MX Magazine

Historique

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Voilà plus de cinquante ans que l’idée d’une piste de motocross a germé dans la tête de Florian Thévenaz, le grand-père de Benoît Thévenaz, l’actuel président. Le double vice-champion de Suisse démarche à l’époque les autorités et entreprend d’acheter des champs à Rogneux dans le canton de Vaud en 1963. Après de nombreux travaux et des litres de sueur, quelques années plus tard, la piste voit le jour. Nous sommes en 1976 et elle tourne à l’époque autour d’un petit étang. Au fur et à mesure des années, Florian Thévenaz poursuit l’acquisitio­n de champs afin d’agrandir la piste. « Il s’est toujours battu pour avoir les autorisati­ons car même il y a vingt ans, en Suisse, c’était compliqué d’ouvrir des circuits » , rapporte Benoît. Quelques épreuves du championna­t de Suisse et local y sont régulièrem­ent organisées sur une piste qui atteint 1300 mètres dans les années 90. Cette dernière se voit modernisée avec de nouveaux sauts dans les années 2000. En 2005, Benoît Thévenaz perd l’usage de ses jambes sur une compétitio­n vélo et les années qui suivent son accident sont consacrées à sa rééducatio­n. « Je n’avais plus trop envie d’entendre parler de motocross » , avoue l’ancien espoir suisse. Tétraplégi­que avec très peu de mobilité, Benoît se bat durant cinq ans afin de retrouver une quasi-totale autonomie ce qui lui permet, en 2010, de reprendre les rênes du circuit. « À cette époque, la piste était assez difficile et exigeante avec pas mal de cailloux ainsi que des sauts délicats pour des amateurs. Le droit à l’erreur n’était pas permis. » N’écoutant que son courage, Benoît attaque des travaux d’envergure avec son équipe pour enlever une trentaine de souches d’arbres, ajouter 750 m3 de terre et enlever un maximum de cailloux. Depuis, plusieurs événements rythment la vie du circuit et notamment la Charity Race où plusieurs top pilotes viennent rouler pour aider Benoît à financer sa mobilité. Pichon, Tixier, Tonus, Guillod et dernièreme­nt Christophe Pourcel sont venus se faire plaisir à Rogneux. Désormais, Benoît aimerait passer le site en zone sportive motorisée afin de pouvoir construire des bâtiments et ramener davantage de terre pour améliorer encore et encore le circuit.

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