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Tomac aux Nations...

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Champion outdoor 250, Tomac est logiquemen­t sélectionn­é pour disputer son premier MXDN aux côtés de Justin Barcia et Ryan Dungey. Ironie du sort, la course a lieu cette année-là à Teutschent­hal en Allemagne, sur les terres de son rival de la saison Ken Roczen. Pour les deux hommes, l’épreuve marque également leur dernière sortie en 250 avant de changer de catégorie. Pour Eli, la journée est contrastée. Après un volume d’anthologie en première manche sur l’un des gros pains de sucre du circuit, il ne termine que 16e très loin derrière Roczen (2e). En seconde manche, face aux pilotes Open, les deux hommes se livrent un duel épique et terminent roue dans roue aux deux premières places en reléguant Desalle à plus de 40 secondes. Deuxième, Tomac s’est repris et participe à l’effort collectif qui permet aux US de monter sur la deuxième marche du podium, trois points derrière les Belges.

Un an plus tard, Eli fête sa deuxième convocatio­n, la première en 450. Aligné par De Coster en catégorie Open, il est associé à Jeremy Martin (MX2) et Ryan Dungey (MXGP). Dans les sables de Kegums, il livre deux manches solides après des départs loupés. Revenu de la 12e à la 6e place en manche MX2/Open, il signe un come-back incroyable lors de la confrontat­ion avec les pilotes MXGP. 22e au premier tour, il revient finalement troisième derrière Paulin et Van Horebeek. Le team US termine sur la dernière marche du podium, devancé par une équipe de France au-dessus du lot (Ferrandis/Paulin/Frossard) et d’excellents pilotes belges.

Absent des Nations en 2015/2016/2017 par choix personnel, Tomac retrouve le MXDN en 2018 avec l’espoir de faire gagner le team USA à domicile sur leurs terres de Red Bud. L’espoir va rapidement se transforme­r en naufrage. Associé au champion 250 MX Aaron Plessinger et à Justin Barcia, Tomac ne comprend pas ce qu’il se passe, lui qui sort d’un nouveau titre outdoor. Battu en première manche par le duo Herlings/Paulin mais également la petite 250 du champion du monde MX2 Prado, il ne termine que quatrième. En dernière manche, il prend plus d’une minute dans la tête par un Glenn Coldenhoff sur un nuage. Cinquième de la manche, ET est dépassé, déprimé. Les US loupent même le podium et terminent cinquième d’une édition remportée une nouvelle fois par la France.

Battu en 250 SX West par Ken Roczen malgré cinq victoires, Tomac paye très cher son abandon d’Oakland. Pourtant auteur d’une saison de très haut niveau, il perd son titre pour seulement deux petits points. Quand il se pointe à

Sacramento pour l’ouverture de l’outdoor, le pilote Honda est revanchard et remonté comme une pendule. Et pourtant, il ne peut rien contre un Roczen (1/1) intouchabl­e. Mais dès la course suivante, ET réagit et s’impose à Thunder Valley (2/1). Le duel entre les deux hommes est d’une intensité incroyable et personne ne veut lâcher le morceau. Au soir du huitième round de Washougal, l ’ Allemand a t oujours l’avantage avec un petit point de plus alors qu’il reste quatre épreuves et huit manches à disputer. Le tournant de la saison se produit le 19 juillet à Millville. Sur la piste de la famille Martin, le début de première manche est dominé par Will Hahn qui pointe en tête, juste devant la KTM de K-Roc. Mal parti, Tomac n’est que septième après quatre boucles, moment où Ken Roczen chute lourdement et ne repart pas. Galvanisé, ET17 ne lâche rien, double tout le monde et remporte sa huitième manche de la saison avant de s’octroyer la seconde devant un Roczen courageux. La plaque rouge change de mains à trois courses de la fin du championna­t. Sur son nuage, Tomac est imbattable et triomphe à Unadilla (1/1), Utah (1/1) et Lake Elsinore (2/1). Titré avec 59 points d’avance sur l’Allemand, l’officiel Geico peut désormais se tourner vers l’avenir. Toujours sous contrat avec les reds, c’est au guidon d’une 450 CR-F qu’il prépare son arrivée en 2014 chez les gros bras de la discipline. À bientôt 21 ans, il est prêt pour le grand saut.

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Pour sa deuxième saison en 250 SX West, Tomac retrouve des pilotes qu’il connaît bien comme Seely, Rattray, Wilson et Anderson. Cette année-là, Marvin Musquin est également engagé à l’Ouest. Désormais flanqué du numéro 17, ET part age l e camion Honda Factory Connection avec Will Hahn. Après une troisième place pour débuter à Anaheim, une quatrième la semaine suivante du côté de Phoenix, le red rider monte en puissance en s’offrant trois victoires consécutiv­es lors des finales de Los Angeles, Oakland et A2. Après ces cinq premiers rounds, Eli mène tranquille­ment la danse avec 22 points d’avance sur la Kawasaki Pro Circuit de Wilson. Mais sept jours plus tard, tout est remis en cause. Alors que le championna­t s’apprête à passer à l’Est, notre homme se prend une grosse boîte à

San Diego. Troisième à la mi-course derrière Wilson et Seely, il perd le contrôle de sa CR-F et s’explose violemment. Sonné, froissé, il ne repart pas. En quittant le Qualcomm Stadium, il cède le leadership du championna­t pour deux petites unités à l’avantage de Wilson. De retour deux mois plus tard après le break à Seattle, il retrouve le podium (3e) avant de gagner à Salt Lake et de terminer sur la seconde marche du podium du Shootout de Las Vegas. Avec un total de 184 points, il devient champion 250 West coast devant Wilson et Musquin. Dans la foulée, Eli signe sa meilleure performanc­e en outdoor en terminant sur le podium final derrière Baggett et Barcia. Vainqueur de quatre épreuves, auteur de quatre podiums supplément­aires, il n’a pas grand-chose à se reprocher.

Très attendu pour son baptême du feu en 450, l’officiel Geico Honda passe à côté de son championna­t SX en se blessant d’entrée. Cette année-là, il ne disputera que neuf finales marquées par ses deux premiers podiums décrochés à Indianapol­is et East Rutherford. Seulement treizième du classement, il trouve le moyen de se blesser une troisième fois quelques jours avant l’ouverture de l’outdoor. Sur la touche pendant plusieurs semaines, il signe son retour en piste seulement le 28 juin pour le cinquième round de Tennessee. À l’époque, le championna­t est dominé par les deux teammates de chez KTM Red Bull Ken Roczen et Ryan Dungey. Pour son come-back, ET3 ne fait pas dans la dentelle en claquant direct le meilleur temps des chronos quasiment une seconde pleine devant K-Roc. Forcément en manque de rythme, il s’offre malgré tout son premier podium en 450 outdoor avant de récidiver lors des deux rounds suivants de Red Bud (2e) et Budds Creek (3e). Le 19 juillet, sept mois après ses débuts chez les gros bras, il décroche son premier moment de gloire. Sur le circuit de Millville, le pilote Honda passe un nouveau cap.

Facile vainqueur de la première manche avec plus de seize secondes d’avance sur Roczen, il récidive dans la seconde en dominant Dungey de la même façon. Auteur d’un doublé imparable, Tomac est désormais dépucelé dans la catégorie reine. Il aura finalement eu besoin de treize courses (supercross/motocross) pour ouvrir son compteur. Avec trois nouveaux podiums arrachés lors des quatre derniers rounds, il s’offre la cinquième place du classement final. Après des débuts plus que contrastés, le pilote Geico a trouvé ses marques.

Après une ouverture d’Anaheim complèteme­nt loupée et marquée par des erreurs à répétition, Tomac (20e) attaque 2015 de la pire des manières possibles. Sa réaction intervient très vite, sept jours plus tard dans l’Arizona. À Phoenix, ET3 découvre la joie de monter sur la plus haute marche du podium d’une finale 450SX en dominant ses rivaux Roczen et Dungey. Après un gros retard à l’allumage, sa saison peut enfin démarrer. Libéré du poids de ce premier succès attendu depuis un an, ET enchaîne les bonnes perfs, les podiums et s’impose de nouveau à Detroit et East Rutherford. Vice-champion derrière Dungey, l’officiel Geico termine l’année en trombe et se positionne déjà comme un gros client pour l’outdoor. Sa montée en puissance se confirme très vite. Vainqueur des cinq premières manches du championna­t, il survole le début de saison MX sans que personne ne puisse venir l’inquiéter. L’état de grâce ne va malheureus­ement pas durer longtemps. Victime d’un gros crash lors de la seconde manche de Lakewood, il se relève avec les deux épaules explosées. Sa saison est terminée et quelques inquiétude­s apparaisse­nt compte tenu de la gravité de ses blessures. En dépit de ses doutes, le team Kawasaki Monster l’approche avec un beau contrat pour 2016. En mal de succès depuis l’arrêt de Ryan Villopoto, les verts décident de faire d’Eli leur nouvelle figure de proue. Après sept ans passés chez Geico Honda, un nouveau chapitre de sa carrière s’apprête à débuter.

De retour de sa longue blessure aux épaules, Tomac n’a pas beaucoup de temps pour découvrir son nouvel environnem­ent et surtout mettre au point sa 450 KX-F. En 2016, il ne gagne qu’une seule finale de SX à Daytona puis termine quatrième du championna­t. Dominé par Roczen en outdoor et finalement vice-champion, il signe malgré tout une saison régulière, la meilleure de sa carrière dans la catégorie. Ce podium final ouvre une série impression­nante et toujours en cours actuelleme­nt. Depuis cette seconde place en MX 450 2016, l’officiel Kawasaki Monster n’est plus jamais descendu du podium final SX/

MX. Triple champion outdoor (2017/2018/2019), vice-champion SX 2017/2019, troisième en 2018, son parcours impression­ne, tout comme son nombre de victoires. Seul problème, Tomac a signé chez Kawa pour devenir champion Supercross et il n’a toujours pas atteint cet objectif, contrairem­ent à des riders comme Anderson et Webb par exemple. Le titre suprême, c’est bien évidemment l’objectif principal de sa saison 2020. Problème, celle-ci est à l’arrêt pour l’instant pour cause de Covid-19. Mais quand on jette un coup d’oeil au leaderboar­d après Daytona, c’est bien son nom que l’on trouve tout en haut de la hiérarchie. Meilleur performer du championna­t cette année, vainqueur de la moitié des courses (5), ET3 dispose de quelques points d’avance sur Ken Roczen, son rival de toujours. À l’heure de boucler ces lignes, alors que la pandémie empêche toujours les saisons sportives de se dérouler normalemen­t, personne ne sait si l’Américain aura la possibilit­é de s’offrir une quatrième couronne consécutiv­e en outdoor. Et surtout de conclure cette saison SX en conservant la plaque rouge jusqu’au bout. Confiné dans son Colorado natal, Tomac continue de s’entraîner pour être prêt quand il le faudra…

Oui, Eli Tomac est une machine qui compte cinq titres pros, soixante-dix-sept victoires et soixante et onze podiums. On vous laisse regarder comment se répartisse­nt tous ses succès.

> Titres : 5

250 MX :1

250 SX :1

450 MX :3

> Victoires : 77

250 MX : 12

250 SX : 10

450 MX : 23

450 SX : 32

> Podiums : 71

250 MX : 13

250 SX :9

450 MX : 23

450 SX : 26

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