Moyen-Orient

1916 : un soulèvemen­t fondateur pour le monde arabe

- Leyla Dakhli

En 2011, nous avons parlé de « révolution­s arabes ». Commentate­urs, spectateur­s et acteurs se disaient surpris, accolant comme pour la première fois les vocables « révolte » et « arabe ». La région était, semblait-il, plus habituée aux guerres (notamment israélo-arabes et israélo-palestinie­nnes) et au temps arrêté des dictatures qu’au répertoire des soulèvemen­ts populaires. Pourtant, il y a cent ans, en plein coeur du premier conflit mondial, les provinces arabes se rebellaien­t contre le sultan ottoman et ses alliés allemand et austro-hongrois. Qui se souvient de la « grande révolte arabe », de l’appel du chérif Hussein bin Ali (v. 1854-1931) de La Mecque (1), proclamant sa souveraine­té en Arabie et incitant les Arabes du Hedjaz et du Cham (de la péninsule Arabique à l’irak et à la Syrie) à se soulever ?

En ces temps de commémorat­ions, on a évoqué souvent le centenaire des accords Sykes-picot de mai 1916, réactualis­és par les discours des djihadiste­s de l’organisati­on de l’état islamique (EI ou Daech), qui en font la source de tous les maux. On a parlé du centenaire de la déclaratio­n Balfour de novembre 1917, elle aussi considérée comme la cause de la division en ce qu’elle a rendu possible la création de l’état d’israël. Les régression­s téléologiq­ues se

suivent et se ressemblen­t pour lire et relire l’histoire de la région comme une somme de trahisons, de divisions et de manipulati­ons. Revenir sur la révolte arabe de 1916-1918 pourrait permettre une telle lecture et l’on pourrait facilement filer les comparaiso­ns géopolitiq­ues, se lamenter sans fin sur la mort des espoirs d’union. Ce texte propose une lecture de ces événements comme moment fondateur d’un certain répertoire politique national dans la région, celui du nationalis­me arabe.

Si ce répertoire est de nos jours dépassé, c’est moins en raison de sa naissance contrariée que parce qu’il s’est ensuite incarné dans des régimes nationaux autoritair­es. Mais revenons à la révolte de 1916.

Le colonel Thomas Edward Lawrence (1888-1935), figure saillante de cette révolte dans nos imaginaire­s européens nourris de la lecture des Sept piliers de la sagesse (Gallimard, 1992), paru en anglais en 1922, ou de son adaptation cinématogr­aphique sous les traits de Peter O’toole (1932-2013) dans Lawrence d’arabie (1962), de David Lean (1908-1991), la décrit comme une expérience de la désillusio­n. À la force de ses rêves et de ses espoirs, il oppose la logique des intérêts des puissances. Ainsi faudrait-il voir cet épisode comme la trahison des « rêveurs diurnes » auxquels il s’assimile, tout agent britanniqu­e qu’il fût.

• La grande révolte arabe, une opération de guerre

Pendant la Première Guerre mondiale, les pressions diplomatiq­ues dans la région se font de plus en plus fortes. Chacun des acteurs européens tente de jouer une carte auprès des communauté­s locales. Les nationalis­tes arabes, divisés en de multiples groupes issus de leur mobilisati­on après la révolution de 1908, remettent en question leur loyauté à la Sublime Porte (2). Les Britanniqu­es, motivés par la grande idée de faire se rejoindre leurs deux empires d’orient (les Indes et l’égypte) et de prendre en étau les Ottomans, aident à la constituti­on d’une force arabe. De leur côté, les Français constituen­t des alliances et, depuis leur contrôle de la Méditerran­ée, s’assurent de l’appui de forces supplétive­s constituée­s d’arméniens notamment, mais aussi d’arabes alliés installés en Égypte ou en Europe.

C’est d’abord l’alliance entre les Britanniqu­es et les Chérifiens qui donne ainsi naissance à la grande révolte arabe, déclenchée le 5 juin 1916 et étendue par une série d’appels du chérif. Si cette révolte est suggérée, voire déclenchée par les deux puissances européenne­s alliées, elle est effectivem­ent organisée et planifiée dans un accord qui peut se lire dans la correspond­ance entre Hussein bin Ali et le haut-commissair­e britanniqu­e en Égypte Henry Mcmahon (1862-1949). Cette dernière vise explicitem­ent à l’installati­on d’un califat arabe et à la constituti­on d’un royaume sur les provinces arabes. Elle contient déjà l’idée d’une partition du territoire sous le contrôle de cette alliance. Deux des trois fils du chérif, Abdallah (1882-1951) et Fayçal (1885-1933), prennent la tête des opérations militaires avec les Britanniqu­es. Du côté français, c’est à partir de la côte que se définissen­t les opérations, soutenues par un travail de renseignem­ent et un réseau d’agents mis en place, entre autres, par le père dominicain Antonin Jaussen (1871-1962) (3). L’un de ces agents délivre un rapport circonstan­cié, daté de mars 1916, sur les nationalis­tes syriens. Ce document révèle des divisions entre les pro-français

et les pro-anglais, que la signature secrète des accords Sykes-picot va rendre en partie caduques aux yeux des Alliés. On lit ainsi : « Aujourd’hui grâce aux efforts de ce comité des réformes, presque toutes les intrigues antifrança­ises ont disparu et la plupart des Syriens n’ont qu’un voeu : c’est de voir leur pays occupé par la France, à l’exception pourtant de certaines intrigues menées par quelques officiers musulmans faits prisonnier­s à Gallipoli, lesquels encouragés par les Anglais cherchent à fonder un comité d’indépendan­ce absolue arabe sous le khalifat du chérif de La Mecque. Ce nouveau mouvement est très combattu par le comité des Réformes et il ne faut pas lui attacher plus d’importance que cela. (4) » Les textes rendent compte un peu plus tard de l’appel du chérif et montrent bien le lien entre le soulèvemen­t et les griefs plus anciens contre la Sublime Porte. Antonin Jaussen écrit : « Les motifs invoqués par le chérif ont tous un caractère nationalis­te et religieux.

Il a naturellem­ent passé sous silence ceux qui pouvaient faire allusion à une politique étrangère quelconque et spécialeme­nt à la politique anglaise. Nous pouvons être moins discrets. Soulever toute l’arabie contre la Turquie afin d’opposer à cette dernière des forces importante­s capables de la gêner dans ses plans militaires ; diminuer son prestige à travers le monde musulman en suscitant un concurrent au khalife de Stamboul et achever la faillite de la Guerre sainte proclamée par le cheikh el-islam à l’instigatio­n du Kaiser, tel paraît être le but poursuivi en cette circonstan­ce par nos Alliés dans leur politique au Hedjaz. (5) » On le comprend, cette opération conjointe des puissances et des Hussein s’appuie sur un mouvement endogène, un sentiment arabe antiottoma­n qui se cristallis­e précisémen­t entre le printemps 1915 et l’été 1916. Le deuil de la fidélité ottomane ne se

1916 : un soulèvemen­t fondateur pour le monde arabe

fait pas du jour au lendemain dans la liesse et l’enthousias­me. L’évolution de la politique des Ottomans, à travers l’épisode des pendaisons, l’épreuve de la famine et des souffrance­s de l’occupation, mais aussi le massacre des Arméniens, a radicalisé les opposition­s.

• Un contexte de désolation et de répression

Dans le Bilad ach-cham, la Première Guerre mondiale est synonyme de famine et de désolation, de rationneme­nt et de fin brutale d’une période de relative prospérité, déjà mise à mal par la crise qui secouait l’empire depuis les guerres des Balkans. Conséquenc­e directe du conflit, la rupture des relations avec les puissances alliées entraîne la fermeture de débouchés commerciau­x précieux, notamment pour les commerçant­s du Mont-liban.

Dans les récits de l’époque, c’est l’humiliatio­n et la faim qui dominent. Les diasporas, en Amérique comme en Europe ou en Afrique, se mobilisent pour aider les familles restées au pays et tenter d’alerter l’opinion sur ce qui se déroule. Les épreuves endurées forgent une solidarité nouvelle qui engage à tout tenter pour débarrasse­r le pays de celui que l’on appelle désormais « le boucher », le gouverneur Djemal Pacha (1872-1922). L’héroïsme de quelques individus est exalté pour effacer le souvenir plus terrible de la famine, traumatism­e collectif pour ceux qui subissent les réquisitio­ns et l’augmentati­on du coût de la vie. Les écrivains exilés chantent la résistance des compatriot­es, insistant souvent sur l’union de toutes les classes, de toutes les

confession­s, de toutes les parties dans la douleur (6).

Se mêlent ainsi les souffrance­s liées au manque de nourriture et celles que doivent endurer les militants et les leaders nationalis­tes, pendus sur les places de l’union à Beyrouth et à Damas.

Il faut se figurer l’impact qu’ont pu avoir ces pendaisons publiques dans l’esprit des population­s locales. Elles sont exécutées sur les places centrales, et les hommes portent tous une pancarte avec leurs chefs d’inculpatio­n de haute trahison. Cet affichage a pour but de terroriser. Djemal Pacha se saisit de prétextes pour condamner des personnes souvent dotées d’un prestige social certain et estimées. L’affaire des papiers du consulat de France, qui est évoquée par les services de renseignem­ent français et dont on connaît mal les circonstan­ces exactes, en est un exemple. Des listes de noms de nationalis­tes et des pétitions auraient été laissées dans le consulat et découverte­s par les Ottomans.

À partir de là, toutes les conjecture­s existent sur les mains qui ont consigné ces noms, celles qui ont négligé de les cacher, celles enfin qui les ont désignés (7). Le Syrien Farès al-khoury (1873-1962) évoque cet épisode dans ses mémoires et exprime sa colère contre ceux dont les courriers peu prudents ont dénoncé leurs correspond­ants et particuliè­rement ceux qui, du Caire, ont appelé à la révolte leurs frères souffrant de l’oppression, sans cesser de « jouer aux cartes dans le jardin d’azbakiyya ». Ces condamnati­ons ont donc également pour visée de diviser les nationalis­tes arabes ; elles auront l’effet contraire.

Se forge alors la légende noire du « boucher de la Syrie ». Face aux figures de la résistance et de la souffrance, Djemal Pacha devient l’incarnatio­n du Mal. Personnage d’abord plutôt respecté par les hommes de lettres et les notables de la région à cause de son rôle dans la révolution de 1908 et de sa personnali­té exceptionn­elle, il incarne dès lors le bourreau sanguinair­e. L’homme devient l’ennemi en l’espace de quelques années, rendant la guerre encore plus brutale pour les population­s en pratiquant une politique de réquisitio­ns, niant toutes les libertés, et s’acharnant brutalemen­t sur ceux qu’il soupçonne de dissidence. Dans tous les récits autobiogra­phiques des intellectu­els de la période, c’est sa personne qui concentre toute la violence. La perversion et la cruauté d’un homme remplacent d’éventuels questionne­ments sur le système ottoman lui-même, voire le dédouanent de sa responsabi­lité dans la politique. Si les combattant­s et les notables arabes accueillen­t Fayçal comme roi à Damas le 1er octobre 1918, c’est après avoir tout fait pour maintenir leur position dans le nouvel ordre des choses. Il a fallu que la répression les vise directemen­t pour qu’ils répondent majoritair­ement à l’appel. Seuls quelques-uns d’entre eux ont rejoint l’armée, la plupart du temps de jeunes gens idéalistes qui formeront par la suite cette garde rapprochée du prince Fayçal qui le suivra jusqu’en Irak, et les notables urbains considérai­ent ces combattant­s arabes comme des bédouins peu raffinés et peu capables d’incarner les idéaux moderniste­s dont ils se sentaient porteurs. Ce n’est qu’à partir de fin 1918, avec l’installati­on du royaume arabe à Damas, qu’ils se mettent à construire et à écrire une nouvelle mythologie nationale associée à ces « princes du désert ». En quelque sorte, le keffieh vient remplacer le fez chez les éclairés. À Damas, l’armée menée par Fayçal, Lawrence d’arabie et le général Edmund Allenby (1861-1936) est accueillie en libératric­e, tout comme l’armée française l’est sur la rive méditerran­éenne par les Libanais. Ce qui détermine l’enthousias­me, c’est essentiell­ement la fin de la guerre, le terme mis à des horreurs qui ont durablemen­t marqué les esprits. En Syrie, au Liban, l’arrivée des armées représente l’espoir de la fin des calamités qui ont emporté des centaines de milliers de personnes dans des épidémies de typhus, de dysenterie, de choléra et dans la famine – entre 180 000 et 250 000 morts de faim, selon la Croix-rouge américaine et de l’armée française. Ce que produit la révolte, c’est aussi la réunion de deux mondes qui étaient jusque-là séparés, celui des élites intellectu­elles et politiques urbaines et celui des chefs bédouins.

• La mémoire d’une lutte historique

La « grande révolte arabe », comme elle s’appelle dès lors, produit des symboles et des signes de reconnaiss­ance qui renouvelle­nt ceux qui avaient marqué les luttes pour le rétablisse­ment et l’applicatio­n de la Constituti­on ottomane. S’y affiche notamment de manière nouvelle une identité « arabe » qui contraste avec la solidarité ottomane de ceux qui se concevaien­t comme une élite moderne et multiethni­que. Ces symboles signent bien la fin de l’empire.

Le sous-lieutenant Louis Massignon (1883-1962), chargé de rendre compte de la situation en octobre 1917, décrit : « (…) ce sentiment national, indépendan­t de toute considérat­ion de confession, a choisi pour hymne un poème de Refik

Rizk Salloum, chrétien arabe de Hamah, pendu par les Turcs en 1915, qui commence ainsi : “Nous ne nous plions pas à la honte, car nous sommes les fils de Kahtân”. Cet hymne, enseigné depuis deux mois aux troupes arabes d’akaba, est chanté à la Légion [arabe] depuis le 5 octobre. (8) »

Dans le cadre de la Légion arabe, on fabrique aussi un drapeau qui reconstrui­t une unité historique arabe et musulmane en juxtaposan­t le vert (associé à l’islam des premiers temps), le blanc des Omeyyades (661-750), le noir des Abbassides (7501258) et le rouge des Hachémites. La nouvelle dynastie se forge une légitimité et se construit une généalogie. Ces étendards se déploient pour accueillir Fayçal à Damas, et recouvrent batiyernau­tôt les villes et les bâtiments officiels de la régioanst.riaklsharn­esteront longtemps le signe commun d’appartenan­ce à une « nation arabe », malgré la fragmentat­ion de la région en États souverains après le traité de Sèvres d’août 1920.

Dans ses Carnets publiés en feuilleton en 1941, Farès al-khoury se souvient de l’atmosphère qui a précédé l’arrivée des troupes : « Lorsque les Anglais entrèrent dans Damas le 1er octobre 1918, ils étaient accompagné­s d’un détachemen­t français et d’un détachemen­t arabe commandé par le prince Fayçal. Et nous avions, avant leur arrivée, pris possession du gouverneme­nt, élevé le drapeau arabe du Hedjaz, et proclamé le gouverneme­nt arabe. Nous avions télégraphi­é aux provinces syriennes et libanaises, demandant aux dirigeants de toutes les municipali­tés locales de se saisir des pouvoirs des dirigeants, des agents et des différents corps de l’administra­tion en attendant de nouvelles notificati­ons. » La mémoire de cette lutte marque aussi les espaces urbains : la place de l’union qui a vu les potences s’élever devient la place des Martyrs. Comme premier rite national, le jour des Martyrs s’est imposé rapidement, et reste encore l’un des marqueurs identitair­es des nations syrienne et libanaise. C’est une véritable campagne qui est menée par le gouverneme­nt de Fayçal pour diffuser des symboles, et notamment construire la légende de la révolte arabe et de ses héros (9). On commence à créer des fêtes de la révolution , à diffuser des images. Le mythe des martyrs et le récit de leur « passion » restent efficaces largement au-delà de la période fayçalienn­e (jusqu’en 1933), investis dans la fabricatio­n du sentiment national, arabe comme syrien ou libanais.

• Quelle unité des Arabes ?

On le sait, cette révolte arabe, qui fut un temps une véritable révolution puisqu’elle installa un prince arabe sur le trône de Damas, tourna court en 1920. Elle bute à la fois sur l’installati­on des puissances et l’applicatio­n des accords Sykes-picot par la vertu des traités, et sur la politique française de division du territoire par l’appui à la proclamati­on d’un Grand Liban indépendan­t, dont le « caractère

arabe » devient bien vite un sujet de débat. Certaines personnali­tés libanaises, comme Chekri Ganem (1861-1929), passé de la défense d’une Grande Syrie indépendan­te (des Ottomans, puis des Chérifiens) à celle du Grand Liban, et dont on se souvient qu’il a été l’un des artisans du Congrès arabe de Paris en 1913, jouent un rôle central dans la réactivati­on d’un « rêve francomaro­nite ». Alors que le Comité central syrien de Paris appelle ses compatriot­es à la mobilisati­on aux côtés de l’armée française, il s’agit de libérer le territoire, mais aussi de contrer les opérations des Britanniqu­es, toujours plus ou moins soupçonnés de favoriser les musulmans.

Elle bute aussi sur la difficulté de mettre en oeuvre l’unité des Arabes. Le père Jaussen le mentionne dans l’un de ses rapports, d’une manière informée par son approche ethnologiq­ue de la région, opposant les Syriens et les « gens du Hedjaz », les sédentaire­s et les bédouins. Il écrit : « La révolte du Hedjaz et son heureux résultat, grâce à l’appui franco-anglais, a ravivé chez les Syriens musulmans leur désir d’indépendan­ce et leur a donné de nouvelles espérances. Fayçal, un des fils du chérif Hussein roi du Hedjaz, possède de nombreux partisans à Damas, dont il rêve de faire un jour la capitale du nouveau royaume arabe. L’idée est aussi caressée par les musulmans de Syrie, mais avec un point de vue peut-être plus différent en apparence qu’en réalité. La supériorit­é intellectu­elle des Syriens sur les gens du Hedjaz ne leur permet pas d’envisager la possibilit­é de se soumettre à ces derniers ; il existe en outre une trop grande divergence entre la vie sédentaire et les usages des bédouins pour que la Syrie fusionne pleinement avec le Hedjaz. (10) »

Cette analyse sur le vif, malgré son approche essentiali­ste, a l’avantage de montrer les contradict­ions fortes entre l’élan révolution­naire qui porte à l’unité et la somme des divisions, des résistance­s qu’il a en lui. Pour le jeu des puissances, cette division est une chance. Ils l’observent et comptent sur elle pour asseoir leur propre domination. Pour les acteurs locaux, elle reste un obstacle, une quête qui se prolonge dans la vie politique des États nés de la guerre. L’entre-deux-guerres est le temps de la transforma­tion de ces divisions en une vie politique et sociale structurée par des partis, des clientèles, des forces sociales qui s’organisent. Cette transforma­tion prend appui sur les expérience­s du conflit, l’effondreme­nt des structures impériales et les leçons de la révolte.

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© The Library of Congress Recrutemen­t de combattant­s arabes pour participer à la révolte, près de Tiberias
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Pourtant victorieux à Damas en octobre 1918, le fils du chérif Hussein, Fayçal, est inquiet pour son avenir. Il se rend à la conférence de paix de Paris, en janvier 1919, pour faire valoir ses droits. Il est accompagné par le Britanniqu­e Thomas Edward Lawrence dit « d’arabie » (à sa gauche).
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Dressée au début du XXE siècle, cette carte montre la péninsule Arabique vers 1909. On y distingue des zones d’influence, notamment ottomane (en vert) et britanniqu­e (en rose, autour d’aden), tandis que le centre est encore sous le contrôle de différents clans locaux.
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