Temoignages...

Jacky Vimond et Ludovic Bottazzini ont passé toute cette saison 2018 aux côtés de Ben Watson. Les deux Français connaissent leur pilote mieux que quiconque. Jacky Vimond (entraîneur) : « Cela faisait plusieurs années que je l’avais à l’oeil. Quand j’étais avec Bud Racing, nous l’avions déjà sollicité. Il avait déjà une belle technique quand il roulait en EMX2. Quand on a discuté de l’avenir avec Yamaha, le nom de Ben est arrivé en tête de liste. Cela peut surprendre, mais il avait fait voir quelques belles choses l’an passé, notamment de bons départs et de très bons débuts de manches. Il faiblissait un peu en seconde partie de course, mais on savait pouvoir y remédier avec une bonne préparation. Depuis le début de l’année on est ensemble sept jours sur sept. La semaine à l’entraînement physique ou moto et le week-end sur les courses. C’est un garçon brillant, ça facilite les choses. Il a une tête bien faite. Je suis exigeant parce que lui l’est aussi. Il a des objectifs élevés et à partir de là, on sait pourquoi on travaille. Que lui manque-t-il pour aller plus haut? Il faut qu’il prenne des risques quand cela est nécessaire. C’est une affaire d’expérience, il faut être totalement en confiance pour pouvoir se lâcher. Ses débuts de manche sont parfois un peu en retrait de ce qu’il pourrait faire. Si la piste est grasse en début de course, il va lui falloir quelques tours avant de rouler comme il peut le faire. Ce qui lui a fait louper quelques podiums. Il progresse peu à peu et l’on ne peut pas lui en vouloir car on l’avait signé pour faire un top huit et aujourd’hui il est quatrième du Mondial! » Ludovic Bottazzini (mécanicien) : « C’est vraiment un bon garçon, très bien éduqué, très poli, toujours prêt à rendre service. Il est hyper agréable à vivre, par exemple quand on rentre de l’entraînement, sans qu’on le lui demande, il prend le balai pour nettoyer le camion. C’est un garçon qui a un gros potentiel, il lui manquait juste une bonne structure pour s’affirmer. En course il ne lâche rien, même s’il part mal. C’est un vaillant, un gagneur, c’est ce qui me plaît! Au niveau technique, il est exigeant sur certains points, comme le moteur et les départs. En suspensions il a trouvé ce qu’il voulait rapidement et l’on met un clic de temps à autre mais c’est tout. Que lui manque-t-il pour faire encore mieux? La confiance en lui. Il lui manque encore un poil de vitesse. Mais ça viendra avec la confiance, il ne croit pas encore assez en lui. Il n’est pas assez hooligan! »