MX Magazine

Le journal de Livy

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Je voudrais commencer cette nouvelle chronique en vous souhaitant à tous une très belle année 2017. En ce qui me concerne, les fêtes ont été assez calmes. Je suis allée passer Noël en famille chez mes parents avant de revenir chez moi dans le SudOuest pour le 31. J’avais prévu de reprendre l’entraîneme­nt le 2 janvier donc je suis restée tranquille. J’ai fait ça avec des potes et ma meilleure amie. Ça fait maintenant quelques années que je suis installée ici et je me sens vraiment comme chez moi. J’ai même plus d’amis ici que chez mes parents. En fait, il ne me manque que ma famille pour que ce soit parfait. Le début d’année rime également avec la reprise de l’entraîneme­nt. J’enchaîne les grosses séances de moto et de physique, mais aussi quelques galères avec le team (sourire). Je les gère mieux aujourd’hui avec l’expérience. Cela me permet d’améliorer ma qualité de vie de team manager. En fait, il faut toujours prévoir un plan B car les choses ne se passent jamais vraiment comme on le souhaitera­it. Cette saison, avec toutes les modificati­ons de la nouvelle KX-F, on repart presque de zéro. Nous avions par exemple un stock de pièces qu’il faut entièremen­t re- nouveler. Plus rien ne va. Il nous manque aussi certaines choses qui demandent du temps. Nous avons commencé la préparatio­n de notre moto de course mais il faut tout changer. Des pièces comme l’arrière de cadre ou le réservoir en carbone ne sont pas des pièces que l’on change tous les ans mais il faut pourtant le faire cette année. Cela demande du temps. On commence à recevoir pas mal de trucs, mais avec notre stock de l’an dernier, on manque de place. Il faudrait pousser les murs de l’atelier (rire) même si un changement de lieu n’est abso- lument pas à l’ordre du jour. Cela demande juste une petite gestion pour tout mettre en place. Les premières années du team (2014), nous avions aussi moins de pilotes et moins de matos. L’avantage cette saison, c’est que je continue avec les mêmes sponsors. Un nouveau partenaire devrait peutêtre nous rejoindre dans les semaines à venir, mais cette continuité facilite un peu la vie. Nous repartons également avec les mêmes pilotes (Yvana Demaria et Axel Louis en 85) et quasiment le même programme. Yvana va juste participer à plus d’épreuves du Mondial. Axel commence aussi à pouvoir passer plus de temps ici avec moi lors de ses vacances scolaires. Ça me permet de ne pas m’entraîner seule et nous mettons souvent des petits jeux et défis en place pour nous motiver. Pour ce qui est de la charge de travail, j’ai demandé à Bruno ( Losito, son entraîneur) d’intensifie­r un peu les séances par rapport à l’an dernier. J’avais l’impression de ne pas être souvent dans le rouge. Il m’a donc programmé de nouvelles séances et là, c’est bon, je mange comme il faut (rire). En moto, je fais régulièrem­ent un échauffeme­nt avec trois exercices à base de chrono ou de manche. Le dernier se fait souvent dans la douleur, mais ça fait du bien. Hormis ce petit ajustement, il n’y a pas de bouleverse­ment dans ma préparatio­n. Ce qu’on avait mis en place l’an dernier a fonctionné. Il n’y a pas de raison de tout changer. Je dois encore améliorer ma vitesse, mais c’est la même chose tous les ans. Nous avons aussi démarré le testing. Le moteur de course n’est pas encore prêt à 100 %, mais nous avons une bonne base de travail. Quand tout sera au point, il faudra programmer des tests avec Get, mais aussi avec Michelin qui a pas mal de nouveautés cette année. C’est la période où l’on teste beaucoup de choses et il va rapidement falloir savoir ce qu’on met dans la caisse à envoyer en Indonésie pour l’ouverture du Mondial. À la fin du mois, j’ai également prévu de participer à l’endurance de St-thibéry. On est inscrit avec Yvana sans autre objectif que de se faire plaisir et de donner le maximum. Ce sera aussi une bonne occasion de tester la fiabilité de notre moto sur une course de 3 heures. Il restera ensuite le Cross Inter de Lacapelle (12 février) qui sera la première sortie officielle de l’équipe version 2017 et une sorte de répétition générale avant l’indonésie. Ce sera ma seule course de préparatio­n. Ça fait un peu juste, mais l’élite et le championna­t de France féminin débutent plus tard donc nous n’avons pas le choix. D’un autre côté, nous ne sommes pas encore prêts et ce n’est pas toujours bon de s’aligner sur une course sans être à 100 %. On oublie vite qu’on n’est pas prêt lorsqu’on est derrière une grille de départ et l’on peut prendre un coup au moral en cas de mauvais résultat. Mieux vaut faire une bonne course plutôt que plusieurs moyennes. Je ne me mets cependant pas la pression avec ça. L’ouverture du Mondial est encore loin et je préfère ne pas m’occuper de ce qu’il se passe autour. Je voulais finir en parlant un peu de l’ouverture du SX US. Sans revenir en détail sur les courses, je note juste que tout ce qu’on avait prédit durant la période hivernale se confirme. Roczen est très fort ce qui était une évidence pour tout le monde. Cela me conforte dans l’idée que lorsqu’on fait bien son boulot, on n’est jamais très loin de la vérité. J’espère que ça se confirmera pour notre équipe cette saison. » Livia

« Lorsqu’on fait bien son boulot, on n’est jamais très loin de la vérité. »

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