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120% Soub’

« La chronique de Cédric Soubeyras

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Bienvenue pour ma dernière chronique dans MX Magazine. Après deux ans de bons et loyaux services, l’heure est venue de tourner la page. Avant cela, je voulais vous parler de mon actualité avec dans un premier temps le SX d’arnhem. J’ai décidé d’y participer au dernier moment, mais je ne regrette pas. Cela m’a permis de faire un crochet par Lille pour avoir un aperçu de ce qui nous attendait. En voyant les plans de la piste et le schéma des courses, j’ai compris qu’il fallait adapter mon mode d’entraîneme­nt en allongeant notamment la durée de mes manches. Arnhem marquait ma première “vraie” course au guidon de la 450 RM-Z. J’avais roulé à Grenade, mais ce n’était pas comparable. Lors de la première finale, je termine troisième derrière Stewart et Febvre. La deuxième finale a été plus compliquée et je loupe le podium. Le circuit n’était pas trop typé SX et Gajser et Febvre roulaient vraiment bien. Je tenais cependant à bien finir cette épreuve lors de l’ultime finale comptant pour le titre de “King of”. C’est ce que j’ai réussi à faire avec une troisième place derrière Gajser et Febvre, mais devant Stewart. Cette course m’a aussi permis de me mettre dans le bain en vue du SX Tour d’amnéville. J’ai décidé de repasser chez moi entre les deux épreuves mais avec la route, je n’ai pu rouler qu’une fois chez Thomas Do pendant la semaine. Ça ne m’a pas pénalisé puisque j’ai remporté la première soirée sans rencontrer trop de difficulté­s. Le deuxième soir s’est moins bien passé avec un départ loupé et un accrochage pendant ma remontée. Cela me fait perdre de pré- cieux points pour le championna­t. C’est le genre d’erreur qu’il ne faut pas commettre face à Ramette. On va dire que j’ai déjà utilisé mon joker. Il n’empêche que j’avais de très bonnes sensations et que c’était de bon augure pour Lille où il me restait un autre cap à franchir. Pour l’occasion, nous avons sorti notre seconde 450 RM-Z toute neuve. En roulant à l’entraîneme­nt, on s’est aperçu qu’elle marchait mieux que la précédente. Il existe parfois des écarts entre les motos de série mais là, c’était flagrant. Cela m’a encore mis plus en confiance. Au niveau de la préparatio­n, j’avais deux solutions : soit bosser comme un fou, soit me reposer pour arriver frais. J’ai privilégié la première option en roulant fort à l’entraîneme­nt pour tenter de gratter des dixièmes. Apparemmen­t, cela a porté ses fruits à Lille. Dès le début, je me suis bien senti. Quand tu arrives bien préparé avec une moto puissante et un bon entourage, ça change tout. J’étais à 100 % pour ne pas reproduire mes deux premières éditions à Lille où je n’avais pas réussi à briller. Le week-end a commencé fort dès ma première demi-finale avec une grosse bagarre face à Barcia. C’est la première fois que je me retrouvais avec lui en piste et l’on va dire que j’ai appris à le connaître un peu mieux (sourire). Tout n’a pas été hyper clean, mais le public était en feu et cela a bien lancé mon week-end. J’étais à bloc pour la finale. Elle a finalement été tranquille puisque je me suis vite retrouvé esseulé en quatrième position. C’est un beau résultat, mais comparé à la folie de la demi-finale, ça manquait de piment. Cela me permettait cependant de rester en course pour le podium général. J’avais annoncé que ça faisait partie de mes objectifs, mais certains semblaient en douter. J’avais à coeur de leur prouver que j’en étais capable. Encore une fois, la demi-finale a été endiablée avec une belle bagarre face à Barcia et Craig. Je termine finalement 3e après m’être fait un peu tasser, mais ça reste une belle qualificat­ion. En finale, je suis parti 4e. Je pensais avoir fait le plus dur mais Febvre est venu me bloquer et cela a permis à Teillet et Ramette de me passer. J’ai pris mon temps pour revenir 4e et quand j’ai vu que Craig n’était qu’à 7 ou 8 secondes devant moi, j’ai tout donné pour essayer de revenir. J’ai finalement échoué à 3 secondes de lui. Avec deux places de 4e, je termine ex aequo à la 3e place, mais avec son meilleur résultat le second soir, c’est Craig qui monte sur le podium. Ça restera ma seule petite déception du week-end. Pour le reste, ce n’est que du positif. Ça fait plaisir de rouler à ce niveau et je pense que toutes les personnes autour de moi sont satisfaite­s de ce résultat. Si cela pouvait donner des idées à quelques managers aux US pour me proposer de venir faire une ou deux piges en début de saison… Je regrette aussi que cette épreuve de Lille ne compte plus pour le SX tour. Cela m’aurait permis de faire une bonne opération au championna­t. Il faut cependant reconnaîtr­e que cela brouillait un peu les cartes avec des pilotes étrangers qui ne jouaient pas le championna­t et qui pouvaient interférer. Durant ce week-end lillois, beaucoup de personnes sont venues me faire remarquer que j’étais le plus rapide dans les whoops. C’est une section dans laquelle j’ai toujours été à l’aise, mais c’était particuliè­rement le cas à Lille. Les whoops étaient raides et dures, mais ça me convenait bien. On travaille avec Didier Vuillemin sur les suspension­s pour être performant dans ces conditions. Cela a porté ses fruits et j’aurais bien voulu voir ce que ça donnait face à Musquin dans cette section. Le problème, c’est qu’on ne l’a pas vu du week-end (rire). Il était sur une autre planète. Techniquem­ent, il fait des trucs de fou sur la moto. C’est un autre monde. Je tenais aussi à remercier le public qui a été à bloc derrière nous tout au long de la course. C’est un plaisir de rouler quand ça se passe comme ça. Voilà, comme je vous le disais, il s’agit de ma dernière chronique. Pendant deux ans, j’ai pu vous faire suivre mon actualité et aborder des sujets dont je ne parle pas forcément sur Internet ou les réseaux sociaux. Beaucoup de personnes venaient me voir pour revenir sur ce que j’avais dit. Ça ma énormément apporté. Un grand merci à tous les lecteurs, mais aussi à MX Mag qui m’a laissé m’exprimer librement sur des sujets qui me tenaient à coeur. À très vite pour de nouvelles aventures. »

« Marvin était au-dessus du lot à Lille. Techniquem­ent, il fait des trucs de fou sur la moto! »

2017Leatt Brace revisite son emblématiq­ue Neck Brace « GPX 5.5 » pour 2017. Toujours réalisée à partir de polymère à haute absorption de choc, cette dernière version offre un nouveau châssis pour une plus grande liberté de mouvement, une partie arrière « Coreflex » revisitée ou encore d’inédites possibilit­és de réglages pour un ajustement parfait. 419 euros. www.leatt.com

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