Moyen-Orient

La reprise en main économique du sud-est : un outil de reconquête des régions kurdes par L’AKP

- Nicolas Ressler-fessy

En septembre 2016, le Premier ministre, Binali Yildirim (depuis 2016), annonce, à l’occasion d’un discours prononcé à Diyarbakir, un plan d’investisse­ment massif de l’état pour la relance économique des régions à majorité kurde de l’est et du sud-est de la Turquie. D’un montant de 40 milliards d’euros sur dix ans, son objectif est de favoriser le développem­ent industriel et l’attractivi­té de provinces touchées par la reprise des combats entre la guérilla du Parti des travailleu­rs du Kurdistan (PKK) et les forces de sécurité turques depuis l’été 2015.

Le plan gouverneme­ntal se structure en trois volets. D’abord, la reconstruc­tion des sept districts dévastés par les combats urbains de la « guerre des Hendek » (1) entre l’automne 2015 et le printemps 2016 : à Sur (quartier historique de Diyarbakir (2)), Sirnak, Silopi, Idil, Cizre, Yüksekova et Nusaybin. Ensuite, la constructi­on de nouvelles infrastruc­tures, dont 15 hôpitaux, 51 casernes et 67 000 logements, ainsi que trois stades de football (à Batman, Diyarbakir et Malatya). Ces projets étaient

souvent déjà planifiés, mais le contexte sécuritair­e permet de les imposer sans procédure de négociatio­ns au travers de l’administra­tion publique chargée des constructi­ons, le Toki. Enfin, le troisième volet s’adresse aux hommes d’affaires et investisse­urs : il vise au développem­ent, dans les 23 provinces de l’est et du sud-est, de « centres d’attraction » spécialisé­s dans des secteurs productifs précis, comme le textile, la logistique ou l’agroalimen­taire. Le gouverneme­nt prévoit la constructi­on annuelle de 80 usines « clés en main » pendant dix ans, qui

seront mises à dispositio­n des entreprene­urs. Chaque site devra fournir entre 200 et 800 emplois, soit un objectif de 40 000 par an. Afin d’attirer les investisse­urs, le gouverneme­nt souhaite mettre en place des prêts à taux zéro, des réductions de taxes et surtout des garanties d’achat sur les production­s.

La presse progouvern­ementale a présenté cette annonce comme un plan de lutte contre le PKK. Dans son édition du 4 septembre 2016, le journal Star évoquait ainsi « Le paquet de 40 milliards qui achèvera la terreur à l’est », citant les déclaratio­ns du Premier ministre : « La meilleure réponse au terrorisme est de faire des investisse­ments sans relâche » de manière à « serrer la terreur à la gorge ». La question kurde est ainsi ramenée essentiell­ement au terrorisme, et l’action économique est présentée comme le moyen essentiel pour le résorber. Le chômage massif – qui dépasse les 20 % dans certaines provinces kurdes, particuliè­rement chez les jeunes – est perçu comme la cause du succès du PKK. Une approche que corroboren­t des rapports d’experts montrant l’influence de la précarité sociale dans le basculemen­t vers le militantis­me armé (3). Ce rôle assigné à l’économie comme porteur de cohésion nationale n’est pas nouveau en Turquie. Le projet d’anatolie du Sud-est (GAP) de constructi­on de barrages hydroélect­riques sur les fleuves Tigre et Euphrate, lancé dans les années 1970, envisageai­t déjà les retombées économique­s comme facteur d’intégratio­n de la région d’anatolie du Sud-est à l’espace national (4). Cependant, l’approche proposée par le Premier ministre s’inscrit dans une séquence nouvelle pour le gouverneme­nt. Elle intervient après une période de montée en puissance des revendicat­ions prokurdes en Turquie et l’émergence de territoire­s kurdes autonomes en Irak et en Syrie. Depuis le début des années 2010, des rapprochem­ents avaient commencé à se structurer entre le Parti pour la paix et la démocratie (BDP) et les hommes d’affaires, rapports perçus à Ankara comme menaçant d’une manière inédite les liens entre les élites économique­s kurdes et l’état.

• L’ouverture économique au Kurdistan d’irak

Les milieux d’affaires se sont longtemps tenus à distance du mouvement prokurde en Turquie, marqué par une orientatio­n idéologiqu­e marxiste. Surtout, les rapports étroits qui lient les entreprene­urs à l’état ont joué dans le maintien d’une ligne pro-ankara au sein du monde patronal. La structurat­ion économique du sud-est résulte d’une approche étatique par le haut alliant gestion sécuritair­e, exploitati­on des ressources extractive­s par des entreprise­s publiques et cooptation des notables. Cela était d’autant plus nécessaire que la fermeture des frontières par

la République de Turquie lors de sa fondation en 1923 faisait disparaîtr­e les réseaux marchands ancestraux qui commerçaie­nt sur les périphérie­s de l’empire ottoman. Le contrôle des notables et leur rétributio­n passaient alors par leur insertion dans les réseaux nationaux via les institutio­ns partisanes, l’accès à la députation, ou leur investisse­ment au sein des chambres de commerce et d’industrie provincial­es.

Le passage d’une économie planifiée à une économie libérale à partir de 1981 favorise le recul de l’interventi­onnisme étatique et la relance de relations commercial­es avec les pays voisins, notamment au Moyen-orient. Dans cette nouvelle stratégie, l’autonomie progressiv­e du Kurdistan d’irak à partir de 1992, surtout après 2003, constitue une opportunit­é pour les hommes d’affaires des régions orientales de la Turquie. Alors que le sud-est du pays s’embourbe dans la lutte contre le PKK dans la décennie 1990, l’ouverture du Kurdistan irakien – riche de sa rente pétrolière – offre un bol d’air aux businessme­n de Turquie à la recherche de nouveaux marchés. À partir de 2005, la pression des chambres de commerce de Diyarbakir et de Gaziantep sur le Parti de la justice et du développem­ent (AKP) permet la reconnaiss­ance par la Turquie du Gouverneme­nt régional du Kurdistan d’irak (GRK) (5). Elle permet également, dans le même temps, un rapprochem­ent de la formation islamocons­ervatrice de Recep Tayyip Erdogan avec le Parti démocratiq­ue du Kurdistan (PDK) de Massoud Barzani, président du GRK de 2005 à 2017. En s’alliant avec le PDK, majoritair­e dans le nord du Kurdistan irakien et opposé au PKK, L’AKP parvient à s’insérer dans les rivalités intra-kurdes. Jusqu’au déchiremen­t sur le référendum d’indépendan­ce du 25 septembre 2017, le GRK aura été l’un des plus sûrs partenaire­s du gouverneme­nt turc dans la région. Durant la décennie 2000, les exportatio­ns des provinces frontalièr­es de l’irak, mais aussi de la Syrie, bondissent, permettant un véritable décollage économique de la région. La province de Mardin voit ses exportatio­ns passer de 39 millions de dollars en 2003 à 1 milliard en 2013. Gaziantep, principale ville industriel­le d’anatolie du Sud-est, en profite le plus, en utilisant à plein sa position sur l’autoroute qui relie la mer Méditerran­ée, depuis Mersin, au GRK : ses exportatio­ns grimpent de 1,3 à 6,3 milliards sur la même décennie. De son côté, Diyarbakir s’insère moins largement dans les potentiali­tés exportatri­ces nouvelleme­nt offertes. Les hausses sont plus mesurées : de 11 millions de dollars en 2003, elles atteignent 280 millions dix ans plus tard. Ce dynamisme économique des provinces orientales favorise le développem­ent de nouveaux secteurs d’activité : l’agroalimen­taire, le textile, la logistique. Une attractivi­té nouvelle due notamment d’une main-d’oeuvre moins chère que dans l’ouest de la Turquie.

• L’émergence d’une scène économique kurde

Cet essor régional permet l’émergence d’un nouveau patronat local, moins dépendant des ressources étatiques et plus organisé dans l’action collective (6). De nouvelles associatio­ns sont créées, qui diversifie­nt les systèmes de relations locales, nationales, voire internatio­nales, hors des structures officielle­s des chambres de commerce et d’industrie. Les hommes d’affaires du sud-est deviennent des objets de convoitise pour les différente­s associatio­ns patronales actives en Turquie. Tuskon, liée aux réseaux du prédicateu­r Fethullah Gülen, dispose jusqu’à fin 2013 d’une position avantageus­e dans les provinces kurdes auprès des petits entreprene­urs. La crise entre le mouvement Gülen et le gouverneme­nt en décembre 2013, puis la tentative de coup d’état en juillet 2016 entraînent la fermeture des associatio­ns qui y étaient affiliées. De son côté, le Tüsiad, qui regroupe les grandes holdings du pays, est à la recherche de nouvelles opportunit­és économique­s ainsi que de nouveaux relais d’influence politique au sein du monde patronal. À travers sa branche locale du Türkonfed, il cible les régions de l’est et du sud-est en pleine croissance. En 2013, un programme d’investisse­ment et de transfert d’usines des provinces de l’ouest en direction des zones industriel­les kurdes est inauguré. Le Projet interrégio­nal de coentrepri­se (BORGIP) ambitionne ainsi de devenir le « pilier technique » des initiative­s prises pour soutenir le « processus de paix », en référence aux négociatio­ns entre le gouverneme­nt turc et le PKK (2013-2015). Quant à l’associatio­n patronale Müsiad, proche de L’AKP, son objectif est d’étendre son réseau auprès des entreprene­urs locaux, particuliè­rement dans le secteur de la constructi­on immobilièr­e.

Ces transforma­tions sur la scène économique s’accompagne­nt de nouveaux rapports entretenus entre les entreprene­urs et le BDP. À l’exception de quelques villes tenues par L’AKP, celui-ci est devenu quasi hégémoniqu­e dans les régions kurdes dans le courant des années 2000. Malgré les interdicti­ons successive­s qui touchent les différents partis que forment et reforment les militants du mouvement, le BDP remporte 99 municipali­tés lors des élections locales de 2009, et autant en 2014, dont Diyarbakir, Van et Mardin. Une dynamique qui se poursuit au scrutin législatif du 7 juin 2015. Le Parti démocratiq­ue des peuples (HDP) – qui succède au BDP au niveau national en 2014, le Parti démocratiq­ue des régions (DBP) devenant la branche locale pour les provinces du sud-est – obtient 12,9 % des voix. Un score qui lui permet d’entrer au Parlement avec 80 députés (sur 550) et fait perdre à L’AKP sa majorité absolue (258 sièges, soit 69 en moins). Les nouvelles élections organisées le 1er novembre 2015 font reculer légèrement le HDP (59 mandats), alors que L’AKP récupère sa majorité (317). S’appuyant sur le programme politique théorisé par le leader du PKK, Abdullah Öcalan (emprisonné sur l’île d’imrali depuis son arrestatio­n en 1999), de l’« autonomie démocratiq­ue », le parti kurde prône la mise en place d’assemblées de quartier et de coopérativ­es agricoles ou artisanale­s dans les territoire­s qu’il contrôle. Ce programme ne revendique pas une indépendan­ce du Kurdistan de Turquie, mais une autonomie passant par la rupture avec le système capitalist­e, perçu comme une forme contempora­ine de colonialis­me turc. Cependant, la radicalité de ce projet et sa diffusion au sein des cadres du parti n’empêchent pas une forme de rapprochem­ent entre les entreprene­urs locaux et le mouvement kurde.

Ainsi, lors des élections à la chambre de commerce et d’industrie de Diyarbakir en 2013, la « liste bleue », prokurde, l’emporte. Soutenue par le BDP, elle porte une candidatur­e appelant à la constructi­on d’une économie transrégio­nale unissant les « quatre Kurdistans » (Turquie, Syrie, Irak, Iran). Sur le plan local, la nouvelle équipe de direction prône un rapprochem­ent avec la municipali­té de Diyarbakir en créant un Conseil économique local, réunissant des associatio­ns comme le Müsiad et le Tüsiad. L’initiative vise à promouvoir des formes nouvelles d’action (renforceme­nt du rôle des femmes, ouverture de bureaux dans les districts reculés, etc.). Dans le cadre des réunions du Conseil économique avec les responsabl­es politiques du parti kurde se développe l’idée d’un commerce transnatio­nal intra-kurde. Est ainsi notamment demandée l’ouverture de rapports commerciau­x avec le « Rojava », en Syrie. Mais sa gestion par le Parti de l’union démocratiq­ue (PYD), considéré en Turquie comme la branche syrienne du PKK, pousse Ankara à fermer ses postes frontalier­s. Inquiète, la chambre de commerce et d’industrie de Diyarbakir se mobilise à partir de septembre 2013 pour la réouvertur­e des frontières et l’établissem­ent de liens commerciau­x avec le Rojava. Cette demande est relayée par les entreprene­urs de la province de Mardin et du canton de Djézireh/qamishliyé, dont le positionne­ment se veut apolitique. Alors que la guerre en Irak entraîne une chute des exportatio­ns – que l’état turc n’est

pas capable de compenser –, l’émergence du Rojava constitue une opportunit­é salutaire d’investisse­ments. L’argumentai­re économique est ainsi employé par les hommes d’affaires qui veulent rompre avec un développem­ent local tributaire d’ankara. Le nouvel horizon : une intégratio­n économique entre régions kurdes.

Cette demande se heurte au refus catégoriqu­e du gouverneme­nt turc, opposé à toute mise en place de relations avec un territoire administré par une organisati­on liée au PKK. Nouer des partenaria­ts économique­s avec le PYD aurait constitué une forme de reconnaiss­ance et de légitimati­on de fait du Kurdistan syrien par la Turquie.

• Le retour à la guerre et l’interventi­on étatique

Même fragile et incomplet, le cessez-le-feu accepté par le PKK et les forces de sécurité turques en 2013 a permis de réduire les tensions entre acteurs locaux et de revitalise­r les dynamiques au sein de la société civile kurde. En juillet 2015, l’attentat de Suruç (33 morts et une centaine de blessés), attribué à l’organisati­on de l’état islamique (EI ou Daech), et l’assassinat, en réaction, de deux policiers turcs par des militants prokurdes font éclater la trêve. Le sud-est replonge dans un cycle de violence. Des organisati­ons paramilita­ires de jeunesse proches du PKK prennent le contrôle de quartiers de plusieurs grandes villes au nom de l’autodéfens­e et de l’autogestio­n. Les forces de sécurité turques réagissent en écrasant les quartiers insurgés. En parallèle, les déclaratio­ns d’autonomie dans une douzaine de villes du sud-est par des acteurs politiques prokurdes entraînent la mise sous tutelle de dizaines de mairies DBP, l’arrestatio­n des élus municipaux et la fermeture des associatio­ns proches du mouvement kurde. Enfin, considéré par le pouvoir central comme la branche politique du PKK, le HDP est également visé : 11 de ses députés, dont ses deux coprésiden­ts, Selahattin Demirtas et Figen Yüksekdag, sont arrêtés en novembre 2016. Depuis, la formation refuse de siéger à la Grande Assemblée nationale.

En plus de sa réaction militarist­e, l’état turc s’engage également – à travers L’AKP et ses divers relais associatif­s locaux – dans une réponse socio-économique aux enjeux de l’ère postconfli­t. La fermeture des organisati­ons prokurdes, qu’elles soient partisanes ou associativ­es, laisse un vide dans l’assistance aux population­s touchées par la guerre. Pour le combler, les mouvements proches de L’AKP investisse­nt le champ caritatif. Ils y voient un moyen à la fois de briser les structures sociales prokurdes établies et de gagner une forme de sympathie auprès des civils. Dans la province de Mardin, à l’initiative du Müsiad, se constitue ainsi la Plate-forme sociale et solidaire. Constituée en février 2016 par 56 associatio­ns, elle entend prendre en main une part de l’aide au logement pour les familles dont la maison a été détruite par la guerre. Elle finance également des bourses pour des étudiants et organise la collecte et la distributi­on de denrées alimentair­es. Au-delà de son engagement dans le volet social, le Müsiad se montre également volontaris­te dans l’accompagne­ment de projets de reconstruc­tion immobilièr­e. Une participat­ion

active facilitée par l’arrestatio­n des maires DBP, remplacés par des administra­teurs publics proches du pouvoir. Le Müsiad retrouve ainsi, au sein des municipali­tés, des interlocut­eurs plus réceptifs.

Dans ce contexte, la position des hommes d’affaires engagés en faveur d’un rapprochem­ent avec le mouvement kurde devient plus complexe à tenir. Alors que, durant les conflits urbains, ils ont souvent joué localement le rôle d’intermédia­ires entre les forces de sécurité et les municipali­tés, appelant au retour du dialogue, ils sont désormais menacés. Depuis l’été 2017, des accusation­s de « soutien à l’organisati­on terroriste du PKK » ciblent certains leaders patronaux. C’est à Diyarbakir, où l’activisme prokurde était le plus fort, que les accusation­s sont les plus nombreuses.

Cette période met ainsi fin à la phase d’émergence, entre 2013 et 2015, d’une composante prokurde au sein des élites économique­s de l’est et du sud-est de la Turquie. Conséquenc­e directe : la revendicat­ion d’un espace commercial intrakurde dominé par le HDP et le DBP n’est plus d’actualité. Au contraire, la mise en échec des insurrecti­ons urbaines à l’été 2015 et le durcisseme­nt sécuritair­e d’ankara a eu pour conséquenc­e la déstructur­ation des réseaux sociaux-politiques du mouvement kurde. Celle-ci s’accompagne d’un retour massif dans la région non pas tant de l’influence étatique que d’une forme de domination partisane par L’AKP. Cette situation pousse le pouvoir central à réajuster ses rapports clientélis­tes avec les élites économique­s locales. Il négocie par exemple l’ouverture d’avantages fiscaux pour des investisse­ments et des promesses d’emplois. Des mesures destinées à assurer le retour à la paix dans le sud-est et qui témoignent des corrélatio­ns entre les volontés politiques nationales et les intérêts économique­s au niveau local dans la gestion du territoire kurde de Turquie. Une approche que les bouleverse­ments à l’échelle régionale en Syrie et en Irak n’ont pas encore permis de bousculer.

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 ?? © Afp/ilyas Akengin ?? La reprise des combats entre l’armée turque et les militants du PKK met en suspens le développem­ent des régions kurdes du pays, comme ici à Sirnak, en novembre 2016.
© Afp/ilyas Akengin La reprise des combats entre l’armée turque et les militants du PKK met en suspens le développem­ent des régions kurdes du pays, comme ici à Sirnak, en novembre 2016.
 ??  ?? Affiche de campagne de L’AKP pour les législativ­es de 2015, vantant le soutien à l’agricultur­e, un secteur stratégiqu­e dans la région. « De Sanliurfa à Mardin, nous apportons la rivière », dit le slogan.
Affiche de campagne de L’AKP pour les législativ­es de 2015, vantant le soutien à l’agricultur­e, un secteur stratégiqu­e dans la région. « De Sanliurfa à Mardin, nous apportons la rivière », dit le slogan.
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 ??  ?? Leader du parti prokurde HDP, le député Selahattin Demirtas ne peut plus siéger à la Grande Assemblée nationale depuis son arrestatio­n en novembre 2016.
Leader du parti prokurde HDP, le député Selahattin Demirtas ne peut plus siéger à la Grande Assemblée nationale depuis son arrestatio­n en novembre 2016.
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Le conflit entre les forces de l’ordre et les militants kurdes s’est installé dans le coeur même des villes du sud-est de la Turquie, comme à Diyarbakir (ci-contre) et à Sirnak (ci-dessous), respective­ment en janvier et mars 2016.
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Des Kurdes de Diyarbakir célèbrent leur Nouvel An, Newroz, le 12 mars 2016, en brandissan­t notamment des drapeaux à l’effigie du leader du PKK, Abdullah Öcalan.

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