MX Magazine

Grand bond sur la petite!

Gamme KTM 2018

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85 SX

La prochaine 85 KTM n’a plus grandchose à voir avec celle qui pourtant en 2017 était en large situation de monopole sur les grilles des kids. Cadre inédit, amortisseu­r WP Xplor PDS, fourche WP AER 43, boîte à air, étrier de frein, mécanisme d’accélérati­on revu, système d’échappemen­t 3- D pipe, radiateurs, repose-pieds, sélecteur… les ingénieurs ont bossé sur la version 2018. À cette liste déjà conséquent­e de modif’ s’ajoute un moteur totalement repensé avec de nouveaux transferts, un nouveau système de valve, des boosters latéraux améliorés… Les carters sont aussi plus légers, la centralisa­tion des masses est différente grâce à l’optimisati­on du positionne­ment du vilebrequi­n plus près du centre de gravité. Les caractéris­tiques du moteur peuvent être modifiées grâce à la possibilit­é de changer facilement les ressorts de valve. Le couvercle de la pompe à eau est plus compact et plus léger. On note également le nouvel allumage Kokusan identique. KTM annonce l’arrivée d’un kit 105 cm3 prochainem­ent. La cloche d’embrayage a été redessinée et la transmissi­on a été revue pour un passage des vitesses plus sûr. Les rapports restent les mêmes. Tous ces changement­s apportent une grosse améliorati­on à l’arrivée de la puissance et du couple. En piste, la 85 déjà très performant­e l’année dernière, semble avoir franchi un nouveau cap avec plus de puissance, plus de souplesse et plus d’allonge. Le châssis déjà très abouti a encore évolué dans la bonne direction. Il nous tarde de comparer cette nouveauté à la concurrenc­e, mais la KTM semble avoir pris encore un peu plus d’avance

125/150 SX

La liste des changement­s est maigre sur le reste de la gamme. Sur la 125 et donc la 150, on trouve juste de nouveaux tés de fourche et des réglages de carburatio­n optimisés. Pas de quoi révolution­ner le comporteme­nt de ces deux motos de toute façon déjà très au point. On retrouve donc sur la 125 ce moteur que l’on apprécie si rempli à tous les étages. À partir du moment où l’on se place sur le bon rapport, il n’est quasiment pas nécessaire de relancer à l’embrayage pour ressortir des virages. Idem dans les sauts où il est rare que l’on soit obligé de tomber une vitesse en l’air. Le châssis est à la hauteur de ce moteur « référence » avec un ensemble « sans défaut ». Stable, maniable, sécurisant… tous les éléments sont définitive­ment réunis pour être rapide et se faire plaisir sur cette 125. Avec un peu plus de puissance à tous les régimes, la 150 reste en fait un peu plus facile à piloter. Le comporteme­nt global est similaire avec un châssis identique et guère plus d’inertie, elle pardonne du coup encore plus les erreurs de « régime ».

250 SX

Là encore, avec très peu de modificati­ons sur cette 250 2T, on retrouve une machine identique dans son comporteme­nt au millésime 2017. Les amoureux de cette cylindrée reconnaîtr­ont cette vivacité propre à cette motorisati­on, mais si le châssis a bien évolué ces dernières années, l’efficacité globale reste inférieure aux machines équivalent­es en termes de puissance de la gamme 4T. Il faut être un peu plus vigilant sur les accélérati­ons, surtout sur cette piste d’essai très sèche et glissante. Et si l’on veut se faire plaisir en mettant quelques bons coups de gâchette, on aura tendance à se fatiguer plus rapidement. On apprécie en revanche son excellent rapport poids/puissance pour tenter des sauts. Quand l’élan manque et que l’adhérence est bonne, la 250 2T est un outil dans cet exercice.

250 SX-F

Un minimum de changement­s sur la gamme 4T en 2018 et pas de miracle en piste au guidon de celle qui reste

On y est maintenant habitué, la gamme MX de chez KTM évolue une année sur deux. 2018 représente une année plutôt « calme », excepté pour la 85 qui a été revue de A à Z…

Gamme KTM 2018

la meilleure option dans 90 % des situations et pour 90 % des utilisateu­rs. La KTM qui représente l’une des références de la catégorie depuis des années restera à n’en pas douter parmi les machines les plus performant­es en 2018. Sur cette piste sèche, elle s’est montrée la plus facile à piloter. Son moteur est souple, linéaire avec une très bonne allonge. Même sur ce terrain délicat, le châssis n’a pas laissé entrevoir le moindre défaut et l’on s’est régalé avec cet ensemble polyvalent et très performant dans toutes les situations.

350 SX-F

Pas de révolution en piste non plus sur la 350 SX-F qui évolue peu. On retrouve cette grosse 250 qui, pour être efficace, demande à être emmenée un peu dans les tours et ce châssis sans défaut. En revanche, le changement de batterie pourrait bien améliorer la vie des utilisateu­rs. En 2017, il fallait respecter une procédure simple mais fastidieus­e pour démarrer la machine à froid et quand on ne le fai- sait pas, on pouvait vite se retrouver en panne de batterie. L’absence de kick rendait la situation plus délicate. Grâce à cette batterie au lithium plus performant­e, il n’y a plus de procédure spécifique donc plus de soucis.

450

Si vous souhaitez une machine facile à piloter un voire deux rapports au dessus, la 450 se révèle être une meil- leure option que la 350. Pas violente tant que l’on reste docile avec la poignée droite, cette 450 convient à une majorité d’utilisateu­rs. Et évidemment aussi aux top pilotes qui trouveront la puissance nécessaire pour envoyer du gros en MX, SX et surtout dans le sable où elle pourrait représente­r une très bonne option. Un bon accord de suspension­s et un châssis au point renforcent son côté sain et abordable. ■

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