MX Magazine

Pigiste

- Rombaut

Ancien pilote Yamaha Star Racing, neuvième cette saison du championna­t 250 SX East coast, Anthony Rodriguez n’est pas vraiment un inconnu. Originaire du Venezuela, il a reçu une propositio­n du HRC pour venir disputer les GP d’ottobiano et d’agueda MX2 au guidon d’un 250 CRF d’usine. Pas très à l’aise en Italie (16/16), il s’est offert une bien meilleure sortie au Portugal en prenant la 8e place du GP.

Date et lieu de naissance? « Le 6 mai 1988 à Sucy-en-brie en Val-de-marne. »

Tes trois traits de caractère? « Je dirais patient, travailleu­r et conscient. »

Le dernier film que tu as vu? « “Les Gardiens de la Galaxie 2” au cinéma. »

La personne de ton entourage la plus influente ? « Quand je roulais à haut niveau, c’était l’entraîneur du Pôle Espoir de Bourges Donald Adam. »

Écoutais-tu de la musique pour te motiver avant de partir rouler et quel était ton titre fétiche ? « Non, jamais, je n’avais pas besoin de ça pour me concentrer. »

Ton moment préféré sur un week-end de course? « Quand j’étais à fond dans ma carrière, c’était la fin de la journée quand ça se terminait bien sur le podium. Depuis 2010, je bosse à côté donc c’est plus le plaisir de passer la journée avec mes amis. »

De quoi es-tu le plus fier ? « D’avoir réussi une carrière correcte avec des parents qui n’avaient pas forcément les moyens financiers. Ils se sont beaucoup donnés jusqu’à ma dernière saison en GP. »

Ta plus belle course? « Je pense à l’europe MX2 de Markelo en 2008. C’était un terrain en sable et j’avais gagné les deux manches alors que ce n’était pas ma texture de prédilecti­on. »

Quand tu ne roulais pas en MX quel était ton passe-temps favori? « J’ai toujours bien aimé aller à la piscine au pôle espoir et j’ai continué chez moi. Les dernières années, j’aime passer du temps avec mes amis et faire du wakebord ou du snow. » Si demain tu gagnes à l’euro Millions, tu fais quoi? « J’achète un vieux corps de ferme avec plein de terrain et je fais une école de pilotage XXL. »

Quelle moto rêverais-tu d’essayer? « Quand je voyais la moto de Marvin Musquin l’année dernière à Lille, j’avoue que ça m’aurait bien plu d’essayer avec cette 450 SX-F usine. Elle n’avait rien à voir avec la mienne. Sinon ces derniers temps, j’ai la chance de rouler sur des motos de route grâce à mon concession­naire Pôle Position 77. Ça me dirait bien d’essayer des super sportives sur une piste. » Qu’est-ce qui te révolte? « Les bouchons (rire !). Non le trafic en Ile-de-france, le temps que tu perds sur la route, c’est usant. C’est ce qui me fatiguait aussi à la fin de ma carrière, tu passes plus de temps dans ton camion que sur les circuits. »

Ton plus beau souvenir de ta carrière? « C’est toute ma saison 2008 où j’ai fait l’europe avec mes parents et mon pote qui faisait la mécanique. On a fait des milliers de kilomètres à travers l’europe. C’est des bons souvenirs. »

Le geste technique qui t’impression­ne le plus ? « C’est d’entrer dans les whoops et poser la roue sur la cinquième bosse comme le font quelques pilotes américains. Quand je suis allé aux US en 2013, j’ai vu Marvin le faire et c’était franchemen­t impression­nant. J’ai essayé et j’ai réussi, mais c’était super chaud. On n’a pas les mêmes suspension­s aussi. »

En 85, qui était ton adversaire le plus coriace? « On se tirait une belle bourre avec Josse Sallefranq­ue, mais Christophe Pourcel était intouchabl­e. »

Étais-tu superstiti­eux ? « Non pas du tout. D’autres le sont beaucoup, mais pas moi. » Quel événement sportif ne louperais-tu pour rien au monde? « L’ouverture du SX US. »

Quel pays aimerais-tu découvrir? « L’inde du Nord et le Népal. J’ai déjà fait le sud de l’inde avec mes amis durant les vacances et c’était un beau souvenir. »

Est-ce qu’il faut forcément un entraîneur pour réussir « Oui et c’est ce qui m’a manqué l’année des Grands Prix. On a besoin de quelqu’un pour nous guider sur quantité de choses différente­s, c’est primordial quand tu arrives à un certain niveau. En Mondial, ils ont tous un staff autour d’eux. »

Qui est la prochaine star du MX? « Je pense qu’herlings va faire très mal à l’avenir en MXGP. »

Avais-tu un ennemi juré ? « L’année du Junior, on se partageait les victoires avec Khounsith Vongsana et ensuite sur l’europe, c’était avec Larrieu et Soubeyras mais ça n’a jamais été des ennemis jurés. Je n’en ai jamais eu d’ailleurs. »

As-tu des regrets? « Non aucun regret. La seule chose qui m’a freiné, c’est le côté financier. Si j’avais rencontré Jérémy Clausel en 2008 avec qui j’ai monté le team KTM il y a quatre ans, les choses auraient été différente­s. »

Quel est ton rêve? « Aujourd’hui, ça serait de fonder une famille et de monter une école de pilotage qui tient la route. J’ai pratiqué durant vingt-cinq ans le motocross et maintenant, j’ai envie de le faire pratiquer les vingt-cinq prochaines années. »

Jusqu’où irais-tu pour séduire la femme de ta vie? « J’ai été jusqu’à monter sur son cheval alors que j’ai la phobie des chevaux. » (rire !)

Après avoir fait ses armes en Europe MX2 puis en Mondial avant de revenir en France, Loïc Rombaut a pris sa retraite sportive à 29 ans. De quoi se concentrer désormais sur l’entraîneme­nt des jeunes et la formation pour le sympathiqu­e pilote parisien. « Je n’ai aucun regret! »

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