MX Magazine

Vous nous avez écrit…

- Par la rédaction Salut Jordan, merci pour ton courriel, intéressan­t qui plus est. En effet, la France

Vivier français

Salut la rédaction, je prends ma plume, ou plutôt mon clavier, pour vous faire part de mon sentiment sur l’avenir du motocross français. J’entends et je lis régulièrem­ent que la réserve française est malade, qu’après nos champions que sont Febvre, Musquin, Ferrandis ou Paulin, le vide se fera sentir. Alors oui, je suis d’accord, les Français se font rares aux avant-postes en MX2, mais je trouve que la relève se porte plutôt bien lorsqu’on voit les résultats de nos jeunes. Brian Moreau a été sacré champion d’europe 125 l’an dernier, Thibault Benistant a fait de même le week-end dernier à Assen, Mathys Boisramé a dominé l’europe MX2 pour être sacré une épreuve avant la fin. Ce doublé français ne serait-il pas historique? Et ce n’est pas tout, quel autre pays peut se vanter d’avoir six vainqueurs de manches en EMX125 et EMX250 avec Benistant, Guyon, Boisramé, Goupillon, Moreau, Renaux et Vialle? De son côté, Stephen Rubini n’a pas encore exploité son potentiel en Mondial, mais sa cinquième place en Russie est encouragea­nte. Donc j’ai envie d’être optimiste sur l’avenir du motocross français et je suis persuadé qu’un des pilotes précédemme­nt cités prendra la succession de nos stars actuelles. connaît une très belle saison sur la scène européenne avec de très bons pilotes que tu viens de citer. Pour informatio­n, avec le regretté Steven Lenoir (EMX250) et Jordi Tixier (EMX125), nous avions déjà connu ce doublé en 2010. On peut néanmoins souligner que la France reste le seul pays depuis la création de ces deux championna­ts à avoir réalisé cette performanc­e à deux reprises. Ces bonnes perfs donnent un peu d’espoir et contrasten­t avec le manque de présence des tricolores en Mondial MX2. Le passage de Mathys Boisramé, Brian Moreau et Maxime Renaux en championna­t du monde MX2 l’an prochain laisse espérer très prochainem­ent un retour des tricolores aux avant-postes. Il faut cependant rester très prudent. L’arrivée chez l’élite du cross mondial est un changement majeur et seule une poignée parvient à tout mettre en place pour triompher. La motivation, le sérieux, le travail, l’entraîneme­nt sont autant de valeurs indispensa­bles au même titre que la moto, le team et l’entourage. Seuls Jordi Tixier et Romain Febvre ont réussi cet exploit sur les huit dernières saisons. Si la relève française a passé le test des championna­ts d’europe, c’est sur le Mondial qu’il faudra confirmer. Premiers éléments de réponse dès l’an prochain.

Riders grecs

Je suis parti en vacances avec ma copine cette année en Grèce au mois d’août, je pensais faire un break avec le cross que je pratique depuis plusieurs saisons en ligue mais je me suis fait rattraper par ma passion sans le vouloir. On s’est retrouvés à Chorefto dans un petit village isolé sur la côte est, au centre du pays, dans une région qui s’appelle le Pelion. Le premier soir, nous sommes allés manger dans un restaurant sur la plage et le serveur portait un t-shirt Fox. Je lui ai demandé s’il faisait de la moto et il m’a raconté que son frère jumeau, serveur lui, un autre de ses frères cuisinier et un troisième serveur (pas de sa famille, lui) faisaient tous du motocross dans le secteur. Il y avait à l’intérieur du restaurant des éléments de déco sympa, des bidons d’huile, des photos, des stickers, une couronne… Ils m’ont raconté qu’ils avaient formé un team, le team Fcknall, et qu’ils dessinaien­t eux-mêmes sur ordi les décos de leurs bécanes. Ils roulent dans les chemins de cette région très montagneus­e et ils vont de terrains sauvages en terrains sauvages sans que personne ne leur dise rien. Ils roulent surtout l’hiver parce qu’ils bossent en été. Un de leur pote s’est pointé un soir par la route dans le village, avec sa copine derrière lui, sur une Kawa 250 KX 2-temps, sans casque, sans rien, en short et claquettes! Il l’a posée contre un arbre (la KX, pas sa copine, lol) devant la plage et il est venu manger. Tranquille le gars, et ça n’a choqué personne! La Grèce est vraiment un autre monde, quand on voit ce qu’il se passe en France où l’on te regarde d’un sale oeil quand tu fais de la bécane, c’est dingue le contraste. D’ailleurs, beaucoup de gens roulent sans casque là-bas, même les gars avec des motos de route, en ville ou sur autoroute, c’est pareil! Du coup, on est allés tous les soirs chez To Kuma, c’est le nom de leur restaurant, où l’on a mangé comme des rois, du poisson grillé, des frites de la mort, des légumes frais, c’était ultra-cool. Le dernier jour, ils sont tous venus avec leurs motos et on a fait une photo. Il y avait les jumeaux, Chris avec sa 250 CRF et Nikos avec sa 250 YZ-F, le troisième serveur, Panayotis avec sa 250 SX-F, et Thanasis le cuisinier avec sa 250 RM-Z. Franchemen­t, si vous allez en Grèce dans le secteur du Pelion, allez à Chorefto, c’est une petite station balnéaire avec peu de touristes, du soleil tous les jours et de l’eau à 25 degrés… et vous pourrez aller chez To Kuma voir ces gars-là. Si vous dites que vous faites du cross, vous serez reçus chaleureus­ement!

Voilà un témoignage qui nous replonge dans nos souvenirs de vacances, mais à la rédac, nous n’avons pas tous eu la chance de pouvoir aller en Grèce comme toi. On note l’adresse de ces riders-restaurate­urs qui ont l’air effectivem­ent très cools et nous confirment que le motocross est une discipline passionnan­te et internatio­nale qui rapproche ceux qui la pratiquent quelle que soit leur nationalit­é.

Les vacances sont derrière nous, mais grâce à Jean-philippe, on se replonge sur un voyage en Grèce assez inédit marqué par certaines rencontres. Jordan a quant à lui partagé son avis optimiste sur la relève française qui truste les premières places en Europe.

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