MX Magazine

Le Minivert reprend des couleurs

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Né dans les années 80 par la volonté de Daniel Papon, le Minivert est indissocia­ble de l’essor au plus haut niveau du MX français. Près de quarante années se sont écoulées depuis la première édition et après un passage à vide, voilà le Minivert qui reprend du poil de la bête. On l’a constaté à St-mamet à l’occasion de la finale.

Difficile aujourd’hui d’imaginer les conditions dans lesquelles ce trophée a été lancé, à une époque où la loi interdisai­t aux plus jeunes de pratiquer la compétitio­n sur circuit fermé. Mais grâce au Minivert, les Jean-michel Bayle, Mickaël Pichon, Frédéric Bolley, Yves Demaria, David Vuillemin, Sébastien Tortelli ou encore Johnny Aubert ont décroché leurs premiers lauriers et jeté les bases de leurs carrières les menant vers des titres mondiaux. Le Minivert aura vu défiler des milliers de kids depuis son lancement en 1981, et la belle histoire n’a jamais cessé après que la FFM ait repris le flambeau en intégrant la série dans le giron fédéral. Les règles ont évolué au fil des années ainsi que les catégories puisque le 125 a rapidement disparu du programme avant que la catégorie 85 minime (qui faisait doublon avec le championna­t Cadet) ne

Le Minivert a vu défiler des milliers de kids depuis son lancement en 81.

soit elle aussi rayée du programme fin 2011.

Une nouvelle équipe

Après que Serge Vernois ait tenu la barre pendant quasiment vingt ans, une nouvelle équipe a pris les commandes du Minivert en début d’année avec Philippe Hebert et Sébastien Pourcel. L’un est plus axé sur l’orga- nisation, l’autre sur le sportif et la paire s’entend à merveille, ambitionna­nt de redonner un coup de boost au Minivert. Ouvert aux enfants entre 8 et 12 ans (mais il faut être âgé de 9 ans minimum pour rouler en 85), le Minivert comprend désormais une catégorie 65 et une catégorie 85 benja- min, chacun choisissan­t sa catégorie en fonction de son gabarit, de son expérience et de ses ambitions. C’est peut-être ce qui explique que nos kids aient un peu plus de mal dès qu’ils s’engagent dans les compétitio­ns internatio­nales (championna­t d’europe ou Coupe du monde FIM) où les limites d’âge sont différente­s de celles en vigueur dans l’hexagone. Ajoutons qu’à l’étranger, les circuits sont souvent plus défoncés que chez nous, offrant un terrain de jeux auquel nos aspirants champions sont peu habitués.

Deux champions sereins

S’il leur a fallu attendre la septième et dernière épreuve pour être titrés, Mathis Valin et David Guillemot Scheid avaient suffisamme­nt dominé leur affaire pour conclure la saison avec quasiment deux manches d’avance. En 65, ils sont deux à s’être partagés toutes les manches : Mathis Valin et Mathis Barthez. Le premier s’est offert cinq doublés contre deux à son adversaire, si bien que les deux Mathis ont largement pris l’ascendant sur leurs rivaux. Ça aura été plus ouvert en 85 où cinq pilotes ont remporté des manches. Maxime Grau, dominateur du début de saison, se blessant dès la 3e épreuve et Alexis Fueri vainqueur d’une manche ne disputant pas tout le championna­t, l’affaire s’est jouée entre David Guillemot, Toni Giorgessi et la jeune Espagnole Daniela Garcia. En remportant six manches et en terminant les huit autres sur le podium, Guillemot a fait la différence avec ses deux adversaire­s qui n’affichent eux que deux manches à leur palmarès. On les verra l’an prochain dans le championna­t de France espoirs, une autre étape obligée dans le long chemin pouvant les mener jusqu’au Mondial pour les meilleurs d’entre eux.

« Philippe Hebert et Sébastien Pourcel ont repris les commandes du Miniverts avec ambition… »

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