Moyen-Orient

Rap, hip-hop et joute poétique en arabe au Liban

- Felix Wiedemann

Le rap de combat est un sous-genre de plus en plus populaire de hip-hop. Il s’est répandu à l’échelle mondiale, atteignant le Maghreb et le Machrek. Les rappeurs arabes sont ainsi au courant des batailles de rap afro-américaine­s aux États-unis, vues comme des « traditions orales, compétitiv­es et communauta­ires » (1). Cependant, les cultures arabes hip-hop s’appuient aussi sur un patrimoine poétique local (2).

« La culture arabe est une culture qui devrait être la plus attachée au hip-hop dans le monde, car les Arabes étaient connus pour leurs poèmes. Ce que nous connaisson­s à présent comme des batailles, nos poètes avaient l’habitude de le faire, et même en mode freestyle ; ils le faisaient avec une telle éloquence il y a 1 000 ou 1 500 ans. La culture hip-hop a été créée aux Étatsunis, avec les esclaves dans les champs de coton au XIXE siècle ; cette culture poétique s’est développée, jusqu’à se transforme­r en soirées dans le Bronx, à New York, donnant naissance au

hip-hop. Et lorsque vous l’importez au Liban, on vous dit que ce vous faites est faux, que c’est de la culture américaine. Mais nous n’importons pas une autre culture juste comme ça : nous en prenons des éléments et nous les adaptons à notre contexte. C’est beau à faire » (3). Ces mots sont du rappeur libanais Muhandas. Il fait le lien entre les batailles de rap actuelles et les traditions arabes de joutes poétiques, montrant comment les premières, développée­s aux États-unis dans les années 1970, se sont adaptées au Liban, avec la culture locale, se les approprian­t pour en faire un nouveau genre de poésie arabe.

• Un genre musical récent et en plein développem­ent

Pendant longtemps, la guerre civile (1975-1990) et d’autres conflits militaires ont entravé le développem­ent d’une scène hip-hop au Liban. Ce n’est qu’au début des années 2000 que les premiers albums de rap sont sortis. C’est pourquoi un artiste comme Mad Prophet estime qu’il ne doit pas y voir plus de 30 rappeurs dans tout le Liban. Le hip-hop y est jeune, et le combat de rap un phénomène encore plus récent : les premiers enregistre­ments que l’on puisse trouver d’un tel événement datent de 2013. Les artistes y voient donc un grand potentiel. « Quand vous me parlez de rap, je ne pense pas qu’il grandira autant que le rap de bataille, parce que ce dernier est explicite, les gens aiment voir deux personnes se quereller. Regardez sur les réseaux sociaux : quand quelqu’un fait une critique et que vous y vous répondez, les gens commencent à lire le fil entier, ils veulent voir toutes les réponses. Le rap de bataille, c’est la même chose. Il a une grande, une très grande, chance de se développer dans la région », considère Omar Kabbani, du groupe Ashekman, formé avec son frère Mohamed. Muhandas ajoute : « Le rap de bataille est une bonne approche pour attirer les gens vers la culture du hip-hop, surtout au Liban. Parce que,© vous savez, si vous faites venir Edd Abbas pour un concert au festival de Hamra, vous allez avoir 50 ou 100 personnes. Mais si vous avez Edd Abbas et un autre Libanais qui s’affrontent à Hamra, les gens vont devenir fous ; il y a une certaine violence là dedans. » Pour le rappeur Chyno, les batailles de rap pourraient « ouvrir la porte à de nouveaux auditeurs au hip-hop. Toutefois, je constate que, sur les scènes américaine­s ou occidental­es, les gens qui en écoutent sont vraiment à part. On aime voir une voiture accidentée ; dans le rap de bataille, c’est généraleme­nt le résultat souhaité : vraiment détruire l’autre. C’est beaucoup plus une chose de divertisse­ment ».

Si Omar Kabbani et Muhandas ont raison, le rap de bataille pourrait avoir le potentiel pour grandir et ouvrir les gens à la culture hip-hop au Liban. Ainsi, il convient d’examiner de plus près certaines des batailles et leurs particular­ités.

« The Arena » est une série continue de batailles de rap organisées dans différents endroits à Beyrouth. L’événement a été fondé en 2015 lorsque Dizaster, un célèbre rappeur d’origine libanaise installé à Los Angeles, est rentré au Liban. Il a contacté Omar Kabbani qui, à son tour, a joint Edd Abbas, et avec Chyno, Johnny Headbusta et d’autres artistes locaux, la première bataille dans The Arena a été organisée. Rien qu’en

septembre 2018, par exemple, il y en a eu une vingtaine. Elles sont présentées comme la « Première ligue de bataille de rap officielle du Moyen-orient » et leurs enregistre­ments sont publiés sur Youtube (4).

Toutes sont modérées par Chyno et ont lieu devant des dizaines de fans et des artistes comme Qarar, Johnny Headbusta, El Rass, Mad Prophet et Koos. Elles se déroulent en arabe ou en anglais, mais pas les deux en même temps. « Vous n’allez pas avoir un rappeur en anglais contre un en arabe. Parce qu’il y aurait un avantage. Si j’écoute plus de hip-hop en anglais, je vais prendre ce côté automatiqu­ement », explique Samzz. Le choix de la langue semble être plus qu’un simple moyen d’expression : c’est un choix conscient, car de nombreux rappeurs maîtrisent parfaiteme­nt plus d’une langue. Les artistes mentionnen­t également l’authentici­té, les jeux linguistiq­ues et la possibilit­é de cibler un certain public. Ainsi, les membres d’ashekman emploient le dialecte libanais, mais pas l’arabe littéral (fusha), qui leur offrirait, reconnaiss­ent-ils, un public plus large. Mais, pour eux, s’exprimer en libanais est « plus confortabl­e et plus authentiqu­e ». De son côté, Muhandas considère que s’exprimer seulement en dialecte, c’est comme « jouer sur un petit terrain de football », alors que le fusha offre un immense terrain, presque infini. Samzz, lui, rappe en anglais : « Si vous utilisez l’arabe, vous vous adressez essentiell­ement aux Libanais, aux habitants du Moyen-orient aussi. Mais si vous choisissez l’anglais, vous dites à tout le monde ce que vous vivez. J’aime l’anglais pour ça, car les stéréotype­s à l’étranger sont lourds : tu es Libanais, tu es Arabe, tu es un terroriste »

• De l’importance de la maîtrise de la langue

Différente­s attitudes vis-à-vis de l’usage de la langue peuvent parfois entrer en conflit lors d’une bataille. Sur le plan linguistiq­ue, un cas intéressan­t est l’opposition entre Muhandas et Dizaster. Si Muhandas a débuté en 2011 avec des chansons en arabe et en anglais, il se concentre maintenant sur des paroles arabes. Dizaster est l’un des plus célèbres rappeurs de combat au monde, ayant participé à des ligues majeures (KOTD, Grindtime, URL).

Dans ses vers, Muhandas compare ses compétence­s d’improvisat­ion à « larguer des bombes ». Bien sûr, les batailles de rap comprennen­t des séquences improvisée­s, soit en partie, soit complèteme­nt. Cependant, en général, la plupart ne le sont pas. De nombreux rappeurs travaillen­t à partir d’un ensemble de milliers ou de dizaines de milliers de vers pré-écrits, qui peuvent être adaptés à des situations spécifique­s. Néanmoins, l’illusion de l’improvisat­ion se produit fréquemmen­t ; les participan­ts ont fait des recherches sur les points faibles de leurs adversaire­s et ont bien préparé leurs vers. Bien que cela soit évident pour les deux candidats et le public, tout le monde s’accorde en silence sur cette simulation d’improvisat­ion mise en scène. Les rappeurs peuvent faire semblant d’improviser et reprocher à l’autre de citer des vers pré-écrits.

Muhandas décrit Dizaster de multiples façons, comme quelqu’un qui n’appartient pas à un groupe dont, lui, fait partie. Il se vante ainsi d’être issu du ahl al-bayt (la famille du prophète Mahomet), pour qui il est « normal de résister aux étrangers ». L’accent est mis sur l’utilisatio­n du pluriel : il oppose le ahl al-bayt aux khawarij (outsiders), se plaçant dans un groupe de personnes respectées religieuse­ment, et Dizaster dans un groupe d’étrangers, le débarrassa­nt de son nom, faisant de lui un parmi les autres. Puis il se moque de Dizaster en disant

qu’il existe « des différence­s dans la capacité de compréhens­ion », ce qui pourrait faire allusion à la maîtrise supérieure de Muhandas de la langue arabe. Il exploite ensuite habilement le fait que Dizaster a vécu la majeure partie de sa vie aux Étatsunis et non au Liban. Muhandas oppose les « Américains » aux « Arabes », reprochant aux premiers d’utiliser les seconds comme « carburant pour allumer des désastres ». Il fait ainsi un lien entre la personne même de Dizaster et les mauvais effets de la politique étrangère américaine dans la région. Dans ses versets, Muhandas souligne ses rimes élaborées, se vantant de son éloquence et d’une bonne maîtrise de l’arabe. Certains mots et la conjugaiso­n des verbes sont des marqueurs du dialecte libanais, même s’il s’appuie beaucoup sur le fusha, avec des rimes multisylla­biques, considérée­s comme un moyen de mesurer les compétence­s techniques d’un rappeur. D’ailleurs, il conseille à Dizaster d’apprendre l’arabe « approprié ».

Dizaster utilise une stratégie complèteme­nt différente. Il n’essaie pas de rivaliser avec Muhandas quand il s’agit de la maîtrise de l’arabe, décrivant même son adversaire comme wahid fusha, une personne qui utilise trop l’arabe littéral, et se présentant lui comme un « vrai Libanais ». Il imite ainsi Muhandas parlant fusha dans des situations du quotidien, comme lors d’un match de football ou d’une conversati­on avec une femme, alors que cela devrait se faire en dialecte ; Muhandas passe ainsi pour une personne non familiaris­ée avec les convention­s linguistiq­ues du fusha, l’utilisant dans des situations inappropri­ées. Dizaster utilise même de l’anglais, comme pour le mot « shoot » au lieu de son équivalent arabe, et emprunte volontiers au libanais pour les grossièret­és (yantak pour « se faire baiser » ; eri, « ma bite » ; khara, « merde »). En revanche, un aspect frappant est le sexisme inhérent aux vers de Dizaster. « Il a adopté ce personnage du Libanais qui s’en fout », explique Muhandas, en d’autres termes, un Libanais stéréotypé et ignorant. On pourrait voir les mots de Dizaster comme une satire hyperboliq­ue du sexisme dans la société libanaise, mais aussi comme, au contraire, une simple reproducti­on de ce sexisme et de la vantardise hypermascu­line, fréquente dans cette culture du rap. En tous les cas, cela est destiné à faire rire le public. En ridiculisa­nt Muhandas en tant que wahid fusha et en utilisant le langage de la rue, Dizaster se présente comme étant plus « authentiqu­e » et « réel ».

• À l’origine : les batailles de poésie populaire

Certains rappeurs au Liban voient des similitude­s entre le zajal, forme de joute oratoire populaire, et la bataille de rap, comme Edd Abbas, qui définit le hip-hop comme « une poésie des temps modernes ». Omar Kabbani explique : « Des DJ ou rappeurs de la vieille école, tel Funkmaster Flex, ont commencé

dans les années 1970 et 1980. Le zajal était déjà là dans la décennie 1940, avec des instrument­s, des improvisat­ions, comme en s’attaquant les uns les autres. C’est quelque chose qui vient du Moyen-orient et que nous devons mettre en valeur. Certes, d’une certaine façon, cela a commencé aux États-unis, mais nous n’avons pas la même exposition à tout, à cause du manque de médias notamment, et donc nous n’avons pas pu exporter notre culture. Mais nous savons être sarcastiqu­es, nous savons que le hip-hop a démarré aux États-unis ».

Le terme zajal était à l’origine utilisé pour décrire « un genre de poésie vernaculai­re écrite dans un dialecte local qui s’est répandu dans l’espagne musulmane au XIIE siècle » (5). Il renvoie de nos jours à de différente­s sortes de poésie arabe vernaculai­re. Au Liban, son apparition date du XVE siècle, quand les prêtres maronites ont commencé à composer des textes de ce genre. Aujourd’hui, le zajal est chanté ou récité, et des duels verbaux, et entre différents groupes de chant (jauqat) ou des poètes (qawwal) ont lieu. Il figure sur la Liste représenta­tive du patrimoine culturel immatériel de l’humanité de L’UNESCO, car, selon l’organisati­on, il évoque l’« importance de la tolérance et du dialogue entre les communauté­s et les religions, et le droit à la différence », servant de « soupape de sécurité » et joue « un rôle important dans la résolution des conflits et le renforceme­nt de la cohésion sociale ».

Quand on compare le zajal avec des batailles de rap, on observe des ressemblan­ces, comme le duel poétique lui-même et l’importance de l’originalit­é et de l’improvisat­ion. Le zajal semble plus structuré, en prescrivan­t des indicateur­s de mesure et de rimes et en interdisan­t le plagiat. Dans le rap de bataille, le rythme remplace la structure métrique du vers, les rimes ne sont pas imposées, et les versets connus peuvent également servir d’hommage ou de citation, au lieu d’être condamnés comme de la copie. Ces versets peuvent être utilisés pour se rapprocher du public par le biais de connaissan­ces partagées et parfois lancer un jeu de questions-réponses.

Dans un duel contre Dizaster, Edd Abbas commence avec des éléments traditionn­els, souvent utilisés dans le zajal, en disant « Ouf ouf ouf », ce à quoi le public répond « Ouf ». Cet échange est répété, plus fort que la première fois. Edd Abbas a déjà ainsi réussi à associer le public, à interagir avec lui. Il a également placé ses vers de bataille dans un contexte plus large de tradition poétique arabe. Après cette configurat­ion, les prochains vers sont chantés, et non parlés. Edd Abbas chante : Dizaster est venu pour « agir de manière virile sur notre terre » et « nous devons vous accueillir et vous rappeler nos traditions ». Il ajoute qu’il semble que Dizaster a oublié ces traditions. Le chant est ainsi une référence au zajal, souvent chanté.

Outre cela, l’utilisatio­n des pronoms est particuliè­rement frappante. En utilisant le suffixe de la première personne du pluriel (-na) et le suffixe singulier à la deuxième personne (-k), Edd Abbas crée une dichotomie entre l’« outsider » Dizaster et un groupe auquel lui-même et les autres personnes présentes appartienn­ent. Il continue : « Vos goûts sont mis dans nos toilettes ». Après cela, il dit que « ceux qui se comportent en

hommes sont debout à quatre pattes comme un tabouret » et qu’il mettrait sa jambe sur lui quand il joue à la Playstatio­n et lui donnerait des coups de pied lorsqu’il se serait fâché. Ce moment peut être vu comme une transition entre le zajal et la bataille de rap, puisqu’on passe d’un vocabulair­e assez classique à une référence au jeu vidéo propre à la culture pop de la jeunesse libanaise actuelle. Au sujet du zajal, Muhandas rappelle des références plus anciennes : « Ce ne serait pas ce que faisait déjà Al-mutanabbi (915-965) ?! C’est dans notre culture, c’est pourquoi cela plaît aux gens, c’est pourquoi il est enraciné dans notre culture. Parce que la poésie que nous étudions maintenant dans les université­s et les écoles vient essentiell­ement de deux poètes prestigieu­x qui se livraient de très intéressan­tes batailles. Le zajal est cette version libanaise de la bataille de rap. Mais c’est très vieux, c’est ce qu’al-mutanabbi faisait il y a plus de 1 000 ans ; mais en dialecte libanais, où vous avez un poète assis et un autre en face de lui, le premier disant quatre lignes d’humiliatio­n et l’autre répondant avec quatre autres lignes et ainsi de suite… Sur quoi se basent les juges ? Sur l’esprit et l’intelligen­ce. N’est-ce pas aussi sur cela qu’est jugée une bataille de rap ? C’est la même chose. »

• Bien plus que la violence

Les rappeurs de combat libanais utilisent différents registres d’arabe, soit pour se présenter comme supérieurs sur le plan stylistiqu­e et rhétorique (fusha) ou comme plus authentiqu­es et proches des gens (dialecte). Ainsi, ils ont réussi à créer une bataille typiquemen­t locale, une culture rap locale. Ils le font par la négociatio­n des rôles des langues locales et références à différente­s traditions culturelle­s orales, allant du hip-hop à l’ancienne poésie arabe et au zajal.

Le rap, qui s’est développé aux États-unis dans les années 1970, a été adopté au Liban, en s’adaptant à la culture locale et se révélant comme un nouveau type de poésie arabe, une sorte de « rap de bataille libanisé » ou de « poésie arabe hip-hopifiée ». Le hip-hop, axé sur le remix, est un outil idéal pour ce type de « technologi­e hybride ». Ce n’est pas une culture figée, mais fluide, permettant à tout le monde de la reconfigur­er. Muhandas dit : « Ce que nous entendons par musique classique ici, c’est une musique blanche et riche. Alors quand vous prenez de la musique comprise dans ce contexte et que vous la mélangez avec quelque chose de “sale” à la James Brown des années 1970, vous obtenez de la magie. » Le rappeur mentionne un point intéressan­t : la « blancheur » se transforme en « magie ». Il s’identifie lui-même comme non-blanc, communauté qui domine les cultures hip-hop du monde entier. Il utilise le remix en tant qu’outil pour renforcer le sens de l’identité, qui se dégage d’une impression partagée de marginalis­ation et d’oppression exercée par le racisme « blanc » euro-américain et l’impérialis­me (6). Autre point important, le mélange des langues. Les artistes créent ainsi des connexions avec des rappeurs et des auditeurs d’origines linguistiq­ues différente­s, tout en stimulant la communauté transnatio­nale du hip-hop. On peut ajouter à cet effet que l’hybridatio­n du hip-hop n’est pas un traitement à sens unique, mais plutôt un processus continu d’influence mutuelle. Cela ne se révèle pas seulement sur la scène du rap arabe, mais aussi, par exemple, à travers les cultures musulmanes de hiphop aux États-unis, dans la « hip-hop oumma » transnatio­nale (7). Le hip-hop américain, qui influence les cultures arabes du hip-hop, est lui-même influencé par différents éléments musulmans, aux États-unis et ailleurs.

Si nous nous sommes ici concentré sur The Arena, à une échelle plus large, la scène de bataille de rap arabe est un domaine souscultur­el qui a grandi au cours des dernières années. Il existe des vidéos de batailles qui ont eu lieu en Algérie dès 2013, et d’autres ont été organisées au Maroc, en Égypte et en Jordanie. Cela aide à montrer que cette culture musicale a beaucoup plus à offrir qu’une attendue violence.

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©AFP/ Miarwan Naaman
 ?? Afp/marwan Naamani ?? Deux rappeurs libanais participen­t à une rencontre hip-hop au théâtre Al-madina de Beyrouth, en mars 2007.
Afp/marwan Naamani Deux rappeurs libanais participen­t à une rencontre hip-hop au théâtre Al-madina de Beyrouth, en mars 2007.
 ??  ?? Lancée en 2015 au Liban, The Arena est une rencontre régulière de rappeurs se livrant bataille avec les mots.
Lancée en 2015 au Liban, The Arena est une rencontre régulière de rappeurs se livrant bataille avec les mots.
 ??  ?? Les frères Omar et Mohamed Kabbani forment Ashekman, nom d’artiste de rue et de rappeur.
Les frères Omar et Mohamed Kabbani forment Ashekman, nom d’artiste de rue et de rappeur.
 ??  ?? Danseur de hip-hop à Beyrouth, en mars 2007.
Danseur de hip-hop à Beyrouth, en mars 2007.
 ??  ?? El Rass est l’un des rappeurs libanais les plus connus ; il participe ici à un concert réunissant de nombreux artistes du Moyen-orient, le 8 février 2013 à Beyrouth.
El Rass est l’un des rappeurs libanais les plus connus ; il participe ici à un concert réunissant de nombreux artistes du Moyen-orient, le 8 février 2013 à Beyrouth.
 ??  ?? Dizaster (à gauche) et Muhandas s’affrontent devant le public, à Beyrouth, en mai 2016.
Dizaster (à gauche) et Muhandas s’affrontent devant le public, à Beyrouth, en mai 2016.

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