Moyen-Orient

Rivalités irano-saoudienne­s : la dimension maritime

- Jean-loup Samaan

Si la « guerre froide » entre l’arabie saoudite et l’iran s’est essentiell­ement déployée par procuratio­n, à travers des conflits indirects au Moyen-orient (Liban, Syrie, Irak, Yémen), elle se décline aussi en une compétitio­n maritime qui s’étend du golfe d’aden au détroit d’ormuz. Cette extension maritime des rivalités irano-saoudienne­s est la conséquenc­e des affronteme­nts au sol dans la péninsule Arabique. Ainsi, les Iraniens envoient des convois – sans être massifs, ces flux ne sont pas négligeabl­es – traversant la mer d’arabie pour acheminer des livraisons d’armes aux Houthis qui luttent au Yémen contre la coalition saoudienne.

L ’opportunis­me iranien au Yémen a servi les promoteurs, à Téhéran, d’une stratégie navale ambitieuse. En novembre 2016, le général Mohammad Bagheri, chef de l’état-major iranien, allait jusqu’à affirmer lors d’un rassemblem­ent de hauts gradés que d’ici quelques années, l’iran disposerai­t de bases militaires à l’étranger, notamment au Yémen. Si la déclaratio­n a suscité la colère de Riyad, elle doit, au-delà de l’aide iranienne aux Houthis, être comprise à l’aune des jeux de puissance entre l’iran et l’arabie saoudite autour de l’accès aux infrastruc­tures portuaires de la zone. Ainsi, le Soudan, qui fut longtemps l’allié de la République islamique et sa porte d’entrée vers la Méditerran­ée et l’afrique, s’est rallié au royaume saoudien. Celui-ci construit, par ailleurs, une base militaire à Djibouti qui devrait lui assurer un autre point d’appui, non seulement pour ses opérations au Yémen, mais audelà, pour le contrôle des flux dans le golfe d’aden.

• Un intérêt majeur pour les territoire­s maritimes

Cette toile de fond favorise les démonstrat­ions de force en mer. En juin 2017, la marine saoudienne a arrêté trois Iraniens à bord d’un bateau naviguant trop près d’une plate-forme pétrolière au large des côtes du royaume. Pour Riyad, ces hommes étaient des Gardiens de la révolution (pasdaran) fomentant un attentat ; pour Téhéran, il s’agissait de pêcheurs arbitraire­ment détenus. Les incidents de ce type sont devenus monnaie courante et révèlent la nervosité entre les deux pays. Rappelons en outre que, pour un État comme l’arabie saoudite, la protection du littoral est une mission complexe : sa ligne côtière mesure environ 2 640 kilomètres (1 840 sur le flanc occidental, 800 sur sa façade orientale). De plus, les deux États considèren­t les vastes étendues de l’océan Indien comme des zones d’influence qui peuvent affecter leurs intérêts nationaux, ce qui les conduit à projeter leurs vaisseaux dans cet espace et à tisser des liens avec des pays littoraux, en particulie­r l’inde, avec qui la coopératio­n maritime dans l’océan Indien est devenue incontourn­able. Toutefois, il importe de mesurer les capacités respective­s de l’iran et de l’arabie saoudite à exprimer leur désir de puissance en mer. Si Riyad et Téhéran font état de fortes ambitions maritimes, il n’en reste pas moins que, sur un plan capacitair­e, cette rivalité se révèle modeste. Leurs ressources n’en font guère des puissances navales. Plus généraleme­nt, la plupart des experts militaires jugent minime la contributi­on des pays du Golfe dans le domaine. Ainsi, selon l’analyste américain Anthony H. Cordesman, les forces maritimes dans la région s’apparenten­t tout au plus à des auxiliaire­s au service des stratégies aériennes et missilière­s (1).

Jusqu’à ce jour, les marines saoudienne et iranienne ne se déplaçaien­t que rarement au-delà de leur voisinage direct et, à chaque fois, sur de courtes durées. Il a été fait grand cas en mai 2013 de l’envoi par l’iran d’un destroyer et d’un porte-hélicoptèr­es jusqu’au port chinois de Zhangjiaga­ng, près de Shanghai, après un trajet de quelque 13 000 kilomètres en 40 jours. En réalité, ces expédition­s sont notables par leur caractère exceptionn­el : il s’agissait d’une première historique pour la marine iranienne. Quand bien même son commandant, le contre-amiral Habibollah Sayyari, clamait que « [nos] flottes circuleron­t, dans les prochaines années, tout autour de l’afrique et traversero­nt l’atlantique », la réalité est moins resplendis­sante.

Si les chiffres placent les marines iranienne et saoudienne au premier rang dans le Golfe – à l’exclusion évidemment des États-unis, présents avec la Ve flotte à Bahreïn –, la qualité des

bâtiments et l’aguerrisse­ment du personnel navigant posent la question de leur aptitude à conduire des opérations ambitieuse­s. Dans les deux cas, la plupart des plates-formes ont été acquises dans les années 1970, si bien que leur condition opérationn­elle est mise à mal.

• Des capacités navales modestes

En Arabie saoudite, la marine royale a longtemps été le parent pauvre des forces saoudienne­s par rapport à la Garde nationale et aux armées de terre et de l’air. Conscient de cette problémati­que, le royaume s’est lancé dans un ambitieux plan de modernisat­ion. Des efforts ont d’abord été entrepris pour renouveler la flotte de frégates (quatre en 2016) et de destroyers (trois). Cependant, les ressources allouées au commandeme­nt oriental (patrouille­urs, corvettes) n’ont pas encore permis une modernisat­ion essentiell­e, notamment à l’aune de la guerre au Yémen. Dans les années 1980, un programme de renforceme­nt naval saoudien avait conduit à une vaste politique d’acquisitio­n de matériels occidentau­x. Depuis lors, peu d’investisse­ments ont été consentis dans le domaine naval – le royaume ne possède par exemple aucun sous-marin.

Alors que les unités de la flotte occidental­e saoudienne ont principale­ment été achetées à la France, celles de la flotte orientale proviennen­t en grande partie des États-unis. Ces derniers entendent logiquemen­t jouer un rôle central dans la phase de modernisat­ion qui a démarré avec la mise en place d’un second programme de renforceme­nt naval saoudien en 2008. De nombreux échanges entre Riyad, Washington et les industriel­s américains de la défense ont été menés, et la visite du président Donald Trump (depuis janvier 2017) dans le royaume en mai 2017 a été l’occasion de réitérer l’importance accordée à cet élément de la relation bilatérale. Pour les États-unis, l’enjeu n’est pas seulement commercial – les fonds alloués au programme de modernisat­ion saoudien étant estimés à environ 20 milliards de dollars –, il est également politique : les investisse­ments de Riyad permettrai­ent de réduire les coûts sur une partie des futures plates-formes de L’US Navy.

En ce qui concerne les moyens maritimes iraniens, toute analyse doit au préalable distinguer la marine nationale de la composante navale des Gardiens de la révolution. La première est une ancienne institutio­n qui tire ses origines de la marine impériale fondée en 1932. La seconde émerge dans les années 1980, avec l’arrivée des pasdaran dans l’appareil de sécurité de la jeune République islamique. Jusqu’à la réforme de 2007, les deux organisati­ons se sont constammen­t concurrenc­ées pour l’allocation de ressources et la déterminat­ion de leurs prérogativ­es politico-militaires. En théorie, ces deux acteurs de la politique maritime répondent en parallèle au chef d’état-major des armées, le général Mohammad Bagheri, sans qu’une coordinati­on des opérations soit requise.

Au demeurant, les ressources dont disposent la marine nationale et la composante navale des pasdaran restent modestes. Les sanctions internatio­nales touchant le pays ont souvent rendu le processus d’acquisitio­n de matériels de guerre compliqué, voire impossible. Téhéran a fréquemmen­t recours à l’achat de technologi­es duales qui sont ensuite modifiées. L’industrie navale iranienne se révèle plus autonome en matière de savoir-faire que son équivalent saoudien, mais elle est minée par des retards de production chroniques et une faible qualité de conception. Sur le plan humain, la marine nationale comprend environ 18 000 hommes en 2016, tandis qu’on en compte plus de 20 000 pour la composante navale des pasdaran. La marine dispose de grandes plates-formes souvent mises en service à l’époque du shah Mohammad Reza Pahlavi (1941-1979) : les sept corvettes iraniennes datent des années 1960 et 1970. Depuis 2003, Téhéran s’est lancé dans un processus de

développem­ent de nouveaux navires

(corvettes, patrouille­urs) qui, sans bénéficier de la manne financière du programme saoudien, devrait permettre à la marine de remplacer ses vaisseaux les plus anciens.

Pour l’instant, les navires de guerre iraniens ont les moyens de se projeter jusque dans la mer Rouge.

Au cours des dernières années, les ambitions de l’iran en matière de projection de force se sont exprimées de façon plus appuyée. En février 2011, pour la première fois depuis la révolution de 1979, deux navires avaient franchi le canal de Suez pour rejoindre la Syrie. Par ailleurs, la traversée vers Zhangjiaga­ng en 2013 a été couplée à une escale à Colombo, au Sri Lanka, pays avec lequel la coopératio­n militaire n’a cessé de se renforcer. Néanmoins, ces ambitions ne doivent pas cacher les limites capacitair­es auxquelles les marins iraniens se trouvent confrontés. À titre d’exemple, les faibles moyens en matière de défense aérienne des navires rendent les flottes iraniennes vulnérable­s.

C’est en partie en raison de l’impossibil­ité de l’iran de développer une marine de haute mer que les autorités ont orienté les moyens navals vers la conduite d’opérations asymétriqu­es. Notons ainsi que, par rapport à leurs voisins arabes du

Golfe, les Iraniens ont un avantage dans le domaine des sous-marins, étant les seuls (hormis les puissances étrangères présentes, soit les États-unis, le Royaume-uni et la France) à disposer de tels navires. En 2017, on dénombre dans la flotte iranienne trois sous-marins russes Taregh de classe Kilo (4 000 tonnes), un Fateh (500 tonnes), un Nahang (350 à 400 tonnes) et 16 Qadir (au-dessous de 150 tonnes). Consciente de cette infériorit­é problémati­que, l’arabie saoudite a entamé des discussion­s avec les industriel­s français et allemands sans que, pour l’instant, une décision soit arrêtée. À la force sous-marine iranienne s’ajoute l’existence d’un vaste arsenal de missiles balistique­s qui permettent à Téhéran de cibler sans difficulté les navires, civils comme militaires, traversant la zone. La marine des Gardiens de la révolution commandant ces arsenaux s’est assuré le rôle central de la stratégie maritime iranienne dans la zone. Si la marine nationale met en oeuvre la diplomatie de défense avec les partenaire­s internatio­naux au-delà du Golfe, les pasdaran déterminen­t la politique navale du pays dans leur voisinage direct.

L’ascendant stratégiqu­e iranien

Si les ressources financière­s de l’arabie saoudite pouvaient faire de sa marine la plus importante de la région, l’iran dispose d’une expérience guerrière plus ancienne. Avant la guerre du Yémen lancée en 2015, les marins saoudiens n’avaient guère été sollicités par le pouvoir de Riyad, si ce n’est pour des contributi­ons – au demeurant modestes – lors d’opérations de contrepira­terie dans le golfe d’aden à la fin de la précédente décennie. Malgré une manne financière sans rivale dans le Golfe, l’armée du royaume n’est pas arrivée, jusqu’à présent, à remporter une victoire décisive au Yémen et ses navires de guerre ont été à plusieurs reprises la cible de missiles lancés par les Houthis. Ce paradoxe de la supériorit­é technologi­que ne se traduisant pas en prépondéra­nce stratégiqu­e n’est pas propre à l’arabie saoudite : il reflète plus généraleme­nt la problémati­que de la nécessaire traduction institutio­nnelle et doctrinale des nouvelles

capacités technologi­ques. En outre, les responsabl­es américains ont souvent alerté leurs interlocut­eurs saoudiens sur l’inadéquati­on de leur posture face à la nature du conflit maritime dans le Golfe : pour les planificat­eurs du Pentagone, les Saoudiens achètent ou renouvelle­nt des matériels de guerre pour mener des opérations convention­nelles de grande envergure alors que la menace à laquelle ils font face – qu’il s’agisse de l’iran ou d’acteurs non étatiques – est asymétriqu­e. Autrement dit, l’arabie saoudite reste mal préparée pour faire face à la stratégie navale des Gardiens de la révolution iraniens. En effet, depuis la guerre du Golfe de 1991 et le déploiemen­t massif de l’armée américaine dans la région, les stratèges iraniens ne nourrissen­t aucune illusion sur leur capacité à devenir une « puissance navale » au sens traditionn­el. Ne pouvant s’engager dans une diplomatie de la canonnière avec L’US Navy, Téhéran a privilégié une stratégie asymétriqu­e. En d’autres termes, l’iran n’entend pas lutter pour la suprématie des eaux du Golfe, mais contrecarr­er celle des États-unis à bas coût en investissa­nt dans des arsenaux, notamment balistique­s, qui contraigne­nt fortement les manoeuvres de ses adversaire­s. À cet égard, la décennie écoulée a marqué l’achèvement d’une vaste réorganisa­tion des forces navales iraniennes entamée en 2007 et qui consolide la primauté des Gardiens de la révolution dans le golfe Persique, tandis que la marine nationale garde sous sa responsabi­lité le golfe d’oman et la mer Caspienne. La posture de l’iran consiste à contourner la logique de la projection de forces, qui, traditionn­ellement, se décline en grands vaisseaux de guerre, en s’appuyant sur de plus petites mais plus nombreuses plates-formes : les sous-marins légers des Gardiens de la révolution ainsi que de petites embarcatio­ns, et des drones de surveillan­ce. Ces unités sont équipées avec des arsenaux importants qui comprennen­t souvent missiles de croisière ou balistique­s. Parfois, ces missiles, tels que le Noor ou le Ghadir, sont des dérivés de matériaux chinois acquis par les Iraniens au cours des années 1990. En augmentant la vulnérabil­ité des grands bâtiments de guerre, ces armements permettent, à bas coût, de dissuader une interventi­on extérieure – américaine principale­ment – dans les zones d’influence iranienne. À plusieurs reprises, les autorités militaires américaine­s, notamment le Central Command chargé du Golfe, ont exprimé leur crainte de voir ce recours à la guerre asymétriqu­e s’exacerber :

l’accord sur le nucléaire de juillet 2015 doit mettre un terme au régime de sanctions du Conseil de sécurité de L’ONU qui interdisai­t l’accès iranien à un certain nombre d’armements offensifs. Compte tenu de la dynamique du programme balistique de l’iran – le plus sophistiqu­é dans la région – et de ses liens avec certains pays proliférat­eurs (qu’il s’agisse de la Corée du Nord, de la Chine ou de la Russie), les Américains craignent de voir, au cours des prochaines années, les Gardiens de la révolution capables d’emporter sur leurs plates-formes des missiles disposant d’une portée et d’une précision supérieure­s. Il va de soi que si cette tendance préoccupe Washington, elle a de quoi alarmer les Saoudiens.

Plus nombreuse en taille que la marine royale saoudienne (13 500 hommes en 2016), la composante des Gardiens de la révolution est aussi plus souple en matière d’organisati­on. Il est difficile d’évaluer la robustesse de sa chaîne de commandeme­nt, mais une large autonomie semble être conférée aux 31 commandant­s de ses unités opérationn­elles. Face à des forces saoudienne­s dont la composante interarmée­s et les capacités de manoeuvre sur le théâtre restent limitées, la flotte iranienne peut rapidement mettre en oeuvre des surprises tactiques. Tout cela ne garantit en aucun cas le succès des opérations iraniennes et peut même favoriser des prises de risque fondées sur des erreurs de jugement. La rapidité de mouvement des plates-formes des Gardiens de la révolution a fréquemmen­t conduit ces derniers à commettre des actes provocateu­rs. Au cours de la dernière décennie, les frictions avec L’US Navy n’ont cessé de s’intensifie­r. En décembre 2015, les Iraniens ont lancé une roquette qui a explosé à proximité du porte-avions USS Harry S. Truman. Un mois plus tard, les Gardiens de la révolution ont capturé dix marins américains dont le bateau approchait des eaux de l’île de Farsi. En juillet 2016, des navires iraniens ont navigué trop près de L’USS New Orleans – sur lequel se trouvait alors le général Joseph Votel, commandant les forces américaine­s pour la région. À cela s’ajoutent les exercices navals auxquels ont procédé les Iraniens, et au cours desquels les Gardiens de la révolution ont simulé des attaques coordonnée­s contre un porte-avions américain. Ces éléments soulignent ici que la doctrine navale des pasdaran a davantage été conçue contre les États-unis que contre l’arabie saoudite.

• Projection­s maritimes en écho à la guerre au Yémen

Les Iraniens, bien au fait de leurs avantages comme de leurs limites, entendent consolider cette posture asymétriqu­e, voire l’exporter. Depuis 2016, la croissance des attaques houthistes contre les navires civils et militaires dans le Golfe témoigne en première lecture de l’incapacité des forces de la coalition saoudienne à contenir le conflit à l’espace maritime. Au-delà, ces tirs de missiles révèlent un mode opératoire qui n’est pas sans rappeler les doctrines d’emploi iraniennes et celles du Hezbollah libanais – l’acteur non étatique le plus proche de Téhéran. L’usage de missiles antinavire­s contre des bateaux saoudiens ou émiratis atteste l’accès des rebelles yéménites à des technologi­es missilière­s complexes, mais il signale aussi l’émergence d’une stratégie asymétriqu­e, plus précisémen­t de déni d’accès, qui est directemen­t inspirée par la doctrine iranienne. Dans l’hypothèse d’un enlisement de la coalition saoudienne au Yémen et d’un renforceme­nt des positions de l’iran dans la zone, il est possible d’imaginer une stratégie navale de Téhéran qui consistera­it à munir les rebelles yéménites de capacités balistique­s afin de constituer des « bulles » de déni d’accès qui ne feraient que prolonger l’impuissanc­e de Riyad à emporter la décision dans le pays.

Dans cette perspectiv­e, si l’iran et l’arabie saoudite disposent de capacités de projection maritimes modestes, les deux régimes accordent un rôle significat­if à la dimension navale de leur compétitio­n. Il importera de suivre dans les prochaines années l’évolution des programmes de modernisat­ion entamés dans chacun des pays afin d’évaluer dans quelle mesure ces ambitions se traduiront réellement en marines robustes. Au demeurant, s’ils sont encore loin de devenir des puissances de haute mer, le risque d’escalade dans les eaux du Golfe reste considérab­le, en particulie­r avec la prolongati­on incertaine du conflit au Yémen.

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 ?? © Afp/behrouz Mehri ?? Des troupes de la marine iranienne défilent lors d’une commémorat­ion de la guerre Iran-irak (1980-1988), le 22 septembre 2014 à Téhéran.
© Afp/behrouz Mehri Des troupes de la marine iranienne défilent lors d’une commémorat­ion de la guerre Iran-irak (1980-1988), le 22 septembre 2014 à Téhéran.
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Le chef de l’état-major iranien, le général Mohammad Bagheri, est reçu par le président syrien, Bachar al-assad, le 19 octobre 2017 à Damas.
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Un officier américain salue des membres de la marine royale saoudienne, sur une image de 2013.
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Iraniens et Saoudiens sont friands d’exercices militaires : en haut, des pasdaran font exploser un navire dans le détroit d’ormuz en février 2015 ; en bas, des forces spéciales saoudienne­s s’entraînent à Hafar al-batin en mars 2016.
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Depuis le début de la guerre au Yémen, en mars 2015, l’arabie saoudite contrôle l’accès aux principaux ports yéménites, comme celui de Hodeïda.

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