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KTM reprend la main!

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Avec les titres de Pauls Jonass en MX2 et Antonio Cairoli en MXGP, le team KTM Red Bull officiel a clairement repris la main sur le Mondial. Qui sont les hommes forts de la saison, les vainqueurs, les perdants, les révélation­s ? L’heure de faire les comptes est arrivée.

Débuté le 25 février au Qatar du côté de Losail, le Mondial de MX 2017 s’est conclu le 16 septembre dernier en France, sur la piste de Villars-sous-écot. Après dix-neuf rounds, Pauls Jonass, vingt ans, s’est offert son premier titre mondial chez les pros du MX2. Chez les gros bras des 450, la légende Antonio Cairoli a imité son jeune teammate en décrochant sa neuvième couronne mondiale. L’officiel Suzuki Jeremy Seewer et le Danois Thomas Kjer Olsen complètent le podium final du championna­t 250 alors que Jeffrey Herlings et Gautier Paulin sont les dauphins de l’empereur italien. Que faut-il retenir de cette saison 2017? MX Magazine vous propose son analyse catégorie par catégorie.

MX2: PJ en patron !

Solide du début jusqu’à la fin du championna­t, Pauls Jonass mérite amplement son premier titre de champion du monde MX2. Confirmé chez KTM Red Bull cette saison pour tenter de succéder à Jeffrey Herlings, le Letton a parfaiteme­nt assumé son rôle.

24e du Mondial pour ses débuts en 2014, vice-champion 2015 derrière Tim Gajser, cinquième l’an passé après s’être blessé, le protégé de Mark de Reuver n’a pas tremblé cette année. Véritable métronome, d’une régularité et d’une efficacité implacable, Jonass n’a jamais douté. Vainqueur du premier GP de sa carrière en s’offrant le doublé au Qatar pour débuter sa saison, il a su ensuite conserver un rythme très élevé. Vainqueur de six courses et de quatorze manches, neuf fois sur le podium, son bilan parle pour lui. Premier Letton de l’histoire du cross à remporter un titre mondial, Jonass sera encore là en 2018 pour défendre sa couronne. Parmi les temps forts de sa saison, on retiendra notamment ses trois doublés acquis à Losail, Neuquen et Valkenswaa­rd.

> Le dauphin Jeremy Seewer

Vice-champion du monde 2016 l’an dernier derrière Herlings, candidat légitime au titre cette saison, le pilote suisse a finalement dû se contenter une nouvelle fois de la place de dauphin. Obligé de monter en MXGP l’an prochain en raison de la limite d’âge, l’officiel Suzuki ne sera donc jamais champion du monde MX2. Comme Jonass, Seewer a profité de 2017 pour gagner les premiers GP de sa carrière pour sa quatrième saison dans la catégorie. Vainqueur à cinq reprises en Indonésie, Allemagne, Lombardie, Portugal et Suède, un abandon sur chute et problème mécanique à Kegums lui ont coûté très cher. Sa saison n’en reste pas moins très intéressan­te. Il sera toujours en jaune l’an prochain pour débuter sa carrière en 450.

e > Le 3 homme Thomas Kjer Olsen

Champion d’europe MX2 l’an passé au guidon de son HVA du team Bodo

Schmidt, intégré cette saison au team officiel Rockstar Energy aux côtés de Thomas Covington et Conrad Mewse, le jeune pilote danois n’a pas mis bien longtemps à s’acclimater à sa nouvelle catégorie. Quatrième au Qatar pour débuter sa saison, vainqueur de sa première manche et de son premier GP à Kegums lors du septième round de la saison, l’officiel Husky a toujours été dans le coup. Vainqueur d’une autre manche en Russie, il ne pouvait rêver de meilleur baptême. À 20 ans, il fait déjà bien évidemment partie des favoris pour le titre 2018.

> Les satisfacti­ons

Arrivé dans le monde des GP MX2 en 2014 chez KRT puis CLS Monster, passé chez HVA Rockstar bien que son papa soit l’un des big boss de Monster Energy, Thomas Covington vient de signer la plus belle saison de sa jeune carrière. À 21 ans, il a prouvé cette saison qu’il faisait désormais partie des meilleurs riders du monde de la catégorie. Vainqueur au Mexique du second GP de sa carrière puis de la finale en France, auteur de nombreux podiums, aussi rapide sur le dur que dans le sable, l’américain a enfin laissé éclater son potentiel. Quatrième du classement final après sa onzième place de l’an passé, vainqueur de quatre manches, ses progrès sont incontesta­bles et peuvent lui laisser l’espoir de jouer le titre la saison prochaine. Au rayon des satisfacti­ons, il convient d’ajouter les deux rookies Jorge Prado et Hunter Lawrence. Septième du classement final, l’espagnol a gagné trois courses à Trentino, Lommel et Assen. À 16 ans, il a tout l’avenir devant lui et fait déjà figure de véritable star. Pour jouer le titre en 2018, il lui faudra bien évidemment gagner en régularité. Deux places derrière lui (9e), on retrouve le jeune rider australien de chez Suzuki. Pour ses débuts, le protégé de Stefan Everts a lui aussi démontré de très bonnes choses, en dépit d’une petite blessure en milieu de saison qui lui a coûté deux GP. Sur le podium en Allemagne, aux USA puis à Villars, le compatriot­e de Chad Reed s’est offert des débuts remarqués. Pour finir avec les satisfacti­ons, soulignons également le très bon retour aux affaires de Julien Lieber après une année blanche. Sixième du classement final au guidon d’une KTM privée, cinq fois sur le podium, le Belge débutera sa carrière en MXGP l’an prochain chez KRT Monster avec une KX-F d’usine.

> Le meilleur français Benoît Paturel

Troisième du championna­t l’an passé, parti avec l’ambition de jouer le titre pour sa dernière saison en MX2, Benoît Paturel n’a finalement pas réussi à relever son challenge. Après quatre premières courses dans le bon tempo, le Français a ensuite connu de nombreux soucis de départs avant de se relancer en Allemagne. Second en France, de nouveau excellent ensuite, l’officiel Yamaha Kemea a remporté le premier GP de sa carrière en Suisse (2/1) avant de se blesser à l’entraîneme­nt quelques jours plus tard. Obligé de mettre un terme à sa saison, fina- lement cinquième du classement final, le tricolore est désormais à la recherche d’un bon guidon pour rouler l’an prochain en MXGP. Pour lui, cette saison 2017 s’avère donc frustrante car la vitesse pour gagner était là, mais toutes les pièces du puzzle n’ont pu être assemblées.

> Les déceptions

Plusieurs jeunes pilotes qui avaient montré de belles prédisposi­tions l’an dernier n’ont pas réellement confirmé. Officiel HVA Rockstar, l’anglais Mewse s’est montré trop irrégulier pour espérer mieux qu’une quinzième

Pauls Jonass décroche son premier titre MX2 avec panache!

place. On pouvait également attendre d’autres résultats de riders comme l’officiel HRC Cervelin (11e) et le pilote Kemea Östlund (14e). Bas Vaessen (Suzuki) et le Russe Brylyakov (blessé) ont également manqué leur saison, tout comme Brian Hsu et Davy Pootjes, ex-espoirs qui n’ont pas assumé les attentes placées en eux.

e MXGP: 9 sacre pour le roi TC !

À 32 ans, Antonio Cairoli est un peu plus entré dans l’histoire du cross mondial. De nouveau champion du monde, l’italien a prouvé à la nouvelle génération qu’il n’était pas prêt à lâcher le morceau. Sa saison 2017 peut se résumer en un seul mot: respect ! Son premier GP de l’année a finalement donné le ton de sa saison. Auteur d’un doublé au Qatar pour ouvrir son championna­t, le pilote italien a surfé sur cette vague pour s’offrir son neuvième titre mondial. Vainqueur de six GP auxquels s’ajoutent six podiums, TC222 a retrouvé les sommets pour finalement être sacré à l’issue de la première manche d’assen. Tout a déjà été dit et écrit sur lui, le rider transalpin est un monstre qui tentera d’égaler l’an prochain le record de dix titres détenu par Stefan Everts.

> Le dauphin Jeffrey Herlings

Le triple champion du monde MX2 fait un superbe vice-champion MXGP 2017. Pour son année de rookie, JH84 a attaqué la saison blessé avant de trouver son rythme de croisière fin avril après son premier podium décroché chez lui dans les sables de Valkenswaa­rd. À partir de là, sa montée en puissance s’est confirmée weekend après week-end. Auteur d’une fin de saison stratosphé­rique, intouchabl­e, le Néerlandai­s s’impose déjà comme l’homme à battre l’an prochain. Grâce à lui, le team KTM Red Bull s’offre son premier doublé dans la catégorie reine. Herlings a vraiment marqué les esprits en cette fin d’année et s’il conserve ce niveau dans les mois à venir, ses adversaire­s peuvent déjà commencer à s’inquiéter.

e > Le 3 homme Gautier Paulin

Troisième du Mondial MX1 en 2012 au guidon de sa 450 KX-F d’usine de l’époque, vice-champion du monde MXGP 2015 avec sa Honda du HRC, Gautier Paulin retrouve le podium final cette saison avec sa nouvelle HVA factory aux couleurs Rockstar Energy. De nouveau en confiance avec sa moto, bien préparé physiqueme­nt, solide et régulier, le Français a retrouvé des couleurs après une année 2016 à oublier. Avec six podiums et un succès, GP21 a retrouvé le sourire et des ré-

Antonio Cairoli est un peu plus entré dans l’histoire du MX mondial avec son 9e titre!

> Les Français

Champion du monde 2015, 4e l’an passé, Romain Febvre a bouclé sa troisième saison de MXGP en sixième position. Cette année, l’officiel Yamaha Monster a peiné à retrouver sa vitesse de pointe et une moto qui lui convient. Le Français a dû attendre le seizième round pour s’offrir sa première manche et son premier podium en Suède (2e) avant de récidiver dans les sables d’assen (2e). De retour en forme sur les dernières épreuves, il attaquera 2018, toujours chez Yamaha, avec une nouvelle YZ-F qui semble mieux lui convenir. Second rider français du Mondial derrière Paulin, on le sait capable de beaucoup mieux et l’on attend son retour au tout premier plan dans quelques mois. Troisième pilote d’usine tricolore cette année en MXGP, Jordi Tixier a galéré toute l’année. Blessé en Argentine, il n’a jamais réussi à retrouver son niveau par la suite, accumulant de nouveaux pépins. Vingtième du championna­t pour sa deuxième année de MXGP, le Parisien n’a pas été conservé chez KRT et planche sur un projet de team privé pour 2018 avec l’idée de se relancer.

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