MX Magazine

Christophe Charlier

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Intégré au team officiel Husqvarna pour rouler en MXGP, Christophe Charlier a une nouvelle fois vécu une saison compliquée marquée par des blessures. Son meilleur résultat restera une belle quatrième place de manche en Allemagne. Le pilote corse se tourne désormais vers l’enduro avec un programme varié.

Quel bilan tires-tu de cette saison?

« J’ai fait une bonne saison car je revenais d’une blessure au genou avec six mois d’arrêt durant l’hiver. J’ai refait une grosse chute une semaine avant le Qatar où je me suis relevé avec une pubalgie, une fracture des ischios et une élongation de l’abdomen. J’ai galéré sur les premières courses. C’était vraiment difficile mais j’ai marqué de bons points. J’ai retrouvé ma vitesse en manche avec une 4e place en Allemagne et une 7e en Lettonie. Le team était content de moi, mais je me suis refait mal à l’entraîneme­nt ensuite. J’ai traîné ça jusqu’à la fin et je n’ai pas pu garder mon guidon avec eux. » Les blessures t’ont souvent ralenti ces dernières années… « Le problème, c’est qu’il faut prendre beaucoup de risques car le niveau en MXGP est très relevé. En plus, nous avons beaucoup plus de courses que par le passé. C’est dur de passer à travers les blessures et il vaut mieux qu’elles ne soient pas trop graves. Tous les pilotes se blessent au moins une fois dans l’année. C’est un peu à celui qui les évitera au maximum. C’est très difficile ensuite de revenir au top niveau. Pourtant je touche du bois, je n’ai pas eu de grosses blessures. » On dit souvent que tu es plus talentueux que bosseur. Tu partages cet avis ? « Oui, je pense avoir du talent. Après, c’est vrai que je n’ai pas été bosseur durant mes premières années de GP mais à partir de 2012, j’ai appris à travailler très dur. Ça a payé en 2013 avec ma plus belle saison (nldr : 4e du MX2), mais j’ai aussi eu la guigne avec les blessures. Je pense que j’ai appris à être bosseur avec le temps. » Quel va être ton programme la saison prochaine? « J’ai reçu trois propositio­ns pour rouler en MXGP mais elles n’étaient pas très intéressan­tes. Je vais donc partir en championna­t du monde d’enduro. C’est un nouveau challenge, mais j’ai toujours roulé en enduro près de chez moi et j’apprécie la discipline. Je n’ai pas le droit de communique­r le nom du team avant début décembre. Je peux juste vous dire que je roulerai en championna­t du monde dans la catégorie Enduro GP en E2, en Italie et aussi un peu de France. Le team me préparera également une moto pour Le Touquet et pour faire quelques SX en France. » Quels seront tes objectifs? « L’objectif est de rentrer dans le top 5 pour pouvoir prolonger mon contrat jusqu’en 2018. » Quelles vont être tes plus grosses difficulté­s dans cette nouvelle discipline ? « Je pense que le plus dur se sera les sections “trialisant­es” et de tenir sur la longueur de la journée. Au niveau de la vitesse, je pense avoir ce qu’il faut. » Est-ce que tu fermes définitive­ment la porte du motocross et si oui, as-tu des regrets? « Non, je pourrais très bien retourner en motocross après deux saisons en enduro. Je sais que je retrouvera­is très rapidement mes marques. Je n’ai pas de regrets sur ma carrière. J’ai quand même gagné quelques manches de GP, j’ai fait plusieurs podiums dont un GP à égalité de points avec Herlings pour la victoire. J’ai également participé aux Nations… Je pense qu’il y a pire dans une carrière. »

« Nouveau challenge. »

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