MX Magazine

L’outdoor dans le rétro!

Le championna­t US s’est achevé il y a un mois sur la piste d’ironman. Zach Osborne et Eli Tomac ont succédé au duo Webb/ Roczen vainqueur la saison dernière. Retour sur une année qui n’a pas manqué de piquant lors de laquelle nos Français Marvin Musquin e

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Pour commencer, nous allons remettre les récompense­s de la catégorie 250 qui a vu la victoire finale de Zach Osborne. Onze ans après sa première course chez les pros du cross US, c’était le 11 juin 2006 à Southwick, l’officiel HVA Rockstar s’est offert une année quasi-parfaite. Il devance sur le podium final Jeremy Martin, double champion 2014/15 qui n’a jamais retrouvé sa vitesse de pointe de l’époque. Auteur d’une belle fin d’année avec notamment un premier succès en carrière décroché à Budds Creek, Adam Cianciarul­o prend la troisième place du championna­t, après avoir terminé deuxième en SX 250 sur la côte Est.

> Meilleur performer de la saison Zach Osborne

Vainqueur de cinq épreuves et dix manches en 250, auteur de six podiums supplément­aires, champion avec un total de 501 points, soit une moyenne de 42 points par course, Zach Osborne est le meilleur performer de la saison US, 250 et 450 compris. Après son titre SX Lites East coast arraché à Las Vegas dans l’ultime virage de la finale, « Zacho » a dominé sa saison MX de la tête et des épaules. Il suffit de jeter un oeil sur ses statistiqu­es pour mieux comprendre. Onze fois sur le podium en douze courses, l’officiel HVA Rockstar va quitter la catégorie avec le sentiment du devoir accompli. Champion pour la première fois de sa carrière avec 81 points d’avance, il mérite largement son award de meilleur performer 2017.

> Rookie of the year Dylan Ferrandis

Sixième du championna­t 250 MX pour ses débuts US après avoir manqué l’ouverture de la saison (traumatism­e crânien) puis les deux dernières

Zach Osborne s’est offert la saison parfaite en 250 outdoor…

épreuves (poignet), Dylan Ferrandis n’a pas tardé a démontré son potentiel. Après une bonne première partie d’année en SX à l’est, DF108 a confirmé tout son potentiel. Vainqueur de deux manches, la première à Glen Helen, la seconde dans les sables de Southwick, trois fois sur le podium, l’officiel Yamaha Starracing termine meilleur newcomer du championna­t 2017. Si l’on peut bien évidemment regretter sa nouvelle blessure au poignet, cette dernière ne l’empêchera pas de rapidement retrouver le chemin de l’entraîneme­nt avec en ligne de mire notamment, le SX de Paris. En douze petits mois seulement, Dylan s’est fait une place dans la hiérarchie US et sera l’un des hommes capables de jouer les titres SX et MX 250 en 2018.

> Award de la déterminat­ion Adam Cianciarul­o

Pour la première fois depuis ses débuts officiels chez les pros en 2016, Adam Cianciarul­o s’est offert une saison complète en évitant les blessures qui avaient jusqu’alors plombé sa jeune carrière. Récemment prolongé chez Kawasaki Monster Pro Circuit, le Floridien a toujours cru en lui en dépit de pépins physiques à répétition. Vicechampi­on SX à l’est pour deux petits points, le Floridien s’est montré solide toute l’année en cross en dépit d’un petit passage à vide en milieu de saison. Il s’est offert huit podiums de manches et surtout, une première victoire au général à Budds Creek (1/2). Excellent également lors de la finale d’ironman (2/2), le jeune pilote Kawasaki a retrouvé tout son crédit. Meilleur pilote du team PC devant ses teammates Savatgy, Forkner et Hill, AC compte de nouveau parmi les hommes forts de la catégorie. Mitch Payton qui a toujours cru en lui ne s’est pas trompé et se voit lui aussi récompensé par les performanc­es de son jeune protégé.

> Décevant AF Austin Forkner

Quatrième l’an dernier pour ses débuts chez les pros, vainqueur de la finale du championna­t 2016, tout le monde attendait avec impatience de retrouver le jeune Austin Forkner. Après une première année de SX correcte à l’ouest ( 6e avec deux podiums), tous les voyants semblaient au vert pour le voir confirmer en outdoor. Forkner est finalement passé au travers. Sur le podium de Tennessee, son seul du championna­t, il s’est blessé quelques jours plus tard et n’a pu

terminer l’année. Treizième du classement final, il n’a donc pas confirmé les promesses de 2016. À 19 ans, il reste malgré tout l’un des meilleurs jeunes riders US du moment. On le retrouvera l’an prochain toujours engagé en 250 au guidon de sa KX-F PC.

> Histoires de famille Fortunes diverses pour les frères Martin

Vice-champion l’an passé au guidon de sa Yamaha Starracing, passé chez KTM TLD et blessé en SX, Alex Martin s’est montré à la hauteur jusqu’à sa blessure à la clavicule survenue après Millville, huitième round du championna­t. Jusqu’alors, l’aîné de la famille s’était offert trois podiums overall, une victoire de manche et pointait à la deuxième place du provisoire à 43 points d’osborne. Absent sur les quatre derniers rounds, il termine finalement en huitième position. Cette année, c’est finalement son jeune frère Jeremy qui a obtenu les meilleurs résultats de la famille. Champion en 2014 et 2015, blessé l’an passé et finalement sixième du championna­t 2016, JM6 a bouclé sa première saison chez Geico Honda sur la deuxième marche du podium. Vainqueur à Mount Morris et Unadilla, l’américain n’a cependant jamais été en mesure d’inquiéter Osborne pour le titre. Après une saison SX totalement loupée, hormis son podium à Daytona lors de sa pige en 450, Martin s’est relancé en outdoor sans pour autant vraiment convaincre. Il sera toujours chez Geico Honda en 2018.

> meilleur jeune Chase Sexton

Officiel Geico pour commencer sa carrière pro, Chase Sexton s’est gravement blessé en début de saison et n’a pu disputer le championna­t SX 250. De retour puis de nouveau blessé en début d’outdoor, le rookie a finalement démarré son année le 17 juin à Mount Morris lors du 4e round. Dans les points de toutes les manches jusqu’à la finale, il s’est offert cinq top dix à Red Bud (9e), Southwick (8e), Unadilla (9e), Budds Creek (8e) et Ironman (6e). Treizième du classement final, Sexton a démontré qu’en dépit de ses pépins physiques, son potentiel n’a quasiment pas été altéré. Il sera bien évidemment l’un des jeunes à suivre la saison prochaine.

Eli Tomac a enfin décroché son premier titre 450 en outdoor!

Promotocro­ss 450

Du côté des gros bras de l’outdoor US, le podium se compose d’eli Tomac, Marvin Musquin et Blake Baggett. Ces trois hommes ont largement dominé les débats, évoluant deux crans au-dessus du reste du plateau. Du côté des satisfacti­ons, on notera les bonnes perfs d’ensemble de Wilson et Seely, ainsi que celles de Justin Bogle, vainqueur de sa première course dans la catégorie à Budds Creek. Attendu au tournant pour ses débuts en 450, Cooper Webb n’a pas été à la hauteur en ne terminant que septième du classement final.

> Award du champion Eli Tomac

Quatre saisons, c’est le temps qu’il aura fallu à Eli Tomac pour s’offrir une première couronne en 450. Cinquième en 2014, quatorzièm­e en 2015 à la suite d’une blessure survenue très rapidement après un début de cham- pionnat canon au guidon de sa Honda Geico, vice- champion l’an dernier après avoir subi la domination de Ken Roczen, l’officiel Kawasaki Monster Energy a enfin débloqué son compteur, non sans mal. Avec quatre succès cette année qui viennent s’ajouter à ses cinq victoires précédente­s, ET3 en compte désormais neuf à son palmarès. En 2017, Tomac a fait le job, remporté neuf manches, ce qui fait de lui le meilleur performer du championna­t à ce niveau-là. Il a aussi commis pas mal de fautes et s’est montré assez moyen en fin d’exercice. Il n’en reste pas moins un beau champion qui a également profité des pépins physiques de ses deux principaux rivaux Marvin Musquin et Blake Baggett. Tomac a en outre permis à Kawasaki de retrouver la plus haute marche d’un championna­t 450 outreAtlan­tique, ce qui n’était plus arrivé aux verts depuis la saison 2014 et le titre Supercross de Ryan Villopoto.

> Award de la montée en puissance Marvin Musquin

Troisième du championna­t 2016 pour ses débuts dans la catégorie derrière Roczen et Tomac, cinq fois sur le podium, Marvin Musquin a fait bien mieux cette saison, dans la foulée de sa saison SX terminée sur le podium final. Dauphin de Tomac à l’issue de cet exercice 2017, l’officiel KTM Red Bull a gagné sa première épreuve à Glen Helen avant de prendre la plaque rouge de leader au soir du troisième round. Touché au genou par la suite, en difficulté à Mount Morris et Tennessee, il s’est ensuite complète- ment relancé en remportant notamment trois épreuves consécutiv­es du côté de Millville, Washougal et Unadilla. Au sommet de son art, le Français termine à seulement 17 petits points de Tomac. 7e du SX et 3e du MX 2016, 3e et 2e cette année, sa montée en puissance est incontesta­ble. Au- jourd’hui, il semble prêt pour devenir le second rider français après JeanMichel Bayle à s’offrir un titre chez les gros bras des championna­ts SX et MX US!

> LE pilote surprise Martin Davalos

Grand spécialist­e de la catégorie 250, et plus particuliè­rement du supercross (4e à l’ouest cette saison), Martin Davalos s’est vu offrir par le team HVA Rockstar Energy la possibilit­é de faire ses premiers pas en championna­t MX 450. Après des débuts relativeme­nt moyens, l’équatorien a commencé à trouver ses marques en s’offrant un premier top cinq dans les sables de Southwick (7/4). Une performanc­e qui va totalement le décomplexe­r. Derrière, l’officiel Husky va enchaîner les très belles perfs. Septième à Millville, il va s’offrir son tout premier podium (3e) sur les terres de Washougal (4/3) avant d’enchaîner quelques jours plus tard en prenant la seconde place (8/2) à Unadilla. Blessé ensuite et absent des deux derniers rounds, Martin Davalos a prouvé qu’il avait la carrure pour rouler devant avec les meilleurs riders 450, ce qui devrait être le cas dans quelques mois en 2018.

Vice-champion 450, Marvin Musquin a gagné quatre courses!

> Le come-back au premier plan Dean Wilson

Redevenu pilote privé en début de saison, Dean Wilson a finalement vécu une année 2017 assez incroyable. Profitant du départ de Pourcel au Canada, le champion MX Lites 2011 a récupéré une 450 HVA factory pour terminer la saison SX et enchaîné avec le MX. Huitième en supercross, son meilleur résultat dans la catégorie depuis trois ans, l’écossais s’est ensuite offert une saison d’outdoor pleine, marquée notamment par ses deux premiers podiums obtenus à Southwick et Millville. Quatrième du classement final, il a fait preuve d’une belle régularité, relançant totalement sa carrière au passage. Bonne nouvelle, les fans français pourront le retrouver en novembre lors du Supercross de Paris.

> Le métronome Blake Baggett

Pour sa troisième saison en 450 outdoor, la première au guidon de la KTM d’usine du team Rocky Mountain, Blake Baggett a fait preuve d’une régularité implacable en dépit d’une petite blessure qui l’a handicapé à partir de la mi-championna­t. Quatrième de l’outdoor en 2015, blessé l’an passé, le Californie­n a clairement passé un cap cette saison. Avec deux victoires plus quatre podiums, une troisième place finale après une belle lutte face à Musquin pour la place de vice-champion (2 points entre les deux hommes), BB4 s’est imposé comme l’un des hommes forts de cette saison 2017. En vingt-quatre manches disputées, il est monté quinze fois sur le podium, preuve de sa constance. Baggett fait bien partie des stars US.

> La déception Cooper Webb

Champion 250 en titre, déjà auteur de plusieurs excellente­s sorties en 450 dans le passé (MXGP des USA, MX des Nations, SX de Lille), Cooper Webb était l’un des rookies tout particuliè­rement attendus cette saison. Comme lors du championna­t SX, l’officiel Yam est passé à côté. Septième

du classement final avec deux petits podiums de manche seulement à son actif et aucun au général, Mini Coop’ s’impose comme la grosse déception de cette saison de MX 450. Confirmé chez les bleus en 2018, il devra faire beaucoup mieux compte tenu des attentes placées en lui. A priori peu en phase avec son YZ-F, souhaitons-lui de retrouver ses marques au guidon du nouveau modèle.

> On attendait mieux Anderson, Craig, Barcia

Dixième du classement, Jason Anderson avait débuté le championna­t en trombe en s’offrant cinq podiums en six courses. Troisième du championna­t au soir de Red Bud, vainqueur de deux manches, l’officiel HVA Rockstar s’est malheureus­ement blessé à Southwick et a dû met- tre un terme prématurém­ent à sa saison. Dommage, il faisait clairement partie des hommes forts du championna­t. On retrouvera le rider US en 2018 toujours au guidon de son Husky #21. Juste derrière lui au classement provisoire, on trouve Christian Craig. Engagé par Honda US pour piloter la 450 HRC du champion en titre blessé Ken Roczen, le rider californie­n s’est blessé à Glen Helen après une très belle première manche (4e). De retour quelques semaines plus tard à Red Bud, il s’est montré très régulier jusqu’à la finale d’ironman en roulant très souvent entre cinq et dix. Le potentiel est là, mais sa blessure l’a empêché de jouer le top dix final. Treizième du classement final sans le moindre podium de manche et quatre courses manquées sur blessure, Justin Barcia s’est enlisé au guidon de sa 450 RM-Z du team JGR. On imagine désormais mal Bam Bam retrouver un jour une vitesse de pointe lui permettant de jouer les tout premiers rôles. Notez également qu’après un bon début de saison, Josh Grant sur le podium à Sacramento pour débuter le championna­t (3/3) et Brock Tickle se sont blessés et n’ont pas terminé l’année. Pour finir sur une touche positive, Seely (5e) obtient son meilleur résultat en MX (5e).

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