MX Magazine

Des managers au coeur de la crise

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L’épidémie qui a brutalemen­t stoppé l’activité sportive pendant plus de quatre mois a été dure à supporter pour tous les acteurs du sport. Investis en France comme en Mondial avec leur structure, Stéphane Dassé (Bud Racing Kawasaki) et Josse Sallefranq­ue (SR Honda) ont courbé l’échine pour affronter cette crise inédite. Comment l’ont-ils vécue ? Comment préparent-ils l’avenir ? Nous leur avons tendu le micro !

Comment s’est passée cette longue période de confinemen­t pour vous et votre équipe ?

Stéphane Dassé : « Personnell­ement, cela s’est bien passé car on habite dans une région où nous n’avons pas été trop touchés par le virus. De plus, on habite dans la nature à quelques mètres du shop. Côté business, on a été touché de façon assez importante car en avril, on a très peu travaillé alors que d’habitude c’est le meilleur mois de l’année. On a fait moins de la moitié de chiffre d’affaires. On a tout le temps été ouvert avec une équipe réduite, nous étions trois au bureau et l’atelier travaillai­t un jour sur deux. Par contre on a repris à fond, on pensait réintégrer nos équipes petit à petit en mai, en fait dès la deuxième semaine post-confinemen­t, tout le monde était là. Cela fait plaisir de réattaquer à fond, même si ce qui est perdu est perdu. Nos mécanicien­s de course ont pu bénéficier de l’aide de l’état, c’est important, et dès le 11 mai ils ont repris le boulot. On aurait pu attendre encore un peu, mais on est tous solidaires et il était important de les faire reprendre au plus vite d’autant qu’ils sont assez flexibles et qu’il y a toujours quelque chose à faire chez nous. Pendant quasiment deux mois, on n’a pas vu nos pilotes qui étaient rentrés chez eux. Pierre et Quentin ont continué à faire du physique alors que Mitchell qui était rentré aux USA a pu continuer à s’entraîner comme si de rien n’était puisqu’en Californie les circuits n’ont été fermés qu’une semaine. Il devrait rentrer bientôt en Europe puisque les frontières ouvrent le 1er juillet. »

Josse Sallefranq­ue : « Le point positif, c’est que tout le monde va bien dans le team au point de vue santé, le point négatif, c’est que la situation est dél i cate économique­ment parlant, comme pour beaucoup. Mentalemen­t ce fut assez difficile car de suite, on pense finances, organisati­on, on pense même au pire à savoir va-t-on pouvoir continuer ce team qu’on a bâti au fil des années ? C’était assez pesant, maintenant, on voit un peu le bout du tunnel avec la reprise des activités et on voit un calendrier prendre forme et les courses arriver, ce qui fait du bien. Maintenant on attend de voir comment cela va se passer concrèteme­nt avec les sponsors une fois que nous aurons un calendrier et un programme ferme. Au niveau du staff, tout le monde est rentré chez lui dès l’annonce du confinemen­t, cela a permis à Valentin comme Jeremy qui sortaient du Touquet de bien récupérer car la saison va être longue. Ils ont pris deux semaines de repos total avant de reprendre l’entraîneme­nt physique puis la moto dès que cela a été possible. Les mécanos sont eux aussi rentrés dans leur famille, on a essayé d’anticiper un peu dès l’annonce du confinemen­t même si l’on n’avait pas une vision très claire de la durée du confinemen­t. Perso le confinemen­t m’a permis de profiter pleinement de la naissance de ma petite fille, il y a eu un coup de stress avant l’accoucheme­nt mais j’ai eu la chance de pouvoir profiter pleinement de la famille et du temps libre pour bricoler à la maison, faire un tas de choses qu’on n’a jamais le temps de faire avec l’enchaîneme­nt des courses. »

Qui a eu le plus de mal à affronter cette période troublée ? Vous ? Vos pilotes ? Stéphane :

« Je pense que cela a été dur pour les mécanicien­s, je les avais régulièrem­ent au téléphone ou je les voyais puisqu’ils n’habitent pas loin et on a senti qu’il leur manquait quelque chose. Ils sont tout le temps au taquet, Valkenswaa­rd ne s’était pas trop bien passé et ils attendaien­t avec impatience Castelnau et l’ouverture de l’Élite quand l’annonce du confinemen­t est tombée. »

Josse : « Je ne peux pas me mettre à la place des pilotes et mécanos, mais je pense que c’est moi qui ai eu le plus de mal avec la crainte de voir tout ce que j’ai bâti au niveau du team s’effondrer pour raisons financière­s. Cette crainte existe toujours, ce qui est cool c’est que l’activité à bien repris chez les concession­naires comme chez Motoblouz, on sent les gens motivés et tout le monde retrouve un peu le sourire. »

Aujourd’hui l’horizon s’éclaircit avec un nouveau calendrier, qu’en pensez-vous ? Stéphane :

« Ce calendrier ne me dérange pas car compte tenu des conditions sanitaires, ils ont fait ce qu’ils ont pu. Nous avons échangé une ou deux fois avec David Luongo pendant le confinemen­t, c’était assez dur pour eux. Trois courses par semaine je trouve ça bien, au moins on se déplace pour rouler. On est resté des semaines sans rouler, là on part une semaine en Lettonie et on fait trois courses ! Tout est condensé sur une journée, mais je trouve ce pro

« 10-12 courses dans l’espace Shengen, ce serait super et ça ferait de beaux champions… » Josse

gramme meilleur et plus logique qu’en temps normal, surtout pour l’Europe où tout le monde est habitué à avoir une séance de 15 minutes de chrono dans la foulée des essais libres. C’est mieux d’avoir deux manches dans la journée qu’une le soir et une autre le lendemain matin, ce ne sera pas un souci. Après je ne sais pas comment cela va se passer pour le public. »

Josse : « On peut enfin s’organiser, financière­ment et matérielle­ment, et on va pouvoir mettre plus d’intensité dans les entraîneme­nts maintenant qu’on a une date de reprise. On a ressenti un regain de motivation pour les sponsors, les pilotes et les mécanicien­s, cela fait du bien de reprendre le chemin des courses ! C’est un calendrier chargé mais cela aurait pu être pire, avoir deux ou trois GP au même endroit limite les frais. Avec un programme sur une journée, il va falloir que les motos soient abouties d’entrée de jeu, on sait combien l’entrée en grille est primordial­e sur un GP comme la Lettonie. Côté France, je suis vraiment content que la Fédération nous ait écoutés pour qu’on ait trois épreuves Élite au programme, quand je dis nous, c’est Stéphane (Dassé), Mickaël (Pichon) et Nico (Aubin). C’est génial de pouvoir faire trois courses Élite voire quatre alors qu’il y en avait zéro début avril. »

Personne n’a été vraiment surpris de l’annulation des GP de Chine et d’Indonésie, pensez-vous que l’on va aller en l’Argentine ? Stéphane :

« Je ne connais pas trop la situation en Argentine mais cela va être compliqué ! Tout le monde a été impacté de manière assez importante par la crise, nous au niveau de l’entreprise et bien sûr au niveau du budget du team. On va avoir beaucoup de courses à faire au second semestre, je pense qu’on va dépenser quasiment autant d’argent qu’une année normale sauf qu’on le fera avec des budgets réduits. On va devoir faire attention, et il va falloir qu’Infront en tienne compte. »

Josse : « Je ne crois pas trop parce que je n’ai pas envie d’y croire (rires) mais non je n’y crois pas car cela reste un sujet hyper sensible. L’Amérique-duSud est en pleine crise coronaviru­s, il paraît difficile d’imaginer y aller… Un calendrier de 14-15 GP en Europe c’est top, car d’après ce que j’entends les petits teams souffrent mais les gros ne sont pas épargnés par les impacts financiers de la crise. Il faut que tout le monde sorte à peu près intact de cette année difficile, que l’on décerne deux beaux titres et que sportiveme­nt parlant, on sorte quelque chose de beau et que la FIM et Infront comprennen­t que la situation économique est compliquée pour les teams. »

Il n’y a eu aucun échange entre Infront et les teams pendant cette période, contrairem­ent à ce qui s’est fait en MotoGP. On a le

sentiment qu’il n’y a pas vraiment de partenaria­t ? Stéphane :

« C’est clair ! Nos pilotes et nos partenaire­s nous demandaien­t ce qu’il va se passer, on essayait de répondre avec ce qu’on avait mais on ne savait pas grand-chose ! Je comprends qu’Infront ne veuille pas dire n’importe quoi. Ils craignent les fuites s’ils nous disent quelque chose, mais pour nous c’était très compliqué. Quand on demandait, on avait des informatio­ns très filtrées, rien de plus que n’importe qui, et c’est difficile de s’organiser. Pour organiser un Élite à Magescq j’avais besoin de savoir si le GP de Russie était maintenu, sachant que pour un tel GP on doit s’organiser quasiment deux mois à l’avance, et malgré plusieurs appels je n’ai jamais eu de réponse avant qu’ils ne publient un communiqué. Au final, j’ai informé Infront que nous n’irions pas en Russie avant qu’ils n’officialis­ent le report de l’épreuve car le timing était trop serré, d’autant qu’on a un pilote Américain dans l’équipe et que pour eux, c’est encore plus compliqué. »

Josse : « La situation a été un peu dure à accepter, mais je pense qu’ils entendaien­t les messages. J’ai réussi à joindre David Luongo pendant le confinemen­t, on a échangé et je comprends sa position car je suis aussi promoteur, et de notre côté on a été contraint d’annuler le Pro Hexis. C’était difficile de ne pas avoir de nouvelles ! »

Concrèteme­nt, quelles sont les réactions de vos partenaire­s et sponsors ? Certains ont jeté l’éponge ou réduit la voilure ? Stéphane :

« Kawasaki France a réduit les budgets, puis Kawasaki Europe ne voyant pas arriver un calendrier de GP crédible a également réduit le support. Les pilotes s’entraînent, les mécanicien­s travaillen­t, on dépense de l’argent et on sait que cela va durer jusqu’à fin novembre. On va être impacté assez sévèrement. Cette année on va tenir le coup parce que tout le monde s’est engagé mais pour l’an prochain, cela va être très compliqué. À fin juin, personne n’a encore parlé de transferts, on ne peut pas vraiment discuter avec les sponsors pour 2021. Nous avons la chance d’avoir des partenaire­s qui restent assez positifs, ceux qui sont dans le BTP et l’agricole ne sont pas trop impactés, dans la moto on n’a pas de gros partenaire­s financiers et j’espère qu’on va minimiser les dégâts. »

Josse : « Du côté des sponsors moto, j’aurais tendance à être moins inquiet aujourd’hui qu’il y a deux mois, même si on va sentir les effets de la crise sur les prochains budgets. Le plus difficile pour nous, c’est du côté des extra-sportifs, les sponsors moto sont un peu obligés d’être actifs au niveau de la compétitio­n puisque c’est leur coeur de domaine, par contre avec les sponsors extra-sportifs qui se faisaient plaisir en mettant un billet dans le team et en venant sur les courses, c’est plus difficile car ils n’ont pas besoin de la pub moto et s’ils ont un effort à faire pour leur entreprise, ce sera leur priorité. C’est là que j’ai le plus du mal ! Ce n’était pas vraiment l’année pour grossir, malheureus­ement moi je veux grossir chaque année malgré mon manque de moyens. Chaque année j’investis 95 % du budget que je trouve, ce qui fait que je n’ai pas de cagnotte. Cette année on aligne deux pilotes en MXGP, on a investi dans une structure, c’est difficile à gérer mais on croise les doigts et on donne tout ce qu’on peut. Honda a été super compréhens­if, ils ne nous ont pas réellement retiré du budget pour le moment, ils nous demandent juste de bien gérer le budget pièces, ils ont été super, franchemen­t, je n’ai pas à me plaindre pour le moment, ils essayent de tenir leur parole. »

Certains teams ont dû demander un effort aux pilotes, comment cela s’est-il passé de votre côté ? Stéphane :

« J’ai demandé à l’entraîneur de faire un effort. Côté pilotes, on travaille avec des jeunes qui ont des “petits” contrats, Pierre (Goupillon) est le seul qui est venu me dire que si je voulais réduire son salaire, il comprendra­it. J’ai refusé car je considère qu’il n’a pas énormément et ce n’est pas à lui de réduire. Nos contrats se terminent fin septembre, on a dit aux pilotes qu’on les prolongera­it deux à trois mois de plus si bien qu’au final le budget va rester celui initial. »

Josse : « Oui, complèteme­nt. Les mécanicien­s ont reçu une aide de l’état pendant deux mois, maintenant ils ont repris le travail à temps plein. Côté pilotes, ils ne peuvent recevoir d’aide de l’état, on a eu une discussion assez claire avec eux et ils savent que si on a moins de courses, on va devoir réajuster le tir. Dès que le

« On n’a pas de gros partenaire­s financiers. J’espère qu’on va minimiser les dégâts… » Stéphane

calendrier sortira, on va se mettre autour de la table pour discuter et trouver le meilleur compromis. »

Peut-on décemment envisager de terminer la saison en décembre, voire en janvier ? Stéphane :

« Non ! Fin novembre c’est le maxi pour nous. Mi-novembre on a le Supercross de Paris qui est hyper important pour nous, un GP en même temps posera problème. Je pense qu’en trois mois (septembre, octobre et novembre) il y a moyen de faire une dizaine de GP, et si l’on reste en Europe je ne vois pas où on pourrait organiser au-delà de fin novembre. »

Josse : « Pas du tout ! Novembre c’est le grand max ! Nous avons un programme sable qui débute en octobre, on va donc être contraints de dédoubler l’équipe et on a aussi beaucoup de contrats qui se terminent en octobre. Avec un calendrier “normal” on finit les GP fin septembre pour attaquer le sable mi-octobre, là on va être obligés de faire une double équipe. Financière­ment on ne peut aller jusqu’en décembre ou janvier. Si l’on était obligés de le faire je le ferai parce que j’ai toujours tenu mes engagement­s, mais cela nous poserait de gros problèmes pour l’avenir et personnell­ement, je perdrais de l’argent. Pourquoi se mettre dans le rouge pour boucler une saison 2020 qui a été plus que compliquée et impacter 2021 ? »

Hormis les GP, quel est votre programme hivernal théorique ? Stéphane :

« On n’a pas encore pris le temps d’étudier le calendrier de près, d’autant que je reste assez perplexe sur quelques GP comme la Turquie ou l’Argentine. Pour l’instant on y va course par course, on va voir comment la situation évolue. Nous étions en Espagne début juillet, les mesures sont très strictes et s’il n’y a pas d’évolution favorable, je ne sais pas comment ils pourront organiser un GP là-bas ? Notre priorité reste bien sûr les GP et l’Europe pour cette année, faire une course Élite début août permettra à tout le monde de se remettre en jambes avant d’enchaîner. En dehors des GP, on prévoit de faire du SX et du sable. Je veux commencer à mettre Quentin en SX car il n’en a jamais fait, mais aussi du sable chez les jeunes. Mitchell fera lui aussi du SX, Amandine voudrait faire du sable, on devrait être présent dans les deux discipline­s. »

Josse : « Du SX avec Adrien Escoffier, et du sable avec une nouvelle équipe qui se met en place et qui sera dévoilée courant août. J’ai investi dans un entraîneur, c’était mon objectif de passer un cap en encadrant les pilotes, ce que je n’ai pas le temps de faire du fait de mon emploi du temps. Je me suis rendu compte que c’était un investisse­ment indispensa­ble, surtout vis-à-vis de la nouvelle génération de pilotes qui a besoin d’être encadrée. Jeremy ne va pas encore rouler dix saisons, il faut préparer l’avenir ! »

Comment voyez vous 2021 ? Réduction d’effectifs en vue ou pas ? Toujours du Mondial ou un programme différent ? Stéphane :

« Réduction d’effectif, je ne pense pas car on est une petite équipe qui travaille en flux tendu, on a juste le staff qu’il faut pour faire tourner l’équipe. Le programme sera sûrement revu, Kawasaki Europe et Japon nous ont déjà fait des propositio­ns mais ils attendent de voir ce qu’il va se passer suite au Covid. Il y a des projets dans les tuyaux, on va peut-être faire plus avec les jeunes et un programme différent. »

Josse : « Ce que j’aimerais, c’est que Honda Europe continue à nous aider avec un budget moto et pièces comme cette année pour que l’on puisse continuer les GP, peut-être avec des pilotes un peu plus jeunes. Je ne sais pas encore comment, avec qui, mais ça me plaît cette aventure des GP. »

Cette crise peut-elle changer quelque chose au niveau du programme des GP ? On est passé de 12 à 20 GP, de 1-2 oversea à 4-5, aura-t-on toujours les moyens pour un tel programme en 2021 ? Stéphane :

« Étant moi-même chef d’entreprise je me place un peu des deux côtés et je comprends Giuseppe qui a du monde à employer et qui veut faire beaucoup de GP. Mais en tant que team manager, en 2009, on avait 12-14 GP avec un ou deux oversea, c’était top ! On faisait un beau championna­t du monde et l’on avait le temps d’avoir en parallèle un programme national pour satisfaire nos partenaire­s. Niveau finance, sportif, technique, passion, c’était le top ! »

Josse : « Je ne pense pas qu’on fera machine arrière ! Infront est une grosse boutique avec des actionnair­es asiatiques si j’ai tout compris, de gros marchés en Indonésie, je pense qu’on restera avec autant d’oversea. Pour les teams comme nous, c’est vraiment difficile quand je vois ce que ça coûte (silence). Mais je ne crois pas à un retour en arrière. »

Pendant trois mois on risque d’avoir une course tous les week-ends, cela risque d’être compliqué à gérer ?

« Si le calendrier allait jusqu’en décembre, ça poserait de gros problèmes et je perdrais de l’argent… » Josse

Stéphane : « Ce ne sera pas dur du tout pour moi ! J’y suis prêt, on n’a pas fait grand-chose jusque-là et rouler tous les week-ends pendant trois ou quatre mois n’est pas un réel problème. On doit tous être prêts à s’adapter, on n’a pas trop le choix et on est prêt pour la bataille ! »

Josse : « On a notre première course à Magescq. J’espère qu’une des deux autres épreuves de l’Élite va pouvoir bouger pour qu’on en fasse au minimum deux car un titre français reste important pour nous et nos sponsors. Pour le reste, on est prêt, prêt à faire des doubles ou triples GP. On a eu le temps de bien bosser sur l’organisati­on avec les mécanos et on est prêt à enchaîner les courses dans l’espace Schengen, pas de soucis. Pour le sable, je monte une équipe spécifique, vu que certaines courses tombent en même temps qu’un GP. »

Vous êtes team manager mais aussi organisate­urs, l’impact de la pandémie a eu des effets différents pour chacun de vous, parlons-en ? Stéphane :

« Il n’était pas du tout dans mes projets d’organiser un Élite à Magescq ! On est très content d’accueillir les pilotes chez nous, on prépare une belle piste. Pour moi, c’est dans le sable qu’on voit les plus beaux GP donc un Élite dans le sable, cela peut être sympa. »

Josse : « Ça tire la tronche, c’est clair. Hexis adore la moto mais ils sont eux aussi impactés par l’épidémie. C’est triste qu’il n’y ait pas eu de Pro Hexis cette année, j’espère qu’on pourra reprendre en 2021. On a essayé de tenir un discours clair avec nos organisate­urs et les pilotes. Les multiples calendrier­s de GP sont le mauvais exemple, et en accord avec la FFM et mes partenaire­s, on a voulu être clairs dans la prise de décisions. »

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 ??  ?? Stéphane Dassé (au centre) ne ménage pas ses efforts pour faire tourner la boutique et représente­r sa « boîte » en compétitio­n.
Stéphane Dassé (au centre) ne ménage pas ses efforts pour faire tourner la boutique et représente­r sa « boîte » en compétitio­n.
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 ??  ?? Josse Sallefranq­ue s’est investi sur le front de la compétitio­n depuis plusieurs saisons. En France d’abord avant de penser au sable et de s’attaquer sérieuseme­nt au Mondial avec le soutien de Honda France. Une prise de risque aussi vécue avec l’organisati­on du Pro Hexis SX.
Josse Sallefranq­ue s’est investi sur le front de la compétitio­n depuis plusieurs saisons. En France d’abord avant de penser au sable et de s’attaquer sérieuseme­nt au Mondial avec le soutien de Honda France. Une prise de risque aussi vécue avec l’organisati­on du Pro Hexis SX.
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 ??  ?? Passionné à 100 %, Stéphane Dassé espère que le calendrier mondial sera maîtrisé pour pouvoir « au moins » participer au SX de Paris…
Passionné à 100 %, Stéphane Dassé espère que le calendrier mondial sera maîtrisé pour pouvoir « au moins » participer au SX de Paris…
 ??  ?? La semi Bud Racing est un phare dans les paddocks français mais aussi sur les GP. Le fruit d’un investisse­ment conséquent de la famille Dassé…
La semi Bud Racing est un phare dans les paddocks français mais aussi sur les GP. Le fruit d’un investisse­ment conséquent de la famille Dassé…
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 ??  ?? Le team MXGP est la conséquenc­e d’une montée en puissance croissante du team SR avec cette saison Valentin Guillod et Jeremy Van Horebeek. Tout avait bien démarré au Touquet…
Le team MXGP est la conséquenc­e d’une montée en puissance croissante du team SR avec cette saison Valentin Guillod et Jeremy Van Horebeek. Tout avait bien démarré au Touquet…
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 ??  ?? Un team étoffé cette année chez Bud Racing avec Mitchell, Goupillon, Verstappen et Prugnières de manière à représente­r le team à plusieurs échelons sur les différents rendez-vous internatio­naux.
Un team étoffé cette année chez Bud Racing avec Mitchell, Goupillon, Verstappen et Prugnières de manière à représente­r le team à plusieurs échelons sur les différents rendez-vous internatio­naux.
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 ??  ?? …Un boulot à temps complet pour Josse qui a su développer au fil du temps un sens de la communicat­ion efficace !
…Un boulot à temps complet pour Josse qui a su développer au fil du temps un sens de la communicat­ion efficace !
 ??  ?? Le team SR-MotoBlouz de Josse Sallefranq­ue bénéficie du soutien de Honda France. La difficulté va être d’obtenir l’adhésion des extra-sportifs…
Le team SR-MotoBlouz de Josse Sallefranq­ue bénéficie du soutien de Honda France. La difficulté va être d’obtenir l’adhésion des extra-sportifs…

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