MX Magazine

Plus jeune que jamais !

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À 30 ans, après des mois à rééduquer son genou opéré fin 2019, Marvin Musquin signe un retour au tout premier plan sur la scène de l’outdoor 450. Comment vit-il cette période ? Dans quel état d’esprit abordera-t-il 2021 ? L’officiel KTM Red Bull ne s’est pas caché et répond à toutes nos questions.

arvin, pensais-tu honnêtemen­t être aussi rapidement compétitif après douze mois sans compétitio­n ?

« C’est la question que je me posais ! Quel serait mon niveau après une si longue absence. À l’entraîneme­nt, je roulais avec Cooper Webb et Zach Osborne, mais la course, ça n’a rien à voir. Aux US, la concurrenc­e est très importante. Avant la reprise, je m’étais préparé du mieux possible. Avec le report du championna­t à cause du Covid, j’ai eu un peu plus de temps. Si l’outdoor était reparti en juillet, j’aurais sûrement été trop juste. Pour en revenir à la question, oui, j’ai quand même été surpris ! »

Le jour de l’ouverture du championna­t, tu étais dans quel état d’esprit ?

« Relax, heureux et en même temps très excité de retrouver l’ambiance des courses, les personnes du team. Je n’avais aucune pression, j’ai vraiment profité du moment. C’est ma vie la compétitio­n, notre vie avec Mathilde, on adore ce qu’on partage tous ensemble. Arriver dans le paddock, revoir ma 450 SX-F #25 sous l’auvent KTM, c’était top. Le premier départ, c’était particulie­r, j’étais devant et je me suis fait doubler dans les premiers tours. Les projection­s, le rythme, je n’avais plus l’habitude. Et puis après quelques minutes, les sensations sont revenues, j’ai doublé Tomac, Webb, ça m’a mis en confiance d’entrée. »

Tu as 30 ans depuis décembre dernier et tu reviens aussi frais que si tu en avais dix de moins, c’est quoi ton secret ?

« Il n’y a pas de secret, c’est le travail, l’hygiène de vie. Ça fait maintenant un paquet d’années que je suis une routine précise. Avec Mathilde, nous faisons très attention à notre alimentati­on, au sommeil. Et puis avec le programme d’Aldon, tout est planifié avec régularité. Après l’opération, j’ai respecté à la lettre le protocole établi par mon chirurgien, mes kinés et Aldon. Et puis il y a bien évidemment l’envie de revenir. Dans tous les sports, les sportifs de haut niveau qui ont une hygiène de vie irréprocha­ble arrivent à durer de plus en plus longtemps, les exemples sont nombreux. »

Depuis combien de temps exactement travailles-tu avec Aldon ?

« J’ai attaqué avec lui fin 2014 pour préparer ma dernière saison en 250. Cette année-là, j’ai décroché le titre East coast avant de t erminer vice-champion MX avec une casse mécanique le jour de la finale alors que je jouais la première place. Depuis que je suis ici en Floride, j’ai appris plein de choses et surtout la régularité dans le travail. Je fais du sport tous les jours, avec des phases de récupérati­on planifiée. Avec Aldon, tout est super carré. Ça me convient, les charges de boulot aussi. Parfois c’est dur, il faut s’accrocher, on aimerait bien avoir un petit break, mais il faut conserver sa ligne de conduite ! Et derrière les résultats sont là. »

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