« La Turquie et ses nouveaux ‘alliés’ »
Orients Stratégiques, no 9, L’harmattan, Paris, 2019, 200 p. La dernière livraison de la revue Orients Stratégiques consacre un numéro spécial aux évolutions récentes de la diplomatie turque dans la foulée de l’échec de sa politique dite du « zéro problème avec les voisins » et de sa gestion des soulèvements arabes. Pour ce faire, les auteurs se sont intéressés aux nouveaux partenaires d’ankara que l’on peine souvent à qualifier d’alliés, qu’ils soient stratégiques ou objectifs dans le cas du conflit syrien. Après avoir échoué à établir une relation de confiance avec l’arabie saoudite, l’autre grande puissance sunnite de la région, la Turquie s’est trouvée de nombreuses occasions de convergences avec l’iran et a bâti avec la Russie une relation dense sur les plans économique, énergétique, diplomatique et militaire. Notons à cet effet le déploiement de l’influence turque au Qatar, à la faveur de l’embargo exercé par ses voisins du Golfe, qui a favorisé un rapprochement tactique avec l’iran. Alors que la Turquie accuse un recul relatif dans l’espace arabe, elle conserve son assise dans les Balkans, en Asie centrale, dans le Caucase, tout en s’intéressant à l’afrique et à l’extrême-orient.