SAAD VU PAR RODOLPHE BEAU…
« Ça fait plusieurs années que je connais la famille. Halim, le père de Saad, roulait et je voyais son fils qui s’amusait sur une moto, à très bas niveau. Il jouait très bien au foot et quand il a décidé de passer au cross, il est arrivé avec un bon physique, mais sans aucune expérience du MX. Aujourd’hui, sa carrière se résume à une quinzaine de courses. Il a une grosse marge de progression. On connaît ses lacunes et l’on sait ce qu’il doit apprendre. Malgré cela, il a déjà une bonne vitesse de pointe. Il est très à l’écoute, il est preneur de conseils et n’a qu’une hâte quand il va à l’entraînement, c’est de se tirer la bourre avec d’autres pilotes. Il est temps qu’il passe en 125, cela commence à être compliqué le 85 vu sa taille même s’il ne se plaint jamais. » peu en France sur le Minivert. En 2014, je me suis qualifié pour la phase finale du championnat d’europe. L’épreuve se disputait en Finlande et c’est là que ça a vraiment commencé. L’an dernier, j’ai fait trois courses du championnat Cadet pour me situer. Le niveau est homogène en France. Ça va vite et le niveau est plus élevé qu’en Suisse », poursuit Luca sans préciser que l’an passé il avait remporté trois des six manches du Cadet dont il avait pris le départ. Enrôlé dans la structure Ricci Racing et passé chez KTM, il a d’entrée de jeu trouvé le chemin de la victoire en début de saison. « Hormis Foolz et Castelnau-de-lévis, je n’ai fait que des podiums cette saison. Chez nous on roule sur des terrains meubles, dans les ornières, rien à voir avec ce que l’on trouve en France à Foolz ou Castelnau, voire en Europe parfois. » Au soir de Castelnau, Luca s’apprêtait à remiser son 85 pour passer en 125 et préparer la saison prochaine où son but est de participer à l’intégralité du championnat d’europe tout en poursuivant sa scolarité : « Je m’entraîne à moto deux fois par semaine, pareil pour le physique. Ce n’est pas toujours facile avec l’école, de temps en temps, je dois demander une autorisation d’absence pour partir le vendredi sur les courses. Mais pour moi le plus important reste le physique. C’est ce qui me manquait en début de saison. J’ai désormais un coach pour
la préparation physique, alors que pour la moto, c’est Gregory Witch qui s’occupe de moi, à l’entraînement et sur les courses. »
Du foot à la moto!
Luca a déjà un bon bagage en MX mais on ne peut pas en dire autant de Saad Soulimani qui ne s’est intéressé sérieusement à la moto que l’an passé! Si son père d’origine marocaine pratiquait et pratique toujours le cross, Saad qui est né le 14 juillet 2003 à Dreux a plus été attiré par le ballon que par la moto. « Au début, je faisais avant tout du foot et de temps en temps un peu de moto parce que papa en faisait. Il m’a transmis çà, j’ai arrêté le foot et c’est devenu mon sport préféré, pour moi le meilleur. Je m’entraînais régulièrement, mais uniquement pour le fun, et comme ça allait de mieux en mieux et que ça me plaisait de plus en plus, on s’est engagé l’an dernier sur des courses de championnat de France », confie Saad qui vient tout juste de fêter ses quinze ans. Sa première course, ce fut d’entrée de jeu le championnat Espoirs à Bitche l’an passé où, malgré son manque d’expérience, il s’en est bien sorti : « J’ai donc débuté en 85 et l’on est allé à Bitche sans jamais avoir fait une autre course. Ça s’est plutôt bien passé puisque je fais un top dix en première manche. Du coup, on a continué et j’ai amélioré mes résultats à chaque épreuve, terminant toutes les manches dans le top neuf », poursuit-il calmement. Proche de la famille depuis quelques années, Rodolphe Beau (ancien pilote Inter paraplégique suite à une chute en course) s’est assez logiquement rapproché de Saad à qui il apporte son expérience et ses conseils. « J’ai passé un bon hiver à travailler avec Rodolphe. Depuis on continue sur la lancée, il est à mes côtés sur toutes les épreuves. Il est basé au Mans, pas trop loin de la maison. Comme je vais encore à l’école, je ne peux m’entraîner que le mercredi ou le week-end quand je n’ai pas de courses. La plupart du temps, je m’entraîne avec mon père qui roule encore, du coup ça nous tire tous les deux et Rodolphe est souvent avec nous. » Si le championnat Espoirs était son objectif de la saison, Saad tugal pour l’épreuve suivante et là je termine deuxième. » Onzième de sa zone qualificative en n’ayant disputé que deux épreuves, Saad espérait au moment où ces lignes sont écrites bénéficier d’une wild card pour disputer la finale à Loket. « Je me suis fait une grosse entorse à l’entraînement avant Foolz, j’ai vite cassé le plâtre pour attaquer la rééducation avec pour objectif d’être à 100 % pour la finale de l’europe à Loket. Désormais, le but est d’arriver en GP. L’an prochain, on va se consacrer à l’europe 125 et au Junior avec pour objectif de signer du top cinq-top dix. »
Saad Soulimani a crevé l’écran cette saison sur le front du championnat de France 85 cm3!