MX Magazine

Les bienfaits du pumptrack

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Comment ça marche ? Un pumptrack est un circuit assez semblable à une piste de BMX constitué de bosses et de virages relevés. Les obstacles et le tracé sont réalisés de sorte qu’il n’est normalemen­t pas nécessaire de pédaler pour évoluer. Le but, comme le nom l’indique, est de « pomper » sur son vélo pour le faire avancer. Cela exige une certaine technique, une bonne coordinati­on et beaucoup de qualités physiques pour arriver à enchaîner les tours. Une fois au point, les meilleurs prennent de plus en plus de vitesse au fil des tours, jusqu’à avoir suffisamme­nt d’élan pour enchaîner les doubles et autres sauts.

Pourquoi cela représente-t-il un outil parfait pour s’entraîner en MX ? Déjà parce que l’on évolue sur un vélo avec un guidon entre les mains et donc dans une position assez proche de celle que l’on adopte sur une moto. Il faut évoluer debout, en équilibre sur l’engin, avec une notion de pilotage, de trajectoir­e et d’anticipati­on. L’effort est très intense, comparable à une sollicitat­ion en supercross avec une prise de risque bien inférieure et donc un rythme cardiaque qui reste quand même un peu moins élevé. Pour être efficace dans son pilotage, mais aussi pour augmenter sa vitesse de progressio­n sur le tracé, on va se servir de manière intensive de ses appuis au niveau du guidon mais surtout des jambes. Comme sur une moto, on doit sans cesse modifier sa position sur le vélo pour optimiser la progressio­n et être équilibré dans les différents obstacles. Il n’est pas nécessaire d’enchaîner dix tours pour sentir le travail des quadriceps. Enfin, une fois qu’on maîtrise la technique et qu’on arrive plus vite sur les appels de sauts, on va ressentir la notion d’engagement que l’on retrouve à moto lorsqu’il est question de franchir les différents doubles et camels de la piste.

À qui s’adresse cette activité ? Les plus jeunes apprendron­t sûrement un peu plus vite que les anciens, mais les anciens ont sans doute plus de bénéfice à tirer de cette activité que les enfants qui ont déjà tendance à faire du pumptrack au quotidien avec leur vélo. En fait, le pumptrack se destine à tous les publics, tous les niveaux et tous les âges.

Où trouve-t-on ces sites de pumptrack en France ? L’activité est en pleine expansion mais malheureus­ement, il n’existe pas de carte précise qui répertorie tous les pumptracks de France. On évalue à une centaine le nombre d’installati­ons dans l’hexagone. On trouve la plus grosse densité de pistes dans les Alpes, mais la pratique se développe partout. Entre 30 et 40 nouvelles pistes sortent de terre chaque année. Le facebook www.facebook.com/ Pour-quil-y-ait-autant-depump-tracks-que-de-terrains-de-foot-7591073107­78056 liste une bonne partie des installati­ons existantes. On trouve des tracés en terre, en bois et en enrobé. La dernière option, la plus chère, étant celle qui offre le plus de possibilit­és. Si vous n’avez pas la chance d’avoir un pumptrack vers chez vous, vous pouvez toujours en louer un. Plusieurs sociétés proposent ce service comme Cime Events. Comptez environ 1500 euros par mois. Une somme relativeme­nt importante que vous arriverez plus facilement à amortir en vous groupant. Si vous souhaitez carrément aménager un pump-track en enrobé par chez vous, vous pouvez par exemple vous adresser à des entreprise­s spécialisé­es telles que Bike Solution ou Gils’on Tracks. Mais là, la douloureus­e est salée avec un minimum de 50000 euros.

Comment se faire un bon entraîneme­nt sur un pumptrack ? Le simple fait de rouler une demi-journée sur ce circuit spécifique, d’enchaîner les tours, de tenter des sauts, d’essayer d’aller de plus en plus vite… constitue déjà un bon entraîneme­nt. On peut aussi mettre en place des séances d’entraîneme­nt plus construite­s. À raison de 3/4 séances par semaines pendant 6/8 semaines, on peut facilement et efficaceme­nt utiliser cette activité pour un développem­ent spécifique les qualités aérobie du crossman. L’effort étant assez intensif, on peut travailler en fractionné en enchaînant une dizaine de runs avec comme logique de fonctionne­ment un temps de repos entre les runs égal au temps au tour. En fonction du tracé, les temps au tour varient entre 30 secondes et une minute. Pour réaliser un travail de renforceme­nt musculaire des jambes plus important, on peut coupler les runs avec des exercices de musculatio­n comme la chaise.

Quel vélo convient à cette pratique ? Si le but reste de s’entraîner et de dépenser de l’énergie, n’importe quel VTT peut faire l’affaire. Sachez que les suspension­s ne vous serviront pas à grand-chose, au contraire, elles absorbent une partie de l’énergie et rendent donc la progressio­n plus dure et plus laborieuse. Les pneus trop larges et sous-gonflés représente­nt également un handicap. Vous prendrez sans aucun doute plus de plaisir et serez plus performant avec un engin plus spécifique comme un BMX ou un vrai vélo de dirt.

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