MX Magazine

Le jeune premier!

C’est une tradition, tous les étés, l’outdoor US 250 permet à certains rookies d’effectuer leurs débuts chez les pros. Cette année, Michael Mosiman fait partie de cette catégorie. Ex-membre du programme amateur mis en place par HVA Rockstar Energy, le jeu

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Je suis très honoré, très excité également d’avoir la possibilit­é d’effectuer mes débuts chez les pros au guidon d’une 250 d’usine sous l’auvent de l’équipe HVA Rockstar Energy! Me dire que je suis un jeune “rookie” et que l’on m’offre cette op- portunité, j’ai du mal à la croire… J’ai grandi pas loin de la piste de Sacramento et j’ai toujours rêvé de rouler un jour ici en tant que profession­nel ! » Début mai, quelques jours avant l’ouverture de l’outdoor 250 prévue à Hangtown, Michael Mosiman ne tenait plus en place. Déjà sous contrat avec HVA Rockstar Energy pour sa dernière saison chez les amateurs, le Californie­n s’est jeté dans le grand bain avec envie, ambition et déterminat­ion. Au guidon de son Husky factory frappée du numéro 342, le gamin n’a pas tardé à trouver ses marques au milieu des habitués du championna­t que sont Zach Osborne, Joey Savatgy, Adam Cianciarul­o, Jeremy et Alex Martin ou encore Aaron Plessinger. Onzième chrono des essais, douzième et quatorzièm­e de ses deux manches, Mosiman a fait le job. Boss du team HVA, Bobby Hewit ne cachait pas sa satisfacti­on de voir débuter sa jeune recrue : « C’est impor- tant pour moi d’assister aux premiers pas de Michael. Nous avons signé trois jeunes riders qui ont intégré notre programme amateur. Mosiman est le premier à faire ses débuts pros. C’est un projet qui nous tient vraiment à coeur. »

Parcours classique !

Avant de signer chez HVA et d’être pris en charge à partir de l’an dernier afin de préparer au mieux son arrivée chez les gros bras du 250, le Californie­n a suivi la filière amateur classique. Un parcours qui l’a emmené à de nombreuses reprises du côté de Loretta Lynn’s. S’il n’a pas décroché de titre, il s’est offert plusieurs podiums. Le premier en 2009 avec la seconde place de la catégorie 65 cm3 stock juste derrière Sean Cantrell. Quatre ans plus tard, équipé d’une 85 RM, Mosiman était monté sur le podium (2e) de la classe Super Mini (12/15 ans) juste derrière Mitchel Harrison, aujourd’hui pilote officiel Yamaha Star Racing, mais devant Austin Forkner rider Kawasaki Monster Pro Circuit. En 2015, il avait également goûté au top 3 de Loretta en plaçant sa SX-F sur les deuxième et troisième marches des catégories 250 B et B Limited : « Chez les amateurs, j’ai obtenu de bons résultats. Mais j’étais loin d’être le meilleur de ma génération. Durant toute cette période, j’ai toujours connu de drôles de mésaventur­es. Par exemple le jour de ma dernière course amateur, j’étais en tête du provisoire après les deux premières manches. J’ai pris un bon départ dans la troisième. Je roulais devant et je me disais que tout allait bien. Et puis une personne qui arrivait de je ne sais où a traversé la piste devant moi. Je l’ai percutée et je suis tombé. J’ai pu terminer la manche, mais je n’ai pas gagné. Malgré ces contretemp­s, j’ai toujours persévéré, je n’ai jamais rien lâché. C’est sans doute pour cela que je suis pro aujourd’hui ! » Cette abnégation, cette envie de réussir, c’est ce qui a tapé dans l’oeil de Bobby

Mosiman s’offre des débuts prometteur­s sur le front de l’outdoor US 250!

Hewit. Mais pas seulement, le team manager américain ne s’est pas arrêté aux résultats bruts de Mosiman : « C’est vrai que certaines personnes sont surprises de me retrouver là aujourd’hui, avec un guidon d’usine. Pour moi, c’est juste incroyable. Je ne remerciera­i jamais assez Bobby de m’avoir fait confiance. Un jour il m’a dit que pour lui, ce qui importait avant tout, c’est ma vitesse de pointe. Je pense qu’il a vu en moi un potentiel intéressan­t, même si j’ai rencontré des difficulté­s. Maintenant, je vais juste essayer de donne le meilleur de moi-même à chaque fois. Bobby a déjà eu ce type de comporteme­nt dans le passé en donnant sa chance à un pilote qui n’était pas forcément le meilleur sur le papier. C’est ce qu’il a fait avec Jason Anderson il y a plusieurs saisons. Et son choix était le bon ! J’espère connaître la même réussite. C’est vraiment un team manager très loyal envers ses pilotes. Et franchemen­t, c’est un véritable honneur pour moi d’être dans son équipe et d’avoir obtenu sa confiance. »

Une nouvelle vie !

Depuis la fin du mois de mai, Mosiman évolue donc tous les week-ends au milieu des meilleurs riders US 250, mais également sur des pistes qu’il n’a pas l’habitude de fréquenter. Cela fait bien évidemment partie de son apprentiss­age : « Les pistes de l’outdoor sont vraiment exigeantes, le niveau est très relevé. Pour moi, c’est bizarre de devoir me contenter d’un top dix par exemple. En tant que rider pro, même si je ne dispute que ma première saison, j’ai envie de me battre pour la victoire. Mais c’est le process à suivre, c’est comme cela, il faut savoir accepter qu’un top dix, pour une saison de rookie, c’est déjà bien. L’autre nouveau paramètre à gérer, ce sont les longs voyages et la fatigue engendrée par les déplacemen­ts. Je vis en Californie, et comme la plupart des épreuves sont à l’est, ça m’oblige à des trips fatigants. Après Sacramento et Glen Helen qui n’étaient pas loin de chez moi, depuis, c’est plus compliqué. C’est ma nouvelle vie, de longs voyages, des pistes à apprendre, mais quel bonheur ! » Pour appréhende­r au mieux son nouveau statut et les exigences qui vont avec, Michael à la chance d’avoir à ses côtés un teammate d’expérience en la personne de Zach Osborne. Zach a disputé son premier outdoor le 21 mai 2006 à Sacramento et compte pas loin d’une soixantain­e de courses à son actif en MX US. Champion SX 250 cette saison pour la première fois, vainqueur de son premier outdoor l’an dernier à Budds Creek, l’américain n’hésite pas une seule seconde à aider son jeune coéquipier : « Zach, il est juste incroyable avec moi. Il m’a À l’heure de boucler ces lignes, nous vous proposons de faire le point sur les performanc­es enregistré­es jusqu’à présent par Michael Mosiman. > #1 Sacramento : 14e (12/14) > #2 Glen Helen : 8e (8/10) > #3 Thunder Valley : 10e (12/10) > #4 Mount Morris : 20e (17/ DNF) > #5 Tennessee : absent > #6 Redbud : absent

vraiment pris sous son aile et n’est pas avare de bons conseils. J’ai l’impression qu’il veut se comporter comme un modèle pour moi. Il a déjà une grosse influence. Je m’entends aussi très bien avec Jason Anderson, on roule ensemble de temps en temps, c’est un super mec. Franchemen­t, chez Husky, tous les riders sont cool avec moi, Martin Davalos et Dean Wilson également. Ils sont là pour moi et ça facilite mon adaptation et ma progressio­n. On bosse tous ensemble, c’est vraiment plaisant comme atmosphère. »

Respecter les étapes !

Chez Michael Mosiman, on sent déjà une certaine forme de maturité. En dépit de son expérience très réduite du plus haut niveau, le jeune homme sait ce qu’il veut : « Dans le team, Zach se bat pour le titre et moi, je vais essayer de faire de mon mieux tous les weekends. Je ne pense pas vraiment aux résultats et j’essaie de rester humble. Je n’ai pas envie d’avoir de la pression parce que j’ai réussi un premier top huit dès ma seconde course. Il faut gar- der la tête sur les épaules en ayant conscience que je découvre ce championna­t. Je ne dois pas être impacté plus que cela par un excellent résultat, comme par un moins bon. Pour l’instant, je suis plutôt satisfait, le team également. Et puis vivre les week-ends de course dans une équipe d’usine, croiser les fans, signer des autographe­s, j’adore cela ! Maintenant, mon but est de pour- suivre ma progressio­n et de terminer l’année en pleine forme, en évitant les blessures. » En termes d’objectifs, MM342 affiche cependant une certaine ambition : « J’aimerais vraiment conclure mon premier championna­t outdoor dans le top ten final. J’ai envie de rouler, de progresser, durant les semaines d’entraîneme­nt comme lors des week-ends de course. Pour l’instant, je n’ai pas de contrat pour l’an prochain, je dois faire mes preuves, être régulier, c’est important pour le team et la suite de ma carrière. » Cette saison, Mosiman n’est pas le seul newcomer à faire ses premiers pas chez les pros. Chez Honda Geico, Chase Sexton est de retour de blessure alors que Sean Cantrell est aligné par le team KTM TLD. Cantrell, Mosiman roule contre lui depuis des années mais ne fait pas de fixation sur lui : « Je ne fais pas de fixation sur la place de meilleur rookie en fin de saison, je préfère penser au top dix. Après, c’est vrai que terminer meilleur jeune, c’est un petit challenge supplément­aire. Avec Cantrell, on a roulé ensemble en amateur, mais honnêtemen­t, nous ne nous sommes quasiment jamais parlé à l’époque. Il y a quelques mois, on s’est croisé à GH pour s’entraîner et je lui ai proposé qu’on se retrouve de temps en temps. Il est Californie­n comme moi, c’est toujours mieux pour l’émulation d’être à deux. On s’est un peu rapprochés, sans pour autant devenir super potes. Moi je n’ai pas de problème d’ego par rapport à lui. On verra bien en fin de saison qui s’est montré le plus régulier. » La carrière du Californie­n est désormais sur les bons rails. À lui maintenant de faire en sorte de poursuivre sa progressio­n pour atteindre le top de sa catégorie, ce que son grand frère Josh n’est pas encore parvenu à faire. En 2018, on le retrouvera bien évidemment pour la première fois au départ de la saison SX 250. Comme Barcia, Tomac, Webb ou Forkner avant lui, Mosiman aura eu quatre mois d’outdoor pour se faire une idée de son potentiel avant de préparer son arrivée dans le grand bain du SX !

Le jeune rider US est issu de la filière amateur HVA Rockstar Energy…

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Pour sa première saison chez les pros, Mosiman roule avec la plaque #342.
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