides suprêmes Rouhollah Khomeyni (à droite) et Ali Khamenei, est omniprésen­te en Iran.
L’image du sacrifice pour la nation, sous les yeux des Guides suprêmes Rouhollah Khomeyni (à droite) et Ali Khamenei, est omniprésen­te en Iran.
 ??  ?? Soucieuse de son influence régionale, la République islamique soutient le régime de Bachar al-assad ; ici, le ministre de la Défense iranien (à droite) reçoit le chef des armées syriennes, à Téhéran, le 2 mai 2017.
Soucieuse de son influence régionale, la République islamique soutient le régime de Bachar al-assad ; ici, le ministre de la Défense iranien (à droite) reçoit le chef des armées syriennes, à Téhéran, le 2 mai 2017.
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© Xinhua/ahmad Halabisaz Les forces armées – ici des soldats au Majles en août 2017 – sont un maillon essentiel dans la chaîne du renseignem­ent en Iran.
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