La récompense!
Genève dimanche soir, Cédric Soubeyras est aux anges et devient le nouveau champion de France SX Tour après un beau duel avec Thomas Ramette dans la catégorie SX1. Vingt-quatre heures auparavant, Florent Richier soulevait la plaque de numéro 1 en SX2. Der- rière nos deux pilotes, il y a deux personnes dans l’ombre qui sont certainement les plus heureuses du monde : Jean-pierre Mannucci et Régis Frédérico. Le premier est dans le bâtiment à Paris, le second est boucher durant la semaine. Des années de persévérance pour enfin être sacré au plus haut niveau français : « En 2008, un soir où nous étions à l’apéro, raconte Jean-pierre, j’ai annoncé que je voulais créer un team et que l’année suivante, je gagnerai. J’ai tenu parole et en 2009 avec Nicolas Dercourt, Germain Jamet et mon fils Jean-pierre. Nous avons été champion Minimes et
Pour la première fois dans l’histoire du SX Tour, un même team a remporté le titre SX2 et SX1. Suzuki JPM s’est fait une place au soleil au soir de Genève. Une belle récompense pour Jean-pierre et Régis, les deux boss qui nous ont ouvert les portes de la structure.
La victoire de Jean-pierre, le fils de JPM, au supercross de Marseille en 2010 marque le premier succès du team qui se fait peu à peu connaître sur l’échiquier du motocross et du supercross français. En 2013, la structure passe la vitesse supérieure avec l’arrivée de Régis, un ami de Jean-pierre, qui investit dans le team. Régis est en charge de toute la partie mécanique des motos et de la gestion des mécanos.
« Nous aimerions que cela ne nous coûte plus d’argent. »
J.-P. Mannucci
on apprend régulièrement aux côtés de Suzuki. »
Europe/mondiale ou France?
Quelle sera la prochaine étape ? En 2017, la structure souhaite avant tout s’imposer en motocross et confirmer en supercross pour, pourquoi pas, voir plus loin en 2018. Ces bons résultats ont l’avantage de faire venir les sponsors nécessaires pour passer un cap supplémentaire envisagé par JeanPierre. « Rien n’est encore décidé pour 2018. Tout dépend de l’aide reçue de Suzuki. Nous pourrions très bien prendre des jeunes pilotes pour les emmener en Europe. C’est une possibilité. Au départ, nous étions bien branchés pour aller au Mondial mais Florent Richier nous a calmés avec l’envers du décor. On a les structures pour y aller, mais ça ne se fera pas avec nos sous. Il faut passer par un constructeur et être le team officiel en championnat du monde. Florent aura son mot à dire à l’avenir, c’est quelqu’un de très réfléchi malgré son esprit festif. » À 32 ans, Florent Richier entretient une vraie relation de confiance avec Régis et Jean-pierre. Des rapports qui pourraient évoluer prochainement vers une collaboration plus professionnelle. « Nous voyons le futur avec Florent, ajoute Jean-pierre. Il va rouler encore quelques années puis nous aimerions qu’il s’occupe du team. Je pense que c’est un projet et une reconversion qui répondront à ses attentes. Nous resterons avec Régis propriétaires de la structure et nous lui laisserons les rênes. » Conscients qu’il est impossible de gagner de l’argent avec un team, Jean-pierre et Régis espèrent néanmoins équilibrer les comptes à l’avenir. Une chose est sûre, le budget apéro ne sera pas amputé, et c’est tant mieux !