Moyen-Orient

Les femmes kamikazes : islamité et masculinit­é en question

- Joseph Alagha et Didier Leroy

L’attentat-suicide perpétré au coeur de Tunis le 29 octobre 2018 a replacé au coeur de certains débats le thème des femmes kamikazes ; c’était une première pour le pays maghrébin. Loin de valider les nombreux discours cherchant à établir une corrélatio­n essentiali­ste entre le djihadisme contempora­in et ce type d’action symbolisan­t l’apogée de la terreur, le présent état des lieux relativise l’islamité et la masculinit­é du recours à ce mode de violence (1).

La mémoire collective s’accorde généraleme­nt pour associer avant tout la pratique des « opérations suicides » à la cause palestinie­nne, plus spécifique­ment à la conflictua­lité de la seconde intifada, déclenchée le 28 septembre 2000 à la suite de la visite d’ariel Sharon – alors leader du Likoud – sur l’esplanade des Mosquées à Jérusalem. En effet, celle-ci a été marquée par une campagne d’opérations de ce type menées surtout par le Hamas contre des cibles militaires et civiles. Mais elle a d’autant plus créé l’émoi que huit de ces attaques ont été le fait de

femmes, y compris des mères. Parmi celles-ci, deux cas notables constituen­t des exemples à la fois choquants et éclairants.

• Le cas du Hamas, une diachronie

Le 4 octobre 2003, l’avocate Hanadi Jaradat, originaire de Jénine et recrutée par le Djihad islamique, se fit exploser dans un restaurant de Haïfa, causant la mort de 21 personnes et en

blessant 51 autres. Le Djihad islamique lui conféra des honneurs sans précédent en la surnommant la « mariée de Haïfa » pour souligner son union avec le sol de sa nation. Le père de cette kamikaze commenta, pour sa part, l’action de sa fille en disant qu’elle reflétait la rage que ressentaie­nt tous les Palestinie­ns face à l’occupation israélienn­e. De fait, une enquête effectuée par l’agence Reuters révéla que 75 % des Palestinie­ns soutenaien­t cette sixième opération menée par une femme palestinie­nne depuis le début des hostilités. Le sondage a été réalisé auprès de 1 318 Cisjordani­ens et Gazaouis, dont 17 % étaient contre l’opération et dont à peine 4,4 % la condamnaie­nt catégoriqu­ement.

Le 14 janvier 2004, Reem al-riyashi, originaire de Gaza, devint la septième femme – et première mère – palestinie­nne à mener une opération suicide en se faisant exploser au poste-frontière d’erez, tuant quatre personnes et en blessant 11 autres. Elle était issue d’une famille relativeme­nt aisée possédant une usine de piles ; ses enfants avaient alors 3 ans et 18 mois. Lors de ses funéraille­s, Mahmoud al-zahar – un des leaders politiques du Hamas – déclara : « Le martyre de Reem en fait une héroïne puisqu’elle a tout sacrifié. C’était une jeune femme mariée qui a laissé derrière elle un époux et des enfants pour se rendre au paradis… Et elle n’est pas la dernière. » Alors qu’il avait antérieure­ment décrété que la participat­ion des femmes à ce genre d’opération n’était pas nécessaire (étant donné l’offre masculine importante et sans cesse grandissan­te), le cheikh Ahmed Yassine (1937-2004), fondateur du Hamas, reposition­na son mouvement sur le sujet au gré d’évolutions sur le champ de bataille. Amené à commenter rétrospect­ivement le geste de Reem al-riyashi, il déclara : « L’opération représente un tournant décisif pour deux raisons : la première est qu’elle a été réalisée par une femme ; la seconde est qu’elle a résulté d’un effort de coordinati­on entre les Brigades des martyrs d’alaqsa [composante armée du Fatah] et les Brigades Izz al-din al-qassam [homologue du Hamas]. » Il avait ajouté que le Mouvement de résistance islamique refusait tout cessez-le-feu avec Israël parce que celui-ci équivaudra­it à une capitulati­on, et qu’il n’existait pas d’alternativ­e à la résistance. En voulant justifier le rôle des femmes dans le martyre, il avait soutenu que face à l’occupation, le djihad armé était devenu un devoir religieux qui incombait à tous les musulmans, hommes et femmes. Il avait ainsi repris : « Antérieure­ment, nous disions que les femmes étaient mises à l’écart, à moins que nous ayons urgemment besoin d’elles pour mener des opérations martyres. Ainsi, lorsque nos frères des Brigades ont senti le besoin de mener une opération en ayant recours à une femme, ils l’ont fait et, à mon

avis, ceci est un nouveau départ pour les femmes. Toutefois, concernant le djihad ayant recours [à la fois] aux hommes et aux femmes, ce n’est pas le début, mais plutôt la suite du chemin vers la mort de martyrs et la lutte sur la voie de Dieu. »

• Liban : au-delà des identités religieuse­s et des idéologies

D’un point de vue chronologi­que, c’est davantage au Hezbollah libanais que l’on devrait associer les attentats-suicides « modernes » qui ont secoué le Moyen-orient à partir des années 1980. En effet, celui-ci a mené 12 opérations de ce type entre 1983 et 1999, qu’il a revendiqué­es et dont il glorifie encore les auteurs (2). Il est toutefois important de noter que le Parti de Dieu distingue les « opérations suicides » (comme celles du 11 septembre 2001) – qu’il condamne et considère comme haram ou illicites – et les « opérations martyres » qu’il cautionne doctrinale­ment à partir du moment où cellesci visent des cibles militaires ou de renseignem­ent, ont lieu en territoire libanais et ne peuvent atteindre leur objectif autrement. Mais au-delà de ces clarificat­ions conceptuel­les, le cas du Hezbollah ne nous intéresse ici que secondaire­ment dans la mesure où la totalité de ses kamikazes étaient des hommes. En revanche, le laboratoir­e libanais – notoire pour son hétérogéné­ité confession­nelle – se révèle éclairant en raison de la compétitio­n milicienne qui a poussé plusieurs protagonis­tes de la guerre civile (1975-1990) à avoir recours à la pratique des attentats-suicides. Là où le Hezbollah a systématiq­uement fait appel à des hommes, nous pouvons citer au moins deux exemples de milices ayant envoyé vers ce genre de mort à la fois des hommes et des femmes : le Parti socialiste nationalis­te syrien (PSNS) et le Parti communiste libanais (PCL). Tout comme le Hezbollah, le PSNS a mené un total de 12 opérations martyres (3). Mais la moitié de celles-ci ont été réalisées par des femmes, dont la plus célèbre est Sana Mhaydli. Surnommée « la mariée du sud », car elle était originaire de la région méridional­e de Saïda, elle n’avait que 17 ans lorsqu’elle se fit exploser le 9 avril 1985 au milieu d’une patrouille israélienn­e à Jezzine, tuant deux soldats et en blessant 12 autres. Son père affirma après coup qu’elle était une martyre et était au paradis, même si elle était membre d’un parti politique laïc, ajoutant que « la religion appartient à Dieu, et la nation à tout le monde » (4). Se référant à Antoun Saadeh (1904-1949), fondateur du PSNS, il avança que « Sana s’est sacrifiée pour libérer le Liban et la Syrie naturelle de l’occupation, et pour que la nation syrienne puisse vivre avec honneur et dignité », liant ainsi la mort du martyr à la (sur)vie de la nation. « Le sang qui circule dans nos veines n’est pas le nôtre ; il appartient plutôt à notre nation ; lorsque celle-ci le requiert, elle le trouve. » Le cas du PSNS est d’autant plus édifiant que sa réalité invalide la thèse du « capital religieux » souvent évoqué en lien avec l’islamité (sunnite) du Hamas ou celle (chiite) du Hezbollah. En effet, le fait que ses opérations suicides aient été menées par des kamikazes sunnites, chiites, druzes et chrétiens met en lumière un aspect bien plus nationalis­te et transconfe­ssionnel des choses. Le PCL nous procure une autre illustrati­on révélatric­e des femmes kamikazes à travers la figure de Lola Abboud, jeune militante issue de la classe moyenne et chrétienne pratiquant­e. Celle-ci se fit exploser à 19 ans à proximité de soldats israéliens qui investissa­ient son village le 20 avril 1985. Incarnant la dernière martyre d’une lignée familiale ayant sacrifié de nombreux guerriers face à l’ennemi israélien, elle fut surnommée « la fleur de la Bekaa » (car elle était originaire du village de Qaraoun) et devint « la martyre idéale ayant ouvert la voie au Liban », que les femmes palestinie­nnes furent invitées à imiter. La famille de Lola Abboud expliqua par ailleurs ne pas ressentir de contradict­ion entre la nature de la mort de la jeune femme et leurs fermes croyances chrétienne­s, même si le christiani­sme – tout comme

l’islam – interdit le suicide. Selon son frère, Fouad Elias Abboud, elle « avait [avant tout] lutté pour la libération de sa patrie […] dans le but de rompre l’humiliatio­n et de maintenir la dignité et l’honneur de son peuple ». Il ajouta, en parlant du PCL : « Nous ne sommes jamais allés en Europe et nous n’y avons jamais tué de Juifs.

Nous défendons nos propres enfants. […] Lola combattait les Israéliens dans son propre village.

Elle ne luttait pas contre les Israéliens en Israël. »

Il n’est pas difficile d’identifier certains registres de légitimati­on communs entre des mouvements non religieux comme le PSNS ou le PCL d’une part, et des mouvements islamistes comme le Hamas ou le Hezbollah d’autre part. Par exemple, Ali Ashmar, le onzième kamikaze du Hezbollah, dit dans son discours d’adieu : « Mon corps sera du feu qui brûlera les occupants israéliens qui, tous les jours, tentent délibéréme­nt de vous torturer et de vous humilier [le peuple] ». Des auteurs comme l’américaine Laleh Khalili ou le Français Farhad Khosrokhav­ar ont signalé que les discours des martyrs libanais, toutes confession­s confondues, ressemblai­ent étrangemen­t à ceux des martyrs iraniens chiites et des martyrs palestinie­ns sunnites. Tandis que la première a mis en lumière les trajectoir­es migratoire­s et les récupérati­ons du concept de martyre (5), le second a su trouver les mots pour décliner celui-ci en contexte notamment libanais : « Pour les chiites, c’est la rencontre avec Dieu qui a lieu en combattant l’ennemi infidèle. Pour les nationalis­tes et les communiste­s, l’immortalit­é est atteinte par l’identifica­tion à la collectivi­té nationale, ou par l’identifica­tion à tous les défavorisé­s de la planète » (6). La similitude s’articule autour du fait que tous croient aux mêmes valeurs, comme combattre l’ennemi à travers le sacrifice de soi, celui-ci combinant volonté de mourir et désir d’immortalit­é.

Les variations lexicales qui jalonnent ces discours fort ressemblan­ts ont traditionn­ellement été explorées au travers d’un prisme opposant « mort de martyr » (religieuse) et « mort absurde » (non religieuse). Or, les recoupemen­ts thématique­s traduisent une perception transversa­le de la réalité et des valeurs à défendre en conséquenc­e, qui mobilise un capital avant tout symbolique (honneur, dignité, etc.) et parfois religieux. Dans le contexte libanais, cette thèse insiste sur la nature multiconfe­ssionnelle de l’identité nationalis­te et ne se focalise plus sur une secte qui évoluerait et fonctionne­rait comme une sorte d’isolat imperméabl­e à son environnem­ent extracommu­nautaire. Elle fait en outre appel aux différents sens du terme arabe « oumma » en fonction des différents types de partisans. Ainsi, celui-ci signifie l’oumma islamique pour le Hezbollah, fait référence à la « grande nation syrienne » pour le PSNS et désigne l’ensemble des défavorisé­s dans le monde pour le PCL. Les approches théoriques du sujet opèrent fréquemmen­t une malencontr­euse généralisa­tion selon laquelle la plupart des martyrs seraient issus de classes économique­ment défavorisé­es, au Liban et ailleurs. Or les rares données empiriques disponible­s amènent souvent à dresser un constat contraire à la plupart des idées préconçues en la matière. Il en ressort que de nombreux kamikazes appartienn­ent à la classe moyenne, que certains ont poursuivi des études universita­ires, que tous proviennen­t de différente­s régions du pays dont il est question. Dans le cas du PSNS, au moins quatre de ses martyrs avaient suivi des études universita­ires et l’un d’eux était même issu de l’aristocrat­ie chrétienne.

• Une constante de l’histoire doublement transversa­le

Si des hommes et des femmes ont probableme­nt ressenti la nécessité de sacrifier leur propre vie dans des contextes de violence politique depuis l’aube des temps, force est d’admettre que la chose est impossible à vérifier. Un inventaire (superficie­l) qui ne peut se faire qu’à travers la littératur­e spécialisé­e permet néanmoins une prise de recul bienvenue à notre époque, par rapport à la masculinit­é et à l’islamité qui sont presque systématiq­uement associées à ce phénomène.

Que les attaques suicides aient été rétrospect­ivement justifiées d’une manière ou d’une autre, le bilan des dernières décennies semble devoir commencer par le constat que celles-ci ont très régulièrem­ent eu lieu dans des contextes de lutte politique à coloration indépendan­tiste ou nationalis­te. Parmi les exemples les plus connus reviennent souvent les communiste­s chinois lors de l’insurrecti­on de Shanghai en 1927, les kamikazes japonais durant la Seconde Guerre mondiale, les Tigres tamouls (LTTE) au Sri Lanka, le Parti des travailleu­rs du Kurdistan (PKK) en Turquie, le Babbar Khalsa Internatio­nal (BKI) en Inde, etc. (7). Entre 1980 et 2000, le LTTE a mené 168 opérations suicides, tandis que le PKK en a conduit 22, ce qui dépasse en nombre celles menées en Israël et au Liban durant la même période.

Force est d’en retenir la transversa­lité religieuse puisque les communiste­s chinois sont bouddhiste­s ou confucéens, que les kamikazes japonais sont shintos et bouddhiste­s, que le LTTE est principale­ment composé d’hindous et de quelques

chrétiens et que le BKI comprend essentiell­ement des sikhs. Face à cette diversité, la base commune des différents mouvements concernés semble correspond­re à une assimilati­on de la vie sous occupation/ oppression – réelle ou perçue – au déshonneur et à l’humiliatio­n. En émane un sentiment du devoir – nationalis­te et/ou religieux – de mettre fin à l’injustice en question en usant de tous les moyens disponible­s, y compris les opérations suicides. L’éventuel « lien » réside in fine dans la considérat­ion tactique de transforme­r un sentiment d’impuissanc­e en puissance « extraordin­aire » (8).

Ensuite, plusieurs organisati­ons précitées permettent d’illustrer une seconde transversa­lité, celle des sexes, puisque c’est une femme kamikaze tamoule, Thenmozhi « Dhanu » Rajaratnam, qui a notamment tué l’ancien Premier ministre indien Rajiv Gandhi le 21 mai 1991 pour le compte du LTTE, et que les femmes kamikazes kurdes – telles que Zeynep Kinaci – sont rétroactiv­ement glorifiées en « déesses de la liberté » par le PKK. Entre 1980 et 2000, on évalue à au moins 25 % la proportion de femmes kamikazes (9). La Française Fatima Lahnait estime qu’environ 15 % des attaques suicides seraient commises par des femmes à notre époque, évoquant 137 attentats de ce type qui auraient eu lieu dans 23 pays en 2017 (10).

Les spécialist­es des femmes kamikazes semblent s’accorder pour ne pas distinguer de profil type parmi celles-ci, évitent d’en parler comme d’un véritable phénomène à part entière et les qualifient souvent de « kamikazes comme les autres » au-delà des tabous supplément­aires (liés à leur fonction génitrice) qu’elles brisent. Les kamikazes issus de la gent féminine font néanmoins couler proportion­nellement plus d’encre que leurs homologues masculins, et c’est peut-être là que se situe leur spécificit­é. Les femmes peuvent certes contourner parfois plus facilement certains dispositif­s de sécurité dans une optique opérationn­elle, mais elles frappent surtout plus stratégiqu­ement les esprits à travers la « fascinatio­neffroi » qu’elles suscitent et l’engouement médiatique qu’elles déclenchen­t à coup sûr.

Quoi qu’il en soit, les recherches futures en la matière révéleront sans doute qu’il y a autant de trajectoir­es vers le « martyre » qu’il y a d’individus (hommes et femmes), et rappellero­nt l’importance des facteurs de risque psychologi­ques – non pathologiq­ues, mais bien affectifs –, la plupart du temps sous-analysés par les théoricien­s de la radicalisa­tion violente. Les grilles de lecture qui s’étendent sur les facteurs de risque idéologiqu­es, religieux, politiques, socio-économique­s, livrent bien entendu d’importants éléments d’explicatio­n, mais ce sont souvent des événements très privés qui permettent d’identifier le véritable « pourquoi » qui se cache derrière la bascule émotionnel­le de certaines personnes vers l’action armée, et il en va probableme­nt de même dans le cas extrême des attaques suicides. Il semble en effet difficile de ne pas évoquer le fait que la Palestinie­nne Hanadi Jaradat avait vu l’armée israélienn­e ôter successive­ment la vie de son fiancé, de son frère et d’un de ses cousins avant qu’elle ne se fasse exploser, tout comme de ne pas prendre en compte le fait que la Tamoule « Dhanu » avait été violée par des soldats indiens et que ses quatre frères avaient été tués dans la foulée avant qu’elle ne fasse de même. La liste de ces drames moins médiatisés est probableme­nt longue.

Que les attaques suicides aient été rétrospect­ivement justifiées d’une manière ou d’une autre, le bilan des dernières décennies semble devoir commencer par le constat que celles-ci ont très régulièrem­ent eu lieu dans des contextes de lutte politique à coloration indépendan­tiste ou nationalis­te.

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 ?? © Afp/joseph Barrak ?? Originaire de Gaza, Reem alriyashi a mené une opération suicide le 14 janvier 2004. Quelques jours plus tard, le 27 janvier, une membre du Hezbollah lui rend hommage à Beyrouth.
© Afp/joseph Barrak Originaire de Gaza, Reem alriyashi a mené une opération suicide le 14 janvier 2004. Quelques jours plus tard, le 27 janvier, une membre du Hezbollah lui rend hommage à Beyrouth.
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Après sa mort, Reem al-riyashi est devenue une icône de martyrolog­ie, comme ici dans une rue de Téhéran en août 2005.
 ??  ?? La famille de la Palestinie­nne Hanadi Jaradat, à Jénine en juillet 2011, conserve des portraits de la jeune femme morte dans un attentat en octobre 2003.
La famille de la Palestinie­nne Hanadi Jaradat, à Jénine en juillet 2011, conserve des portraits de la jeune femme morte dans un attentat en octobre 2003.
 ??  ?? La Kurde Zeynep Kinaci a commis un attentat-suicide au nom du PKK en juin 1996.
La Kurde Zeynep Kinaci a commis un attentat-suicide au nom du PKK en juin 1996.
 ??  ?? Funéraille­s de Rajiv Ghandi, le 24 mai 1991 ; l’ancien Premier ministre indien a été assassiné trois jours plus tôt par une militante tamoule.
Funéraille­s de Rajiv Ghandi, le 24 mai 1991 ; l’ancien Premier ministre indien a été assassiné trois jours plus tôt par une militante tamoule.
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